France 2. INTERDITS D’ENFANTS
Cette chaîne publique vient de présenter avec brio un sujet de société d’une particulière importance : la place de l’enfant dans la société.
Si je choisi aujourd’hui ce thème pour mon article, c’est parce que j’ai eu dans mon enfance un statut spécial, à savoir être un enfant naturel ou né de père inconnu.
Un bâtard qualificatif attribué à ceux ou celles qui sont nés sous ce statut, statut qui m’était fréquemment rappelé. C’est sûrement ce qui me sensibilise à ce sujet.
Avant de vous faire part de mes réflexions, je veux vous énumérer quelques situations qui méritent intéressement. Se voiler la face serait une imposture.
Nous sommes tous confrontés à une éducation qui mêle réglementation ou lois à des commandements religieux.
Il en est un qui dit : l’œuvre de chair ne désirera qu’en mariage seulement.
Peut-on croire que la vie libertine est un comportement des nouvelles générations ?
Le désir charnel était-il moins fort il y a plusieurs décennies qu’aujourd’hui ?
Croyez-vous que la procréation est différente aujourd’hui ?
Combien d’hommes aujourd’hui assument-ils le rôle de père alors qu’ils ne sont pas les géniteurs ?
Sont-ils pour cela moins affectueux avec ces enfants ?
Combien de femmes sont-elles mères par procréation avec un père ou un frère ?
En aime-t-elles moins pour cela cette progéniture ?
Pourquoi une femme stérile par malformation génitale ne pourrait pas donner ou recevoir l’amour d’un enfant ?
N’est-elle pas victime d’une infirmité ?
Peut-on dans ce cas là ne pas reconnaître qu’elle doit bénéficier des mêmes dispositions que les autres infirmes ?
Ne serais-ce pas un acte de discrimination que de lui refuser ?
Que penser d’une mère qui produit du lait maternel de bonne qualité indispensable au bon développement du bébé, et qui refuserait l’allaitement par risque de voir sa poitrine se déformer ?
Ou serait l’acte d’amour ?
Pourquoi une femme ne pourrait pas procréer par gestation pour autrui et donner le bonheur à un enfant et un couple quel qu’il soit ?
Quelle différence y a-t-il entre cet acte et celui d’une mère qui donne son enfant en adoption ?
Laquelle des deux fait-elle un acte d’amour ?
Pourquoi deux hommes ne seraient pas capables de donner autant d’amour que deux femmes ou qu’un couple hétérosexuel ?
Dans les couples d’hétérosexuels, les hommes ne sont-ils pas légion à assumer les tâches maternelles ?
En matière d’affection, d’attention et d’amour (3 mots qui commencent par la première lettre de l’alphabet), les hommes ne seraient-ils pas pourvus de ces sentiments ?
A l’heure où l’on constate que la stérilité féminine ou masculine menace la procréation, n’y a-t-il pas urgence à résoudre ce problème ?
Ne devrait-on pas donner une chance à une procréation raisonnée et contrôlée pour ne pas voir arriver un jour une procréation
génétiquement modifiée ?
Doit-on revenir à la ceinture de chasteté ou répudier l’épouse infertile ?
Est-il logique de refuser à un couple harmonieux qui donne par leur amour un épanouissement merveilleux à ces enfants ?
Est-il préférable de voir souffrir des enfants chez un couple hétérosexuel ?
J’ai médité sur toutes ces interrogations et je me garde bien de donner ma réponse, parce que chacun doit avoir la libre pensée sur ce problème important pour l’avenir de l’humanité et l’équilibre d’une société responsable.
Engagez des réflexions en famille ou entre amis et vous serez surpris par ce débat.
Je dirai simplement que dans ma situation je n’ai jamais manqué d’affection, d’attention et d’amour. Ma mère m’a donné généreusement l’amour maternel et mon oncle sa délicate attention et son affection, lui le célibataire.
Tout cela m’a permis de pardonner les humiliations que l’on pouvait adresser à un bâtard.