SPECULATION SUR LES CENTENAIRES.

Qui donc s'intéresse à lui encore aujourd'hui?

Il était devenu naturellement tri-centenaire.
Peut-on dire qu'il mangeait quotidiennement son carré de chocolat ou buvait son petit verre d'alcool, j'en doute fort?
Avaient-on pour lui des attentions particulières, des soins ou des médicaments? Pas davantage.
Il a connu des canicules et des hivers très rudes, des tempêtes et des alizés.
Est-ce cela qui lui a donné sa longévité, son immortalité?
Cette longévité était devenue gênante comme celle des retraités.
En conséquence, il a fallu décider de sommairement le juger, de le condamner à la peine capitale.
Sa dépouille n'a pas engendré le respect mais la convoitise et la spéculation.
Un irrespectueux personnage a donc décider d'acheter sa dépouille pour, dit-il lui donner une nouvelle vie.
Que dirait-il si on le soumettait au même sort?
Nous aurions pu penser que par amour de la nature il aurait conservé ce joyau du patrimoine national.
Mais voilà en trois siècles, les comportements ont changé.
Avant sa condamnation, déjà dans sa tête il avait imaginé un autre destin peu louable.
Faire de cette opération une spéculation financière en faisant de lui des tonneaux dispersés dans le monde entier, vendus à prix d'or.
Ainsi finira-t-il sa nouvelle vie gorgé d'alcool, lui qui ne demandait qu'a faire le Bien.
Au demeurant à quoi bon le garder.Rendre justice comme le faisait Louis ne se fait plus parce qu'il n'y a plus de justice et que les rois s'appellent NICOLAS.