CESSAC. Lac aval, poisson moribond la gueule ouverte.
Ce samedi, j’ai pris le temps de rendre visite au lac de LAUBESC. Je croyais y rencontrer non point une princesse mais notre mascotte le beau Cygne fugueur. Son absence m’a un peu intrigué, mais étant donné certaines intentions qui planaient sur son devenir, je crains qu’une décision unilatérale sur son sort ait été prise. Peut-être avait-il ressenti la même tristesse que moi en voyant l’étendue du désastre. Ces amoncellements de terres et gravats font, de ce site autrefois merveilleux, un lieu de désolation. J’ignore qui a pris la décision de ces excavations et surtout de l’ouverture de cette brèche sur la digue côté soleil levant de ce lac aval. Je ne trouve pas cela judicieux et cette situation me paraît même dangereuse.
Certains ont déclaré que cette digue était en mauvais état au point ne nécessiter l’assèchement de ce lac.
Je constate et je ne suis pas le seul à le faire que cette digue n’était pas en mauvais état.
La décision prise en haut lieu, laisse planer la suspicion sur la réelle motivation.
Il ne faut pas oublier que ce lac a fait l’objet d’un bras de fer entre la précédente municipalité et les services de la Préfecture; une certaine rancœur doit subsister.
Ajoutons à cela des décisions présentes unilatéralement prises.
Ce spectacle de désolation ne pourra s’effacer par le projet envisagé. L’encaissement de ce terrain vague n’est pas propice à la création d’une roselière ou autre plantation. Au mieux elle ne pourra ressembler qu’à des légumes mis en boîte, peut-être du BONDUELLE.
Avec cette brèche vers le soleil levant, notre lac ressemble à un poisson mourant, la gueule encore ouverte comme s’il nous suppliait de lui accorder son élément essentiel, une réserve d’eau.
La précipitation est toujours une mauvaise conseillère, cette situation en est encore un témoin.
La réhabilitation de ce lac n’est pas une urgence comparée à d’autres problèmes vitaux pour la commune et qui ne sont pas abordés.
Je citerai comme priorité, la mauvaise qualité de certaines lignes basse tension électrique d’EDF et celle des canalisations d’eau potable.
Comme la plupart des communes du canton, pour ne pas dire la totalité, se plaignent de la vétusté de ces dernières et surtout du sous-dimensionnement des conduites.
Paradoxalement toutes ces communes voudraient augmenter leur population.
Comment peut-on le faire quand, faute d’équipements, les mairies ou la Préfecture ne peuvent pas accorder les certificats d’urbanisme ?
Alors que le millefeuille des collectivités territoriales ne cesse de grossir, les citoyens souffrent de ces situations défaillantes.
Il est grand temps que nos élus municipaux s’investissent dans ces décisions et qu’elles inscrivent dans leurs budgets prévisionnels le financement pour pallier à ces carences.
Au-delà de ces dernières, il y a les situations dangereuses comme la vétusté de nos lignes de distribution d’énergie électrique. Dangereuses parce qu’elles mettent en péril la sécurité de tous les citoyens et surtout celle des personnes âgées vivant souvent seules.
Nul ne peut ignorer à ce jour que l’électricité est la composante principale du fonctionnement de nos appareils ménagers.
Dangereuses, parce que sans électricité la plupart des citoyens qui ne possèdent pas de téléphones portables ou qui ont des postes fixes ne fonctionnant qu’en présence d’électricité, se trouvent privées de ce moyen de communication. Les personnes âgées sont démunies de ces liaisons les reliant avec les secours.
Dangereuses également, parce qu’en zone rurale, couramment le chauffage se fait à l’aide d’inserts munis de moteurs électriques indispensables à la ventilation et le refroidissement du foyer.
L’absence de fonctionnement de ce dispositif provoque la surchauffe du foyer qui peut exploser et provoquer inévitablement un incendie.
L’absence de présence dans l’appartement ou l’ignorance de la coupure d’électricité tourne alors au drame.
IL SERAIT DONC SOUHAITABLE QUE NOS DECIDEURS SOIENT CONSCIENTS DE LA DANGEROSITE DE CES PROBLEMES ET PRENNENT RAPIDEMENT DES DECISIONS S’ILS NE SOUHAITENT PAS ËTRE POURSUIVIS EN JUSTICE POUR NEGLIGEANCES.