Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 14:35

Avec le Grenelle de l’Environnement, puis la Conférence environnementale, en ce qui concerne notre pays, mais plus largement avec les grands-messes internationales sur le réchauffement climatique, une prise de conscience s’est opérée. D’où la fameuse transition énergétique actuellement en discussion.

Prenons l’exemple du bois de chauffage, puisque c’est le thème du mois. Au lieu d’inciter les gens à consommer plus de ressources énergétiques (électricité, gaz, bois), le gouvernement met au contraire l’accent sur les économies d’énergie, à travers des appareils de chauffage plus performants, plus économes, et surtout sur l’isolation des logements.

Mieux, la technologie permet aujourd’hui de transformer les déchets végétaux (bois essentiellement, mais pas uniquement) en <<biogaz>>, qu’il est possible de raccorder directement sur le réseau de distribution habituel.

Et que dire du généreux soleil qui peut nous fournir une eau chaude quotidienne ?

Et la géothermie, technique encore balbutiante, se propose de capter la chaleur naturelle du sous-sol et de nous la restituer dans nos logements.

Pourtant, certains élus ont un train de retard.

Partons à Sivens, du nom d’une forêt très prisée des Gaillacois en quête de nature et de fraîcheur.

Comment peut-on encore, aujourd’hui, construire un barrage <<surdimensionné>> (selon deux ingénieurs généraux des Ponts, eaux et des forêts missionnés par le ministère de l’Ecologie) dans le seul but d’arroser les champs de maïs (plante très assoiffée et, de surcroît, destinée à l’alimentation animale) d’une trentaine d’agriculteurs locaux ?

Le tout en coupant 12 hectares de forêts et en détruisant une zone humide. Et ce malgré les trois avis défavorables, émis en 2012 et 2013, du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) et du Conseil national de la protection de la nature (CNPN), en raison d’impacts environnementaux mal évalués.

N’y avait-il pas meilleure utilisation des 8 millions d’argent public, notamment pour inciter les agriculteurs en difficulté à cultiver des variétés plus adaptées au climat sec de leur région ?

Quitte à créer de modestes retenues d’eau adaptées à la taille de chaque exploitation ? Et, pourquoi pas, à adopter une agriculture biologique de proximité, répondant aux vraies demandes des consommateurs ?

Une belle occasion manquée …

Peut-on aujourd’hui encore aménager le territoire (autoroutes, ponts, ports, aéroports, centre commerciaux) sans susciter une vive opposition ?

Pas évident tant les <<consultations publiques>> préalables sont souvent jouées d’avance au détriment des citoyens et de leur environnement. C’est le fonctionnement même de notre démocratie qu’il va falloir revoir, au risque de multiplier des projets insensés, dépassés et à fort impact environnemental.

Le <<toujours plus>> nous mène droit dans le mur, tout le monde (ou presque) le sait.

Alors on arrête quand les absurdités du passé ?

Jean-Pierre CAMO, Directeur de la publication du mensuel bio contact n° 252 de décembre 2014

. Commentaire de BAYARD

Ce document vient confirmer les propos de mon article du vendredi 31 octobre 2014 : SIVENS et CESSAC. Inquiétantes similitudes.

Le conseil municipal de CESSAC ne pourrait-il faire de ce document une référence ? CESSAC. LAUBESC !!! A méthodes identiques, résultats identiques …

Cet article résume bien le dysfonctionnement démocratique de notre pays.

LAUBESC, la destruction de cette réserve d’eau, où est l’intérêt environnemental ?

Où est l’intérêt environnemental avec ce projet en cours d’exécution ?

Comment peut-on encore aujourd’hui détruire une réserve d’eau alors que le changement climatique impose logiquement de nouvelles réserves ?

Pourquoi ne pas avoir laissé à la nature le soin de créer gracieusement une zone humide non domestiquée ?

Pourquoi, le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) et le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) n’ont pas été consultés

? A qui, de la population Cessacaise, cette destruction peut-elle profiter ?

Par ce projet, qui peut garantir que le danger dû à la présence de ce lac, n’a pas été aggravé ?

Qui peut se targuer que ce projet ne sera pas remis en cause par le Ministère de l’écologie, comme l’est le site de SIVENS ?

Voilà quelques questions qu’auraient pu se poser les citoyens de CESSAC si le CM avait voulu démocratiquement débattre.

BAYARD.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : 33-laubesc
  • : Réflexions sur les sujets d'actualité. Recherche de l'éveil d'une société déboussolée. Clins d'oeil à la nature et à l'environnement sur les sujets quotidiens
  • Contact

Recherche

Liens