13 Novembre 2013. LA VERITE SUR CE DRAME

J’ai espéré quelques instants que ce drame aurait fait évoluer le comportement de nos dirigeants politiques qu’ils soient en poste ou sur le banc de touche.

Les résultats d’un combat guerrier ne se commentent pas.

Je croyais avoir appris que le monde militaire n’était pas autorisé à commenter les évènements et notamment les phases d’une bataille.

Ces attentats du 13 novembre sont une bataille qui laisse une empreinte difficile à supporter et principalement pas les proches des victimes.

J’aurais aimé que nos politiques fassent preuve d’une meilleure retenue, s’abstiennent de dépêcher les représentants du RAID et de la BRI à l’interrogatoire des journalistes du journal télévisé.

L’embarras, notamment du représentant du RAID était flagrant, ces hommes sont des militaires chevronnés, qui, encore une fois ont démontré par leur courage qu’ils maîtrisent parfaitement le sujet. Les citoyens français sont unanimes pour dire qu’ils méritent notre profonde reconnaissance.

Ce qui aurait pu être évité, c’est l’affichage d’une rivalité persistante entre les deux groupes RAID et BRI, en est pour témoignage, cette revendication des premiers intervenants.

Ces deux entités font penser à un doublon.

Ce qu’ils ont relaté ne nous a pas surpris, cependant, pour ma part, le représentant du RAID n’était pas à son aise et sa description n’était pas naturelle.

Un discours préparé par des politiques qui n’ont pas eu le courage d’exprimer eux-mêmes. Encore un écran de fumée donc ils usent avec brio.

En de telles circonstances, il vaut mieux brandir l’éteignoir plutôt que l’enfumoir.

J’ai pu constater encore une fois que les informations successives étaient souvent contradictoires. Concernant le nombre de terroristes présents dans l’immeuble, leurs identités, leurs sexes, quant au nombre de munitions tirées, cela relève d’une pure imagination.

Qui pourrait bien croire qu’après un aussi dur affrontement, on puisse donner une priorité à comptabiliser les munitions employées ?

Ecran de fumée encore quand on nous dit ne pas savoir si l’organisateur des attentats étaient à PARIS ou en SYRIE, alors que d’autre part on nous dit que le cerveau connaissait parfaitement PARIS .

Qui encore pourrait croire qu’une telle attaque puisse être préparée aussi minutieusement si on n’a pas la possibilité de chronométrer les temps de trajet entre leur base et les lieux des attentats. Cela a pris certainement plusieurs mois, parce que ces parcours ont été faits à des horaires différents pour définir un impact maximum.

Ils avaient choisi le type des véhicules qui devaient les transporter, des véhicules dont ils connaissaient la performance et la maniabilité. De nombreuses complicités sont nécessaires.

Le représentant du RAID nous a informés des difficultés rencontrées pour faire sauter la porte blindée.

Comment ne pas douter que l’on puisse trouver une telle porte sur un tel immeuble décrit comme étant mal entretenu ?

Avez-vous une idée de la valeur d’une telle porte ?

Les services de renseignement français sont parmi les meilleurs du monde, leur problème est qu’ils sont en nombre insuffisant.

Je suis persuadé qu’ils savaient que les auteurs de ces attentats occupaient cet appartement, et que cette information était parvenue jusqu’aux décideurs d’une intervention

Mais voilà, ce qui a fait défaut c’est certainement le courage des décideurs de donner l’ordre d’intervenir. Ceux-là, ont aujourd’hui sur la conscience la responsabilité de ce carnage.

L’homme si activement recherché court encore, c’est ce que l’on veut nous faire croire encore et encore.

On aurait retrouvé l’arme avec ses empreintes. Pour un terroriste de cette envergure j’en doute. Je pense qu’il a deux hypothèses, la première il devait commettre un attentat en un autre lieu bardé d’une ceinture d’explosifs, mais la rapidité de l’intervention des services de répression a contrarié le projet, inhibant la possibilité de se déplacer.

Il a trouvé refuge pour se faire oublier et se débarrasser de sa ceinture dangereuse retrouvée dans une poubelle sans détonateur.

Sa vie est maintenant en danger, non point parce que les forces de police française le recherchent mais parce qu’il n’a pas pu mener son projet à terme.

Le groupe terroriste daesh tente de le supprimer pour qu’il ne parle pas.

C’est certes un fanatique, mais il n’en reste pas moins qu’il est un humain et qu’il tient à garder la vie.

Si daesh vient à le démasquer, les services d’intervention risquent d’être longtemps mobilisés parce qu’ils ne diront jamais qu’ils l’ont éliminé. Ainsi pendant que nos services tenteront de le débusquer, ils ne pourront pas s’intéresser à d’autres terroristes.

La situation sera chaque jour plus lourde à supporter, cela nos ennemis le savent. Ils sont parfaitement organisés,

ils ont choisi cette période pour plusieurs raisons, dont la programmation de la COP 21, et l’approche des fêtes de fin d’année.

Si d’autres attentats doivent se produire sur notre territoire, nous pouvons craindre qu’ils soient prévus sur d’autres mégapoles et principalement ces villes importantes proches des frontières, Marseille, Toulouse, Lyon, Bordeaux ou Lille.

Faut-il avoir peur ? Cette attitude n’apporte aucun résultat positif, notre destin est écrit et gardé en secret.

Faut-il être vigilant ? Celle-ci est une seconde nature, l’observation fait partie de notre patrimoine génétique que nous améliorons en permanence.

Espérons simplement que cette folie meurtrière ne perturbera pas notre cohésion patriotique. BAYARD.