NEGOCIATIONS. Partenaires Sociaux/Patronat.
Encore un pas en avant de cent ans en arrière.
Un accord est enfin conclu parce que la majorité se fait par le nombre des organisations syndicales et non par le nombre des syndiqués à chacune d’entre elles.
Il s’avère donc que parmi les organisations non signataires, l’une d’entre elles a obtenu aux élections un nombre de voix plus important que les organisations signataires.
N’y a-t-il pas là une aberration ?
A moins que l’on ne puisse démontrer que le nombre totalisé des voix des organisations non majoritaires soit au moins égal ou supérieur à la moitié de la somme des voix recueillies par l’ensemble des organisations.
Ce point ne nous est pas communiqué par la presse écrite ou télévisée.
Les organisations signataires sont encore tombées dans la nasse.
Elles n’ont pas encore su décortiquer la stratégie patronale qui consiste à les conduire vers l’impasse le dos au mur.
Le fléchissement (qui n’en est pas un) du patronat au dernier jour des négociations était prémédité.
Ce patronat redoutait que le gouvernement prenne le sujet en main et légifère pour fixer les modalités des conditions du travail. Ce qui aurait pu leur être défavorable.
Maintenant, plus que jamais, la porte est grande ouverte aux licenciements à la dérèglementation des conditions du travail, à du travail à la carte avec des amplitudes incompatibles avec les conditions d’hygiène et de santé, etc.
Un cran serré de plus au frein des embauches à durée indéterminée (CDI), des contrats à durée déterminée (CDD) plus nombreux parce que les pénalisations ne seront ni constatées ni sanctionnées.
Si toutefois elles l’étaient, à quoi servirait cet argent ?
L’Etat indemniserait-il avec les laissés pour compte ?
Financerait-il les jeunes déscolarisés ?
Alors que les journées commencent à s’illuminer, l’avenir du pays s’assombrit dangereusement.
Ou est donc le changement promis ? Bayard