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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 15:49

Les êtres vivants pensent trop souvent qu'ils sont les seuls êtres vivants et se comportent comme s'ils étaient supérieurement intelligents et sensibles aux évènements émotionnels.
Certes quand des drames se produisent à l'autre bout de l'hexagonne et qu'ils sont relatés par les informations, les plus sensibles d'entre-nous sentent leur gorge se nouer et lâchent quelques larmes.
Par absence d'informations, ce comportement n'apparaît pas chez les autres êtres vivants.
Pourtant, le récit suivant en étonnera beaucoup d'entre nous.
De nombreux oiseaux nichent dans notre enclos peut être parce qu'ils se sentent protégés et alimentés en toutes saisons.
Les tourterelles Turques affectionnent un résineux planté non loin de la fenêtre de notre chambre. Elles y ont fabriqué leur nid ou un jeune oisillon prêt à s'envoler passait une des dernières nuits avant son envol.
Alors que nous dormions d'un profond sommeil tout en rêvant peut être d'un monde sans cruauté, un autre être vivant à ôté la vie de cet oisillon.
En ouvrant ma fenêtre au petit matin, comme à l'accoûtumée, le couple des parents était sur le toit voisin épiant mon comportement.
Il était là, les plumes ébouriffées, avec un comportement tristement agité et me regardait intensément comme pour vouloir m'informer de la mésaventure qui venait de les frapper. Je compris plus tard le message quand je vis le nid tombé à terre et le sol jonché des plumes de l'oisillon.
C'est alors qu'à ma grande surprise, le couple se mit à tournoyer au-dessus de ma tête et se poser sur le résineux à deux mètres à peine.
Il me regardait intensément comme pour m'implorer de leur rendre leur progéniture.
Je fus pris d'une profonde émotion, ne trouvant pas le comportement qui puisse lui faire comprendre mon impuissance devant cet acte inqualifiable dans le monde des humains.
Alors, je pris délicatement le nid et le reposais à son emplacement, je rammassais les plumes de l'oisillon et les fis disparaître.
Plusieurs jours durant, le couple m'accompagna dans mes déplacements au potager, se posant sur le pommier à portée de ma main. Ma présence semblait le rassurer.
Parfois il restait des heures entières sur la même branche, blotties l'une contre l'autre comme pour mieux supporter leur peine, leur détresse.
Les jours ont passé, je les ai vues alors s'accoupler de nouveau et construire un autre nid.
Parce qu'ils sont dénudés de toute sorte de violence, qu'ils ne soupçonnent pas le danger qui les guette, ils commettent les mêmes erreurs d'appréciation favorables aux prédateurs.

L'équilibre sur cette terre s'opère malheureusement trop souvent par la perte d'un être qui nous est cher.

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commentaires

P
Les nouveaux moyens de communication permettent l'information instantanée, si bien que l'on sait ce qui se passe à l'autre bout du monde, ou du pays. Mais comme tu le dis, faisons-nous au moins attention à ce qu'il y a autour de nous ?<br /> <br /> Le déraillement, et j'ai mis plusieurs mois à m'en rendre compte, m'a aussi faite ainsi : je suis maintenant particulièrement respectueuse de la vie, sous toutes ses formes, voire sensible... très sensible à cela. Je me suis surprise à éviter de marcher sur de l'herbe de peur de déranger des vies minuscules que j'aurais pu écraser. Je n'en suis plus là, mais oui, la vie est quelque chose de formidable, le plus dur est d'accepter qu'elle ne s'oppose pas à la mort, celle-ci n'est en que sa continuité. Il faut accepter la mort pour respecter la vie. J'ai mis des mois à me rendre compte que je n'étais pas morte dans ce train, que je n'étais pas en train de mourir... Mais il est vrai que dans l'absolu, la vie est une mort lente... et on peut mourir du jour au lendemain. La vie est cassante, fragile, précieuse et on a tendance à l'oublier.<br /> <br /> Mais on découvre souvent la mort par celles de nos proches. La perte d'un être cher, je n'ai jamais vraiment vécu ça, ou avec des animaux ou une tante ou une grand-mère assez éloignées. Mais je me demande, souvent, comment je réagirais, comment je pourrais m'y préparer...<br /> <br /> Les animaux y font beaucoup moins de cérémonies. Ton récit n'en est que plus étrange. Mais dans tous les cas, la vie prend toujours l'avantage sur les peines : il suffit d'une rire, d'un rayon de soleil pour s'en rendre compte. Tes tourterelles ne se laissent pas abattre et assument leur rôle...
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D
Vous avez peut être raison de vouloir garder le secret sur votre identité, je respecte totalement cette disposition. Si j'ai pu vous paraître distant et réservé, je l'ai fais simplement par respect pour vôtre famille. Nous nous connaissons sans doute car, vous étiez sûrement encore à CESSAC quand nous sommes arrivés en 1999. Vous êtes donc une enfant de la famille H.... et votre frère réside à CESSAC. Je suis déçu de voir les lacs dans cet état, vous en connaissez la cause. Je regrette simplement que l'on ait refusé de m'écouter en 2003, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Je souhaite simplement que le nouveau conseil municipal puisse récupérer ce site. La remise en état sera longue. Je ne manquerai pas de< louer> ces lieux quand l'inspiration viendra ou de fustigier les détracteurs. Votre frère peut vous donner nos coordonnées si vous souhaitez nous rendre visite quand vous viendrez à CESSAC. Peut-être serez-vous accompagné(e) de votre maman. Au plaisir de vous lire.
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?
ma parole serait mise en doute!!!!!!!!!!! mon grand père etait monsieur Gérard Dousseau de Guyonnet........... enfin fini le jeu du chat et de la souris peu importe qui je suis, c'est bien mon grand père qui a réalisé ce chef d'oeuvre, et lorsque je vais à Laubesc cela me fait tres mal de voir comment c'est entretenu......... on pourrait me dire que les lacs ne sont plus à la famille mais cela n'empèche pas les sentiments...........; en ce qui concerne Laubesc oui je sais il est habité.......... et en ce qui concerne vaut connaisance vis à vis des personnes que vous cotoyez c'est les enfants de Laubesc.........
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D
Votre message est très surprenant, vous dites que votre grand-père a réalisé ce Chef d'oeuvre et vous ignorez si quelqu'un habite encore le château !!!Pouvez-vous me dire comment s'appelle ou s'appelait votre grand-père afin de savoir si nous parlons de la même personne. Vous n'êtes pas sans ignorer que plusieurs personnes revendiquent la paternité de ces beaux lacs.<br /> Au plaisir de vous lire.
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?
alors qui suis-je????????????pour information mon grand père a réalisé ce beau chef d'oeuvre donc vous comme moi et ton d'autres personnes sont amoureux.............. je suis triste moi aussi de le voir ainsi,car là est toute mon enfance et de tres grand souvenir comme des plus triste resterons à tout jamais en moi............
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