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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 16:19

Emile CHARTIER disait:
TOUT POUVOIR SANS CONTRÔLE REND FOU.

INCURABLE  !!!

Notre Président de la République n'a pas manqué de fustiger son homologue américain quand la crise a commencé à s'installer en France.
Et pourtant, sous d'autres formes les banquiers français opéraient de façon similaire.
On prêtait à tous ceux qui demandaient sans se soucier de la solvabilité des emprunteurs, du nombre et montant des crédits en cours.
Ce n'est pas tout à fait cela, ils prêtaient avec la complicité des gouvernements en place dans le seul but de démontrer que la consommation de notre pays se portait bien.
Le Chef de l'Etat et son gouvernement criaient sur tous les toits à qui voulait l'entendre qu'il était impératif de revenir à des pratiques plus raisonnables.
Mais qu'elle est donc pour eux la signification de raisonnable?
Les mesures annoncées ce jeudi 4 décembre par Mr Le Président ne vont pas dans ce sens, il en a même oublié la fustigation faite récemment et les recommandations en matière de prêts.
En est pour preuve l'annonce de multiplier par deux le montant du prêt à taux zéro, l'incitation à remplacer un véhicule de plus de 10 ans d'âge moyennant l'octroi d'une prime de mille euros.
N'ai-je donc pas entendu dernièrement qu'il fallait doner une deuxième vie à ce que nous avions?
Alléchant le prêt à taux zéro, mais par ce biais on veut détourner l'attention de l'empruteur pour lui faire oublier qu'il est toujours redevable du capital.
Ajoutons à cela, seulement pour la construction de son logement un deuxième prêt avec intérêts est nécessaire et nous dérivons déjà vers le surendettement forcé.
Il y a quelques années pas si lointaines, l'endettement maximal ne pouvait dépasser 25% des revenus du ménage.
Le remboursement mensuel actuel pour l'acquisition du terrain et la construction de la maison est au minimum de 760 € environ.
Les salaires moyens des personnes à la recherche d'un logement est de 1300 € mensuels.
Le crédit pour se loger dépasse déjà la moitié du salaire, on a déjà glissé vers le surendettement.
Comme avant la crise, la responsabilité incombe au gouvernement et aux prêteurs.
La construction ne peut se faire actuellement qu'en zone rurale, loin de tout transport en commun ce qui implique l'achat d'un véhicule et donc un nouveau crédit, sans oublier tous les frais que l'utilisation du véhicule engendre.
Le budget de fonctionnement a tellement amputé le salaire qu'il faut emprunter pour la consommation minimale requise pour subsister.
La vis sans fin est en mouvement, comme elle, nous piétinons dans ce dédale d'incohérences.
La malhonnêteté des politiques s'affiche clairement à l'écran.
A ce jour le principal souci du Premier Ministre, pour sauver sa peau est de faire croire aux citoyens que la croissance est derrière la porte et qu'il suffit d'ouvrir pour la faire rentrer.
Ce ne sont pas ces mesures ridiculement éphémères qui nous tirerons de ce très mauvais pas.
Les constructeurs d'automobile, par d'autres artifices ont inondé le marché par la multiplication des modèles et la quantité de la production, avec pour principal objectif de créer un nouveau modèle pour détrôner les concurents.
Cette politique menée également par les autres marques françaises ou étrangères a engorgé le marché par un stock que nul ne peut écouler.
Ils se sont délocalisés vers des pays étrangers ou la main d'oeuvre est moins chère, et qu'ils reviennent nous revendre en France au même prix que si elles avaient été fabriquées chez nous.
C'est faire preuve de patriotisme !!!
Ces gens là qui devraient être les embassadeurs d'une France sociale, sont par une exploitation esclavagiste des pourvoyeurs de misère avec la participation de l'Etat qui leur alloue des sommes phénoménales.
Pourquoi donc l'Etat intervient-il dans la gestion de ces constructeurs?

L'Etat ne peut se transformer en agent commercial pour liquider un stock, il attribue sous couvert de l'étude et de la conception de véhicules électriques de l'argent pour cette recherche.

Qui donc pourrait croire cela? Pourquoi financer une recherche privée alors que l'on néglige entre autre la recherche médicale?

Tel un boomerang, ces mesures vont revenir frapper ces politiques français sans avoir pour autant annéanti la crise.

La guerre idéologique du libéralisme démesuré appauvrit toute nation qui ne sait pas en mesurer l'impact.

On voudrait nous faire croire qu'il faut revenir à des comportements plus terre à terre, alors que tous les gouvernements successifs ont jeté en pâture notre savoir faire.

Tout cet argent donné aux banques, aux sociétés qui dégagent des bénéfices colossaux sont des nouveaux dividendes versés aux actinnaires.

Les partenaires sociaux demandent à juste titre le partage équitable du fruit de leur travail, l'Etat est sourd à cette demande.

Gageons que cette surdité ne devienne le vacarme d'une déferlante protestation.

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