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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 14:12

Certains propos de mes articles réveillent les susceptibilités de mes lecteurs et sont considérés comme provocateurs. Cela est le résultat de mon attachement à la démocratie, à la liberté de penser et de s’exprimer. ____________

De nombreux rapports sont demandés par les chefs d’état français à des personnalités qui jadis ont tenu un poste important dans la conduite de notre pays.

S’ils ont été choisis, c’est qu’ils ont contribué à la résolution de problèmes capitaux dans le fonctionnement de nos institutions ou à la protection de notre tissu social ou industriel.

Le dernier, demandé à Monsieur BADINTER doit permettre, s’il est pris en considération, à la <modernisation> du code du travail.

Je ne mettrais pas en doute la sincérité de leurs études, cependant, la relation avec le monde politique aux commandes de notre pays, m’autorisent à avoir une certaine suspicion.

Pour le moins, ces rapporteurs ont été signifiés de recommandations dirigées.

Comment pourrait-on choisir ces personnes, si, on ne connaissait pas leurs façons de penser.

Il faut que ces rapports soient plus généralistes que précis, ceci afin de préserver la possibilité de le transposer de telle manière que le résultat de la décision finale ou du vote de la loi corresponde au résultat désiré.

La démonstration est ainsi faite que nos gouvernements sont, en apparences, démocrates.

Il semblerait, à lire les propos de la presse qu’un réveil de nos concitoyens se met en place. Comment pourrait-il en être autrement!

Les ministres présentent des textes de loi, avec plus ou moins de succès, ils sont profondément remaniés avant que l’assemblée nationale les adopte, au point qu’ils ne reflètent plus le but recherché.

Tout est fait dans la précipitation, il suffit qu’un évènement grave se produise pour que soit lancée une idée sans vérification de compatibilité avec les textes officiels.

Que devons-nous penser d’un tel disfonctionnement au plus haut sommet de l’état ?

Que sera ce nouveau code du travail ?

Nous avons assisté cette dernière dizaine d’années à des prises de décisions incompréhensibles et incohérentes en matière de législation du travail. J’en ai retenu une de bonne taille.

C’est le gouvernement qui décide du montant du salaire minimum des employés. En quelque sorte, il impose aux employeurs de rémunérer leurs employés à un salaire obligatoire, mais par ailleurs, il leur demande de procéder à des négociations par branches et par entreprises. Pourquoi ?

Parce qu’il sait que c’est pratiquement impossible, et donne, indirectement le pouvoir de se débarrasser du personnel qui demanderait à ce que ses droits lui soient garantis.

Comment un état peut-il s’imposer sur un sujet, sans contrôler des dérives ?

Cela conduit à la grogne qui s’installe dans notre pays.

Rien n’est totalement parfait, j’en conviens.

Si elle est imparfaite, la loi dite des 35 heures, est une bonne loi pleine de bon sens.

Quand elle a été votée, les entreprises françaises étaient en surproduction, et la montée du chômage empirait rapidement. Cette loi pouvait entrainer une régulation certaine de l’offre et de la demande.

C’était sans compter sur les détracteurs misogynes.

Au-delà de cette régulation, cette loi aurait pu réduire partiellement la liste des demandeurs d’emplois.

Le patronat a eu recours aux heures supplémentaires pour satisfaire sa politique de l’emploi ; pour lui ses pratiques prévalent sur les lois de la république. Un état dans l’état.

En s’employant à cela, il a omis d’anticiper le discrédit produit sur la population salariée.

Il démontre par cela qu’avec cette réduction du travail, il ne pouvait plus assurer la productivité nécessaire au bon fonctionnement de ses activités, et que le recours à l’accroissement de son personnel devenait une impérative nécessité.

Une contradiction remarquable.

La surproduction a ses effets pervers, la destruction des produits devenus encombrants ou, leur vente à des prix cassés pour tenter d’amenuiser les pertes qu’elle engendre.

Elle est aussi l’objet de la perte de matières premières et d’énergies fossiles et humaines. L’agriculture est face à ce même problème de surproduction. Pire encore est le mal, ces agriculteurs vendent leurs produits à perte, ce qui est contraire à tout ce que nous avons étudié à l’école primaire à savoir que le prix de vente doit au moins être égal au prix de revient, ou à ce dernier auquel il faut ajouter le bénéfice qui, dans ce cas, devient le salaire du producteur.

Qui donc a pu oublier ces notions élémentaires de calcul ?

Je suis depuis longtemps convaincu que nous sommes entre les mains de politiques manipulateurs.

Une conviction ne peut être l’illumination passagère de l’esprit, mais le résultat de l’analyse et de la synthèse de faits marquants. La lucidité lui est un précieux secours.

Bayard

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