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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 17:13

Soudain dans la nuit profonde, nous sommes réveillés par les hurlements des fortes rafales de vent.
Quelques secondes d'hésitation tant la brutalité nous impressionne puis nous cherchons un peu de réconfort par la présence d'un peu de lumière.
En vain, la manoeuvre de l'interrupteur ne nous délivre pas et  l'angoisse assaillit notre coeur.
Devant cette subite impuissance nous cherchons un tout autre moyen pour éclairer la situation.
Une situation qui ne vous est pas familière et qui tente de paralyser notre esprit.
Au dehors les bruits inhabituels décuplés par cette obscurité pareille à une cessité permanente.
Comme un animal que nous sommes, notre ouie est aux aguets tendant à décrypter ces bruits inquiétants.
Impuissants nous sommes obligés de subir avec une résignation le dévellopement dans notre tête d'images de désolation.
Nous attendons le lever du jour et le retour à l'appaisement pour éviter de mettre en danger ce que nous avons de plus précieux, la vie.
Ces quelques secondes nous ont ramenés à cent ans en arrière.
A cette époque nos grands-parents s'éclairaient à la bougie, à la lampe à acétylène, à la lampe à huile puis à la lampe à pétrole.
Loin d'être centenaire, j'ai cependant connu cela. La vie à la campagne était bien modeste et tout était une bonne raison pour faire des économies.
Comme des animaux, les hommes et les femmes règlaient leur vie au gré des saisons.
L'organisme s'adaptait à cette alternance d'éclairage et de pénombre, favorisant en hiver de longues nuits de sommeil réparateur des durs travaux de l'été.

Aujourd'hui, à la campagne l'habitation a évolué et il est fréquent de compter au-dessus du toit plusieurs conduits de cheminées. Tous ou presque sont inutilisés et obstrués pour ne pas perdre un seul degré de chauffage.

Mais que fait-on aujourd'hui jour de tempête?

Les convecteurs électriques rutilants servent de décors, la chaudière est à l'arrêt et la bougie n'éclaire pas suffisamment.

Le rasoir mécanique a également disparu et les visages se couvrent d'une barbe hirsute.

Nous mettons beaucoup de temps à s'adapter, revenir en arrière en perdant du bien-être devient un cauchemar avec la panne qui perdure.

Notre caractère s'aigrit et nous cherchons un responsable virtuel car il n'existe pas où si les responsables sont si nombreux que nous ne savons qui interpeler.

Mais au fait ne suis-je donc pas un de ces responsables?

Force est de constater qu'une attitude égoïste a converti nos esprits en sujets inconsciemment irresponsables  qui, à ce jour ne faisons pas référence à la responsabilité civile.
Cette dernière est présente dans tous les actes de la vie et devrait tout au moins nous conduire à respecter la loi, la vie et les biens d'autrui et la planète toute entière.
Je conçois que l'homme soit impuissant devant les caprices de la nature mais il peut tout au moins éliminer des comportements aggravants.
Au-dela des préjudices matériels difficiles à supporter surtout en cette période de crise, il y a cette détresse psychologique insurmontable qui plonge les plus démunis dans la déprime et la prosternation.
De nouveaux prédateurs humains apparaîssent et dépouillent ces êtres en détresse.

Des pilleurs qui méritent une punition exemplaire.

Demain, quand tout renaîtra, nous oublierons, apparemment du moins ces problèmes mais il n'en restera pas moins les stigmates cachés au plus profond de notre être.

 
  

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