CESSAC. Lacs de LAUBESC. Le dénouement.
Après lecture de la note d’information du Conseil Municipal que nous venons de recevoir, quelle analyse pourrait-on faire ?
Monsieur le Directeur de la Société FAURE, serait-il l’exceptionnel chef d’entreprise philanthrope ?
A en croire la version relatée dans cette note, la litigieuse opération du compromis de vente du site de Loisirs des Lacs de LAUBESC serait donc une aubaine pour la commune de CESSAC.
POURQUOI ?
Ce directeur serait-il un bon samaritain et notre ancien maire un visionnaire devin ?
Rappelons que le montant de la somme déposée lors de la signature du compromis de vente (dépôt de garantie) est de 50 000 €.
Pour des raisons encore mal définies, et peut-être inavouables, cette vente a été annulée, ce qui implique, par des conditions suspensives minutieusement définies, la restitution totale de cette somme.
Après plusieurs années d’immobilisation de cette somme, cette société se satisfait aujourd’hui de la somme de 46 000 €, gratifiant ainsi la commune de 4 000€ en capital, des frais de procédure et des intérêts.
Je sais bien que nous sommes en période de fêtes de fin d’année et que le père Noël est généreux en cadeaux mais, sauf de retourner à l’enfant crédule, j’ai peine à croire que toute la vérité soit faite.
Pourquoi a-t-on occulté les dépenses engendrées par cette action en justice ?
N’a-t-on pas, lors de réunions publiques du CM fait allusion à la part des frais de procédure restant à la charge de la commune ?
Est-il raisonnable d’avoir recours à un emprunt pour rembourser le précédent ?
Le dépôt de garantie, dangereusement utilisé dans ce cas, n’est-il pas devenu un emprunt déguisé ?
Voilà comment les communes, les collectivités territoriales et l’Etat ont mis le pays en surendettement. Peut-on accepter de tels agissements ?
Quant à la ligne de trésorerie dont nous informe cette note, que veut-on nous cacher par ces termes si ce n’est un emprunt ?
Ce jugement, n’est-il pas encore une fois le reflet d’une société décadente dont la vérité n’est pas la vertu principale ?
Qui fallait-il protéger d’un scandale sous-jacent ?
Pour ce qui concerne <une gestion rigoureuse> qui dégage un excédent de fonctionnement, ce dernier ne serait-il pas tout simplement le fait que la commune est dégagée du remboursement de l’emprunt qu’elle avait contracté pour l’acquisition et l’aménagement du site ?
Alors que les taux des impôts redevables par les citoyens pour le compte de la commune viennent encore d’augmenter cette année, pourquoi nous faire remarquer que nous sommes en deçà de la moyenne départementale ?
Si on fait allusion à une moyenne, il y a obligatoirement certaines communes qui payent plus que nous et d’autres qui payent moins.
Cette annonce ne relève-t-elle pas de la démagogie ?
Nous pouvons à présent dresser un bilan sur la création et le fonctionnement de ce centre de loisirs des lacs de LAUBESC.
Il y a le bilan financier, à qualifier de catastrophique pour la commune.
Le financement de son acquisition et de ses équipements ont grevé inutilement les finances de l’Etat par ce projet futile.
Qu’il s’agisse de subventions ou d’emprunts, nul doute, ce sont les citoyens qui les ont financés par le fruit des impositions.
Cet élément est trop souvent négligé dans la présentation des bilans, surtout quand il s’agit d’investissements pour usage d’activités ludiques.
Financièrement, pour la commune, c’est un chaos total.
Matériellement, les équipements ont disparu par manque d’entretien, à l’exception de la salle de réception, vouée au même sort si elle reste en l’état actuel.
Humainement, parce qu’elle s’est soldée par la suppression de trois emplois.
Honorablement, parce que sans ce centre de loisir, la commune n’est plus qu’une inconnue.
Fallait-il engager financièrement cette modeste et insignifiante commune dans un tel projet, et ce pour assouvir un appétit inqualifiable de notoriété ?
Aujourd’hui, faut-il renouveler cette erreur par un projet de <renaturation> (terme cité dans cette note) de la cuvette aval ?
Qui donc sera intéressé dans cette région de l’Entre-deux-Mers à très faible densité de population ?
Quel intérêt financier pour la commune, qui dans un premier temps devra engager des frais de remplacement de la clôture ?
Qui supportera les frais d’entretien et par qui seront-ils réalisés ?
Y aura-il création d’emplois pour les habitants de la commune ?
A vous de juger …