LICENCIEMENTS ou DEPARTS NEGOCIES
A l’exception d’une firme allemande, le monde automobile européen est en perte de vitesse depuis au moins trois ans.
Cependant, pour des raisons politiques, le pouvoir patronal et le pouvoir politique se sont associés pour différer les licenciements.
Les pertes de parts de marché impactent donc le montant des dividendes distribués aux actionnaires.
La pression de ces derniers ne se fait plus attendre.
Il fallait sauver le soldat SARKOZY, il faut maintenant abattre le soldat HOLLANDE.
Ce qui me paraît important à ce jour c’est de réfléchir et de rechercher les raisons de ce mauvais résultat et de la pertinence de cette nouvelle disposition qu’est le départ négocié.
La raison principale est sans nul doute de pratiquer une opération sans douleur apparente.
Il serait malvenu de sauvegarder les salaires exorbitants des directeurs et de satisfaire les actionnaires sans un semblant de compensations pour le personnel remercié.
Le prix de vente des véhicules quelle qu’en soit la gamme est déterminé non point en fonction de la valeur réelle de fabrication mais du montant global à verser en salaires des directeurs et des dividendes attribués aux actionnaires.
Toutefois, pour minimiser quelque peu le prix de vente, les firmes jouent sur l’équipement des véhicules.
Une idée toute simple empruntée aux distributions de grandes surfaces.
En quoi cela consiste-t-il ?
L’augmentation du coût de la vie semble ne pas modifier le prix de certains articles.
Si le prix n’a pas changé, c’est le poids du contenu que l’on a diminué.
C’est par exemple le cas des gâteaux commercialisés par emballage accordéon à qui il a été supprimé une part.
Pour les constructeurs automobiles le procédé est identique, on supprime la roue de secours sans vous informer, une fonction comme le système ESP, la commande de rétroviseurs ou dégivrants etc., tout un ensemble qu’il est difficile à contrôler lors de l’achat parce que le véhicule présenté est complet, mais pas celui que l’on vous livre.
Une confiance mal placée.
Comment sommes nous arrivés là ?
Parce que les constructeurs se sont entourés de services commerciaux malhonnêtes qui profitent de notre crédulité et de notre ignorance en la matière.
Mais également par l’absence de vigilance de notre part et très souvent également de notre attitude stupide de vouloir épater nos voisins par l’achat d’un nouveau véhicule.
La prime à la casse est un artifice (qui ne dure qu’un feu) imparable pour décider le client.
Une prime que le client paye quand même parce que l’Etat la finance avec nos taxes et impôts.
A l’heure ou les économies sont une priorité, on a jeté à la casse des voitures en bon état et de faible kilométrage.
Nous sommes donc également complices de ce cautionnement.
La crise divise le monde en une multitude de météorites qui évoluent dans un milieu hostile sans réelle attraction magnétique.
Chacune d’entre elles s’écrasent sur notre planète, tantôt la Grèce, tantôt l’Espagne, tous les pays de la zone euro seront marqués par des cratères que nul ne pourra combler qu’avec des vies humaines.
Nous constatons stupéfaits et impuissants que ce phénomène gagne les pays émergents ou en voie de développement.
L’homme dans sa totale stupidité détruit cet équilibre indispensable aux valeurs des peuples.
Notre nation est déjà sans valeurs parce que le monde financier, du patronat et gouvernemental ont par intérêt ou laxisme balayé d’un revers de main tout ce qui créé ou favorise le développement dans son ensemble.
BAYARD