Déjà 15 ans, avons-nous déjà oublié ?

En ce jour du 26 décembre 1999, une tempête d'une exceptionnelle violence balaye notre belle France. Les dégâts matériels et humains ont marqué les esprits de ceux qui ont perdu un proche ou une partie de leurs biens. Pour la première fois depuis longtemps nous sommes privés de certains éléments essentiels. Sans électricité et sans eau durant plusieurs jours pour certains, nous avons momentanément pris conscience de l'impact de ces privations. Je dis momentanément parce que trop ont déjà oublié et n'ont tiré aucune leçon de cette situation.

Il suffit de constater la progression des négligences pour s'en faire une idée. Les arbres flirtent avec les lignes électriques ou téléphoniques, l'eau est gaspillée comme si elle n'était que secondaire, la solidarité entre voisins a disparu, alors que la crise que nous traversons aurait pu nous rapprocher. Les deniers publics sont gaspillés sans compter, alors que le maintien des installations existantes n'est pas assuré. Oui nous avons oublié que nous ne pouvions plus utiliser nos toilettes, absence d'eau oblige, que le chauffage ne pouvait pas fonctionner faute d'électricité, les déplacements étaient difficiles parce que les arbres entravaient les route surtout en campagne.

Pour ce qui nous concerne, nous venions de nous installer en campagne et n'avions pas eu le temps de s'habituer aux nouvelles conditions de vie. Nous avons tiré de cet épisode quelques leçons mais certainement pas toutes, l'adaptation est possible mais dans l'instantané c'est plus surprenant.

Si un tel phénomène se reproduit demain, aurions-nous de meilleurs réflexes, j'en doute fort parce que l'être humain n'a plus cette combativité nécessaire pour faire face, l'assistance permanente inhibe tout désir de combat.