ARCELOR-MITTAL et les autres.

Voici l’exemple concret de la MONDIALISATION.

Rappelons-nous, il n’y a pas si longtemps, la France industrielle avait pour fleuron ses hauts fourneaux et la production d’acier de très haute qualité.

Ces résultats étaient dus au savoir faire de nos ingénieurs, techniciens et ouvriers et à la qualité de nos minerais.

La concentration de cette industrie dans le nord et l’est de la France n’était pas due au fruit du hasard mais à l’implantation des sites d’extraction de ce minerai et du charbon permettant le fonctionnement des hauts fourneaux. Certes, il y avait en France d’autres régions sources d’extraction.

La sagesse de nos anciens prévalait sur le démon de l’argent, d’où ce choix judicieux. Limiter au possible les distances de transport de ces deux ingrédients, comme si déjà ils anticipaient leur raréfaction des carburants.

La découverte des gisements d’hydrocarbures allait chambouler toutes ces hypothèses et avec, ce comportement de logique et de sagesse.

Rappelons-nous également que le nombre de fonderies et des mines de fer et de charbon s’est amenuisé progressivement.

Les derniers fourneaux devenus désuets et inadaptés au rendement souhaité ont été modernisés (un peu tard sûrement) pour être plus performants et compétitifs (deux termes très employés ces derniers temps).

C’est ainsi que nos joyaux ont été courtisés par des rapaces au regard perçant et au cœur de pierre, en attente de dévaluation de la valeur marchande des entreprises.

Les pays comme l’Italie entre autres se sont mis à fabriquer de l’acier de mauvaise qualité à base de copeaux de récupération en provenance des pays asiatiques, le Japon par exemple.

D’où les résultats catastrophiques, rappelons-nous ces voitures italiennes qui, deux années après leur mise en service n’étaient plus que tas de rouille, des poubelles dangereuses.

Ces rapaces sans scrupules avaient en tête deux desseins, retirer un maximum de profits et nous prendre en toute impunité notre savoir faire. Une forme d’espionnage industriel légalisé par l’aveuglement de nos industriels et gouvernements successifs.

Aujourd’hui le gouvernement voudrait corriger ces malandrins, jurant mais un peu tard que l’on ne nous y prendrait plus jamais.

Faut-il être dépourvu de toute lucidité pour avoir jadis laissé faire et aujourd’hui vouloir corriger ceux qui ont été encouragés.

Comment oser prétendre remettre en ordre de marche un monde dérégulé quand, à l’intérieur de notre pays ou de notre Europe on n’arrive pas à définir des règles communes.

Si cette dernière ne s’attache pas à fonder une Europe socialement structurée, la crise n’a pas fini de perdurer.

Avec le comportement de RENAULT en Espagne, il serait plus que judicieux que nos gouvernants se passent la main sur la figure pour s’apercevoir qu’ils ont un nez aussi grand que la presqu’île du Cotentin.