LE MANTEAU BLANC
Comme des papillons blancs éphémères,
Les flocons viennent se poser sur la terre.
Comme l'homme et son parachute,
Ils cherchent leur point de chute.
Ils s'accumulent très lentement
Pour habiller la terre d'un manteau blanc.
Peu à peu les rides de la terre disparaissent
Sous une couche de neige épaisse.
Les enfants par ce nouveau paysage, émerveillés,
Regardent ce spectacle les yeux illuminés.
La neige, enfin de tomber s'arrête,
Demain nous irons luger sur la crête.
Quand nous ouvrirons la porte
Pour profiter du bonheur que le ciel nous apporte,
Craignant de souiller ce tapis immaculé,
Nous marcherons sur la pointe des pieds.
Pour braver la froidure,
Avec un cache-nez nous protègerons notre figure.
Bien emmitouflés
Nous allons enfin pouvoir luger.
Grâce au soleil qui brille,
De mille paillettes la neige scintille.
Les oiseaux cherchent en vain leur nourriture
Sur un sol gelé par la négative température.
Le renard sous le buisson caché,
Epie du coin de l'œil notre poulailler.
Quand notre luge décolle sur la butte,
Maladroitement on se relève de cette chute.
Sur le véhicule nous remontons rapidement,
Car de ce bonheur nous ne voulons perdre un seul instant.
Après avoir tracé sur cette page blanche de folles arabesques,
Nous croyons avoir dessiné une nouvelle fresque
C'est un tableau si fragile
Esquissé à l'encre délébile,
Dont il ne restera rien
Demain au petit matin.
Merci à toi oh belle nature
Je voudrais tant que ta beauté perdure.
BAYARD 12/2008