Pour le devoir de DIRE
Pour le plaisir d'ECRIRE
Par amour du LIRE
Certains se souviennent peut-être de mon article du 10 janvier 2008 : DEMAIN NOUS SERONS TOUS DES GUEUX.
Voilà Demain est devenu AUJOURD'HUI.
Est-il nécessaire d'être Enarque ou mathématicien pour comprendre ou démontrer
que:
2 moins 1 égale plus 1 (économies)
1 moins 1 égale zéro (équilibre)
1 moins 2 égale moins 1 (endettement)
Je dis non.
Faut-il être politique et imposteur pour conduire un pays à sa perte.
Je dis oui.
Trop d'hommes ou de femmes politiques s'étonnent que les citoyens ne croient plus à leurs discours.
Ils nous prennent pour des pigeons ou des moutons imbéciles. Sur ce point ils ont raison car ils nous plument ou nous tondent sans que nous élevions la voix.
Par notre silence nous cautionnons leur comportement suicidaire. Depuis trop longtemps nous écoutons leurs déclarations et laissons libre cours à leurs agissements.
On nous prédit un quinquénat de croissance, une croissance que Mr Le Président devait nous <<rapporter avec ses dents>>, un pouvoir d'achat fortement amélioré, des réformes dans
l'intérêt de<< tous>>.
Ces <<Tous>> se limitent à une certaine catégorie de citoyens toujours les mêmes, ceux qui n'en ont pas besoin.
En cette période de <<Débâcle>> les déclarations se multiplient et l'on entend dire que ce sont les financiers qui dirigent le pays. Enfin une vérité au grand jour si je peux dire car nous le savions déjà. Alors posons nous la bonne question de savoir à quoi servent les politiques? Ne faudrait-il pas commencer par réformer dans ce millieu là?
Il n'ya pas si longtemps que cela, ces politiques s'étonnaient du montant des sommes détenues par des milliers de petits épargnants et ont tenté par toutes les
astuces de faire dépenser cet argent pour relancer la consommation. Ces économies faites par le fruit de leur travail pour servir de complément aux retraitres dérisoires qui nous sont
servies.
Le paradoxe dans cette histoire, c'est qu'aujourd'hui ces mêmes politiques envisagent à présent d'utiliser cette épargne pour venir en aide aux
PME.
Ces PME qui sont incapables de gérer leurs entreprises et de remarquer que les salaires distribués sont nettement insuffisants pour permettre une consommation rationnelle de leur
fabrication.
Ce sont ces mêmes politiques qui ont failli à leur rôle de <<contrôleurs régulateurs>>.
Ils ont sans vergogne laissé s'envoler le prix de l'immobilier, des loyers, des produits de consommation courante mettant en application la 3 ème équation 1 moins 2 égale moins 1.
L'application de cette équation durant plusieurs mois, plusieurs années fait que le moins 1 a été multiplié par 20, 30, 40 entraînant les ménages au recours du crédit massif. Ce dernier
atteignant pour certains ménages jusqu'à 65% de leurs revenus.
Pour ces mêmes politiques et financiers à corruption réciproque permet aux premiers de faire croire aux citoyens que leur politique est efficace et pour les financiers de créer un paradis fiscal
prospère.
La naïveté des citoyens aidant ce comportement conduit le pays à un chaos sans précédent. On tente par tous les moyens de rassurer les citoyens. Je doute fort du résultat. La panique engendre l'accroissement du désordre. Les mesures envisagées sont-elles raisonnables, applicables? Renflouer la trésorerie des entreprises; personnellement je suis contre. Pourquoi? Certains vous diront que l'on ne gère pas une entreprise comme on gère un ménage. Je répond faux. Les bases mathématiques sont toujours les mêmes.
Si certains ménages ont pu épargner ou tout au moins équilibrer leur budget, leur réussite est dûe à une gestion rigoureuse et raisonnable de leurs ambitions et de leurs revenus. Il en est de même pour les entreprises, preuve en est faite par celles qui réussissent. Ces dernières ayant su également adapter les excédents réalisés en dosant sagement augmentations des salaires et investissements. Je suis contre pour une autre raison à savoir le manque de contrôle efficace de l'utilisation de cet argent. Qui à ce jour peut nous garantir qu'il ne servira pas à financer une délocalisation.
Si aujourd'hui les banques ne sont plus en mesure de rendre l'argent aux épargnants, comment pourra-t-on garantir le niveau de consommation actuel ou en diminuer l'impact de la crise? Comment fera l'Etat pour récupérer la TVA et autres taxes sur les produits à commercialiser qui ne trouveront plus d'acheteurs?
Quant à renflouer la banque DAXIA qui prête principalement aux collectivités territoriales je suis totalement opposé. Si ces dernières ne peuvent pas à ce jour réaliser les travaux programmés, ils se doivent de les différer en attente de jours meilleurs. N'est-ce pas ainsi que les ménages attentifs opèrent? Ce n'est un secret pour personne toutes ces collectivités sont surendettées malgré l'accroissement insupportable de la fiscalité. L'équilibre financier est dans tous les cas fictif et virtuel.
Aujourd'hui les banques sont devant un dilemme inquiétant. Elles ont accepté des crédits à la construction endettant les empruteurs bien au-delà du cadre autorisé il y a quelques années à savoir 25% de leurs revenus. Tout en restant à ce taux, il arrivait parfois que certains emprunteurs ne pouvaient pas honorer leurs engagements mais cela n'était pas la majorité. Dans ce cas la banque vous saisit le bien immobilier qui lui appartient car somme toute nous ne sommes que des locataires jusqu'à la dernière échéance. Ce bien était facilement revendable, il y avait des acheteurs potentiels ce qui n'est plus le cas.
Pourra-t-on expulser ces malheureux citoyens devenus trop nombreux sans qu'aucune révolte n'éclate? Actuellement de nombreux épargnants aident leurs proches financièrements, toujours avec ces mêmes économies et soutiennent ainsi la consommation des ménages. Ceci devient impossible dès lors que ces fonds ne sont plus récupérables.
Ces quelques éléments à eux seuls démontrent la gravité de la crise ce qui m'effraie sérieusement car les nouvelles générations n'ont pas été confrontées aux restrictions. Leur réaction me fait peur et je crains une révolte plus grave que celle de 1968.
D'imposture en imposture nous voilà au bord de ce gouffre inexplorable tant il est profond, habité de souffrances et de malheurs.
Chacun d'entre nous se doit d'analyser la situation à son niveau pour établir un plan capable de juguler cette <<récession>>.
C'est
certain, il sera très difficile de ramener les auteurs indélicats à des comportements honnêtes et logiques car la corruption est l'arme la plus redoutable qui puisse exister.
Quand, dans une société, une entreprise, un ménage une action est exécutée sans application de la règlementation qui l'encadre, on met inévitablement en danger son équilibre
structurel. Il sera difficile de faire condamner les auteurs de cette situation pour la simple raison que ces derniers sont également les juges.
Pour nous les citoyens il est urgent de réfléchir à quel type de société nous voulons construire et aux moyens de la mettre en place.
Une autre façon de voter devrait corriger ces incorruptibles.