26 février 2013
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20-02-2013
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Abeilles, le pouvoir s’inquiète |
En ce mois de février, Stéphane le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, a présenté un plan intitulé « Plan de développement durable de l’apiculture
française ». Même si ce plan évoque l’importance et les problèmes rencontrés par la filière apicole, il apparaît plus comme un plan de développement administratif, voire même technocratique,
que comme un plan de soutien à la biodiversité.
Le rapport du ministère de l’Agriculture met en avant des données très significatives de l’évolution actuelle.
En premier lieu, l’accent est mis sur l’accélération de la mortalité des colonies d’abeilles. Alors que les taux de mortalité sont par nature de l’ordre de 10 % par an, il est de plus en plus fréquent d’observer des taux de pertes annuelles dépassant les 30 %.
Le rapport du ministère de l’Agriculture met en avant des données très significatives de l’évolution actuelle.
En premier lieu, l’accent est mis sur l’accélération de la mortalité des colonies d’abeilles. Alors que les taux de mortalité sont par nature de l’ordre de 10 % par an, il est de plus en plus fréquent d’observer des taux de pertes annuelles dépassant les 30 %.
Comme le rappelle le rapport, les abeilles ont une fonction essentielle dans la pollinisation : 80 % des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses dépendent des
insectes pollinisateurs, et l’abeille en est le premier acteur. Le rapport précisant que : « La liste des plantes à fleur pollinisées par les abeilles représente environ 170 000
espèces, dont 40 000 se porteraient mal sans la visite des abeilles. ». Mise à part cette fonction « productive », l’abeille a aussi pour fonction d’être une
« sentinelle » permettant d’alerter sur la dégradation de l’environnement et de la biodiversité.
Il pourrait apparaître médisant d’affirmer que, via ce plan, les pouvoirs publics tentent de jouer le rôle de pompier. Pompier qui a lui-même contribué à mettre le feu.
Le plan gouvernemental refuse une quelconque remise en cause d’une agriculture intensive qui pourrait être en partie responsable des atteintes à l’équilibre des colonies d’abeilles. Il préfère se retrancher derrière le flou et l’ambiguïté d’innombrables pages d’études scientifiques qui se refusent de trancher sur la question.
Le plan gouvernemental, d’un budget de 40 millions d’euros étalés sur trois ans, est essentiellement axé sur des moyens renforcés de formations, d’études et d’encadrements de la filière apicole. Reste à savoir si nos chères abeilles seront sensibles et retrouveront une certaine santé au travers d’un « code de la route » interne renforcé, alors que les prédations externes ne seront toujours pas soumises à des panneaux de « stop » ou même à des « feux rouges ».
Le rapport, a tout de même le mérite de rappeler, qu’avec ses diversités climatiques, géographiques et de cultures, la France devrait être un des premiers pays apicoles du monde. Or, le constat est sans appel, sur les 40 000 tonnes de miel consommées en France tous les ans, seulement 18 500 tonnes sont produites sur le territoire national. Aux problèmes de la mortalité croissante des colonies, viennent se greffer les très « modernes » problèmes de la mondialisation avec notamment celui de la production à bas coûts et donc, de la concurrence déloyale.
Michel
Il pourrait apparaître médisant d’affirmer que, via ce plan, les pouvoirs publics tentent de jouer le rôle de pompier. Pompier qui a lui-même contribué à mettre le feu.
Le plan gouvernemental refuse une quelconque remise en cause d’une agriculture intensive qui pourrait être en partie responsable des atteintes à l’équilibre des colonies d’abeilles. Il préfère se retrancher derrière le flou et l’ambiguïté d’innombrables pages d’études scientifiques qui se refusent de trancher sur la question.
Le plan gouvernemental, d’un budget de 40 millions d’euros étalés sur trois ans, est essentiellement axé sur des moyens renforcés de formations, d’études et d’encadrements de la filière apicole. Reste à savoir si nos chères abeilles seront sensibles et retrouveront une certaine santé au travers d’un « code de la route » interne renforcé, alors que les prédations externes ne seront toujours pas soumises à des panneaux de « stop » ou même à des « feux rouges ».
Le rapport, a tout de même le mérite de rappeler, qu’avec ses diversités climatiques, géographiques et de cultures, la France devrait être un des premiers pays apicoles du monde. Or, le constat est sans appel, sur les 40 000 tonnes de miel consommées en France tous les ans, seulement 18 500 tonnes sont produites sur le territoire national. Aux problèmes de la mortalité croissante des colonies, viennent se greffer les très « modernes » problèmes de la mondialisation avec notamment celui de la production à bas coûts et donc, de la concurrence déloyale.
Michel