ELECTIONS REGIONALES. Premier tour

Les résultats de ce premier tour des élections régionales sont maintenant connus.

Les sondages, encore une fois font paraître une sérieuse divergence.

Tous les spécialistes de ces questions sont unanimes à reconnaître le résultat sans précédent du FN.

Nombreux sont pour dire que cette progression significative est due au mécontentement grandissant d’une classe de citoyens votants. Est-ce la seule et unique raison ?

J’en doute.

Comme dans tout mal, la fièvre s’installe temporairement et retombe progressivement plus ou moins rapidement.

Dans le cas présent nous constatons que la fièvre n’est pas retombée depuis les précédentes élections et progresse rapidement pour s’installer définitivement.

Nos imminents professeurs sont impuissants devant cette aggravation parce qu’ils ne veulent pas admettre qu’ils en sont les responsables.

La démocratie s’érode rapidement, au point que cela finit par émouvoir les plus placides d’entre nous.

Pourquoi le parti FN n’aurait pas droit d’exister ?

Sa destruction programmée n’est-elle pas une atteinte à la démocratie ?

Pourquoi cette progression massive de ce parti ?

Le nombre d’adhérents n’a certainement pas progressé, ce qui s’est accru intensément c’est le nombre de sympathisants, entraînant une érosion des partis socialiste et les républicains.

La sympathie est souvent éphémère et voit le jour quand notre esprit est à la recherche d’un secours.

Ce qui est intéressant, c' est de découvrir les raisons et de réfléchir sur les méthodes qui auraient pu ralentir cette progression fulgurante.

Je persiste à dire que chercher à détruire quelque chose ne résout pas le problème définitivement.

Dans un foyer d’infection, il reste toujours des braises prêtes à se réactiver.

Ce mécontentement général, impacte toutes les classes de la société y compris celles qui se croient à l’abri. Si le mal être persiste ou s’envenime, la France toute entière sombrera.

Les exécutifs, et les gouvernements successifs, principalement ceux des deux derniers quinquennats sont les artisans de la présente situation.

Leur principale occupation a été et est encore la recherche de l’assurance d’une prochaine réélection. Un seul mot, d’ordre, de procédure, tenter de rassurer les uns et les autres par des promesses mensongères.

Il aurait fallu s’employer à restaurer la confiance des citoyens.

En un premier temps cesser de nous mentir en cachant la vérité sur la situation mondiale et particulièrement celle de la France.

Les français avaient une culture d’êtres généreux, ils l’ont prouvé à maintes reprises.

Nos dirigeants n’ont pas su obtenir cet équilibre social pour une paix durable. Le résultat est décevant.

Restaurer la confiance entre les différents intervenants est une épreuve impossible.

En conséquence, les partis émergents risquent de prendre le pouvoir.

En sont-ils capables, nul ne peut le dire.

Pour cette raison, nombreux sont à dire qu’il faudrait peut-être leur donner une chance.

Leur réussite ne peut pas mener à une catastrophe pire que celle que nous vivons.

La démocratie s’érode dis-je ci-dessus, c’est une réalité. 50% des inscrits sur les listes électorales se sont abstenus.

Ces abstentionnistes sont devenus le premier parti politique en France.

Pourquoi, ne peut-on pas s’exprimer par le silence ? < La parole est d’argent, le silence est d’or> par cela sa valeur est nettement reconnue.

L’entre-deux tours ouvre la voie aux tractations. Le premier ministre en personne, impose un mode opératoire, inconcevable pour un tel responsable.

Demander à un socialiste de voter pour Les Républicains.

Que devons-nous penser d’un tel dirigeant ?

Quelle estime de soi peut-on avoir en pratiquant un tel comportement ?

Est-ce l’attitude de quelqu’un qui conduit les affaires intérieures de notre pays ?

Le recours aux pratiques des pourcentages pour les élections est en quelque sorte une imposture pour une majorité d’entre nous.

En voici une modeste démonstration.

Une ville moyenne française dispose de 100 000 inscrits sur les listes électorales. 50 % (50 000), s’abstiennent, donc 50% (50 000) s’expriment en attribuant leurs voix aux différents candidats. Parmi ces bulletins retirés des urnes, 30% (15 000) sont destinés à un même candidat.

Force est de constater que 85 000 citoyens de cette ville ne partagent pas son programme.

Il en résulte qu’en France une minorité impose un comportement incontrôlable.

Il ne faut donc pas s’étonner des résultats des élections et du nombre d’abstentionnistes.

Pour que la démocratie s’améliore, certains préconisent l’obligation de voter, et une sanction pécuniaire en cas de refus d’obtempérer.

Les trahisons sont sévèrement punies, certaines ne le sont jamais par l’homme, le jugement dernier s’en chargera.

Celui-ci personne ni échappera.

La promesse est sur toutes les lèvres de nos politiques, ou bien ils nous mentent, ou ils sont inconscients, irresponsables et pour ceci jamais condamnés.

Bayard