L'ARGENTdes AUTRES
C'est bien connu l'argent n'a pas d'odeur.
Il n'a pas davantage de valeur.
Qu'est donc devenue l'étroite relation entre le travail et ses revenus ?
Nos parents n'avaient pas besoin d'échanger du travail contre quelques billets insignifiants.
Ils échangeaient très souvent leur savoir faire contre l'indispensable nourriture.
Ils mangeaient pour vivre et non vivre pour manger.
Ils avaient cette respectueuse faculté de savoir discerner l'indispensable du futile.
Quel qu'il soit tout salaire nécessite un travail, le sacrifice du superflu afin d'assurer un minimum de nourriture capable de fournir l'énergie indispensable à l'effort.
Le profit a engendré des contraintes de rentabilité au mépris du respect de la personne humaine.
Sans étude de l'impact à long terme, le patronat complice du monde bancaire nous a imposé des comptes.
Dès lors, la perte de la notion de valeur de l'argent est entrée dans nos mœurs.
L'argent transite des caisses de l'entreprise à celle des banques sans que nous puissions en palper la quantité.
Dès lors tout est devenu <virtuel> et notre salaire n'était plus une quantité plus ou moins importante mais un simple bout de papier flanqué d'un nombre et d'une signature.
Alors nous avons acheté sans contrôler le solde de notre compte au mépris des règles les plus élémentaires d'équilibre du budget.
Les banques se frottent les mains, les pénalités qu'elles nous infligent sont une manne juteuse.
Que s'est-il passé alors ?
Les banques ont décidé de nous venir en aide en nous attribuant la somme qui nous faisait défaut.
C'est ainsi qu'est née l'utilisation de l'<ARGENT des AUTRES>.
Insidieusement la situation a glissé vers le <CREDIT>.
Cette escalade dans l'utilisation de ce principe nous conduit au surendettement que nous connaissons.
L'obtention facile de cet argent a transformé la notion de responsabilité pour celle du laisser aller.
Plus besoin d'emploi, de travail, l'<ARGENT des AUTRES> est là pour satisfaire nos désirs surtout les plus futiles.
C'est ainsi que vivent bon nombre de citoyens gavés d'aides de toute sorte sans soucis du lendemain.
Plus besoin de savoir compter, il suffit de savoir dépenser.
Peu importe la provenance pourvu que l'abondance soit là.
Au-delà de l'appauvrissement du pays que provoque la largesse irresponsable de nos gouvernements, l'être humain dilapide ses capacités à réfléchir et glisse vers l'ingérence totale de ses actes et de ses comportements.
La politique menée par tous les gouvernements en matière d'emploi d'une part et de démographie d'autre part se qualifie de suicidaire.
Dès lors que nos enfants entrent dans le monde du travail, plus de 80% d'entre eux ne peuvent pas se suffire pécuniairement.
Le complément indispensable à leurs salaires provient de l'<ARGENT des AUTRES> et principalement des parents.
Cela à tort ou à raison pour satisfaire aux exigences relationnelles entre générations ; mais pour combien de temps encore ?
Certes les gouvernants se frottent les mains, ils ont réussi à débloquer le couvercle de la lessiveuse.
Mais qu'arrivera-t-il quand les économies seront épuisées.
Une bombe à retardement est à présent amorcée.
La malhonnêteté et l'irresponsabilité feront de notre PATRIE un peuple de miséreux.
La France est surpeuplée, dénudée d'un bassin d'emplois pérennes, accablée par un endettement volontairement provoqué, étouffée par une fausse générosité malsaine.
Que donc peut signifier dans l'esprit des politiques la notion du<PLEIN EMPLOI> ?
S'agit -il de donner une dizaine d'heures de travail par semaine à tous les demandeurs d'emploi ou, un emploi à temps complet à quelques personnes ?
Comment va-t-on rémunérer les emplois dits de <services à la personne> ?
La majorité des personnes qui permettent la création de ces emplois ne sont pas solvables et leurs enfants sont dans l'impossibilité de se subvenir.
J'OUBLIAIS DEJA IL Y A L<ARGENT des AUTRES> BAYARD