L’EUROPE du SEIGNEURIAGE.
Où en est l’Europe aujourd’hui ?
Est-elle le reflet de l’idée des concepteurs ?
Où va-t-elle dans cette mondialisation instable ?
Il est évident de vouloir constater que cet amalgame de pays est hétérogène, tant par leurs cultures que par leurs mœurs.
Il est utopique de croire que l’on puisse d’un coup de baguette magique réussir à convertir chacun des peuples à une unique pratique.
Avoir pensé que cela puisse se faire est le plus profond déni du comportement individuel.
Nul besoin de regarder chez nos voisins pour se rendre compte qu’au sein même de notre pays, aucune unité n’est possible même en cette période de grave crise.
Les causes de cet échec sont multiples, mais l’argent et le pouvoir sont les deux ennemis d’une collaboration.
L’Europe par sa vanité a cru bon de se doter d’une monnaie forte, si possible au-dessus de celle de ses principales rivales dont l’Amérique.
C’est par cela qu’elle est l’Europe du seigneuriage.
Sans évaluer la force et la stabilité économique des états membres, elle s’est lancée à corps perdu à la conquête du sommet des puissances mondiales.
Par son orgueil, elle paie aujourd’hui l’erreur d’une conception mal définie et inorganisée.
Il ne peut y avoir une puissance forte et stable sans une uniformisation sociale bien encadrée.
Cette dernière était la première à construire pour conduire chaque pays de l’union européenne vers des peuples égalitaires.
La libre circulation des personnes et des biens, n’aurait pas du voir le jour avant que la condition ci-dessus ne soit obtenue.
Le résultat est donc totalement contraire et se traduit par un effritement irréversible.
La France et l’Allemagne en sont les principaux responsables.
On ne peut réussir un rassemblement sous une contrainte monarchique et sous un endettement inquiétant.
En France, les gouvernements successifs précédents ont laissé ce dernier s’intensifier. Le mensonge sans cesse répété depuis le début de la crise a hypnotisé la population française.
Aujourd’hui nous sommes un genou à terre englué par la dette.
Il est tel que, même si le gouvernement actuel le souhaiterait, le retour à l’équilibre est réellement impossible.
Tous les leviers de commande utilisables sont bloqués par l’incompatibilité des itinéraires choisis.
L’Europe n’est pas le reflet de l’idée de ses concepteurs.
Quand serait-il si ces derniers avaient eu le temps de continuer leur œuvre ?
Auraient-ils pu rectifier la trajectoire ou garder le cap ?
Ceci est un point que personne ne pourra clarifier.
Comment établir un concept quand des éléments politiques sont diamétralement opposés ?
On ne peut être à la fois social et libéral, riche et proche des pauvres.
Comment deux opposants pourraient se comprendre alors qu’ils sont tous les deux déterminés à ne pas vouloir se comprendre.
En l’état actuel, l’Europe n’a pas de place dans la mondialisation. Pourquoi ?
Parce que les pays européens s’autodétruisent par les multiples délocalisations de leurs industries. La fabrication faite par ces pays sous licences des pays européens inondent les marchés français. C’est une imposture au plus haut degré.
L’Angleterre et la France en sont les principaux responsables et par conséquence chacun d’entre nous.
L’affaire, ainsi présentée réveille notre fibre patriotique.
Quand nous achetons une voiture de marque française en provenance de ces pays d’hébergement, inconsciemment nous détruisons les emplois sur notre territoire, et encourageons les délocalisations.
Cette fibre patriote nous influence, nous perd et nous condamne.
La commercialisation minutieusement organisée pour nous convaincre, nous hypnotise pour mieux nous tromper.
Voilà pourquoi le mécontentement grandissant devient inquiétant et que le monde politique est décrié parce qu’il cautionne ces comportements tout en donnant l’illusion qu’il condamne ces pratiques.
Notre nation agonise douloureusement.
Peut-il y avoir encore un sursaut patriotique qui renverserait cette tendance ?