Nous connaissons tous le C.Q.F.D en voici une application.
Si un enfant connaît bien sa table de multiplication, il donne immédiatement le résultat de 8 fois 9, disons en 5 secondes. Si ce même enfant ignore ses tables de multiplication il cherchera
le résultat par le moyen détourné de l'addition ce qui lui demandera 10, 15 ou 20 secondes.
Nous constatons que dans un temps imparti, le premier aura terminé toutes les opérations de son sujet alors que le deuxième n'aura réalisé que le tiers ou au mieux la moitié du sujet.
Ceci se traduit par une note maximum pour le premier et le tiers ou la moitié pour le second.
Quelles en sont les conséquences pour ce dernier?:
un dégoût pour les maths et les mauvais résultats vont se succéder.
Pourquoi me direz-vous n'a-t-il pas appris ses tables comme le premier?
Plusieurs réponses à cela:
la première est que nous n'avons pas tous les mêmes facultés intellectuelles et cela demande davantage de travail.
la deuxième est que le deuxième élève n'a pas chez lui le même soutien scolaire. Ceci peut s'expliquer par le fait que les parents n'ont pas réussi à acquérir le minimum
d'instruction qui serait utile aujourd'hui à leur enfant.
la troisième peut être la précarité grandissante dans les familles: mauvaises conditions de logement, absence des parents à l'heure des fins de cours, mauvaise nutrition,
déchirements familiaux;
classes surchargées, programmes trop souvent modifiés, absence d'enseignants de remplacement ...
Cette démonstration faite avec les maths s'applique à toutes les matières.
Ajoutons à cela un état d'esprit de certains parents que je déplore et qui consiste à dire que ce n'est pas de leur faute.
Pourtant qui mieux que les parents peut éduquer et instruire ses enfants.
Les éléments déclencheurs cités en première partie induisent et sont induits par des actes et des discours de nos dirigeants institutionnels.
Une phrase anodine comme par exemple déclenche un système inquantifiable de conséquences.
Un couple qui aujourd'hui travaille 35 heures par semaine peut dans la plupart des cas aménager son temps de travail ; il peut dégager des créneaux lui permettant de conduire les enfants en
classe sans être obligé d'amputer leur repos d'heures de sommeil indispensables à leur équilibre à cet âge. De les reprendre sans trop les laisser au périscolaire, les libérant de la contrainte
de l'amplitude scolaire.
Cela permet également à l'un des parents de s'occuper des enfants pour un soutient scolaire gratuit.
C'est gratifiant pour l'enfant et pour les parents.
Pensant qu'en travaillant plus ils gagneront davantage, ils se lancent dans la destruction de cet équilibre que l'on clame à sauvegarder par ailleurs.
Si c'est possible,il faut déposer plus tôt les enfants à la crèche ou prendre une gardienne qu'il faudra rémunérer. Cette dernière ne sera pas en mesure d'assurer le soutient scolaire faute de
temps et trop d'enfants à garder en même temps.
Ces enfants vont se sentir délaissés par leurs parents. Ces derniers devront faire face à toutes les contraintes quotidiennes en moins de temps. Cette accélération va créer un climat
conflictuel préjudiciable à tous et surtout aux résultats scolaires des enfants et au rendement sur les lieux de travail. Peuvent s'ajouter à cela les licenciements et les divorces dont tout
le monde connaît les conséquences. Mais qu'importe le message a été reçu.
Si un parent augmente sa durée hebdomadaire de travail de 25%, dans un mois de travail il aura fait 35 heures de plus soit l'équivalant d'une semaine de travail.
35 heures c'est la durée d'une semaine de cours.
Si vous voulez compenser ces 35 heures d'absence à la maison par des cours particuliers , il vous faudra débourser quotidiennement le montant d'une 1,75 heure de cours. Pensez-vous que vos gains
supplémentaires compenseront cette dépense? N'oubliez surtout pas de prendre en compte les dépenses annexes.
Qui également conduira votre enfant à la pratique d'un sport, de la danse, du chant...
Une conséquence générale plus grave encore, l'absence d'embauche car c'est nous qui feront le travail de ceux qu'il faudrait embaucher pour réaliser ces heures supplémentaires.
Certes il ni aura peut être pas de licenciements, mais des jeunes ne pourront pas accéder à un emploi par notre stupidité. Ce jeune ce sera peut être votre enfant.
Il y a la matière à réflexion et c'est ce que nous devons faire
Je ne voudrais pas vous alarmer, mais dans mes propos je n'ai pas développé le millième des incidences capables de basculer notre Société dans un chaos de déchirements.
Nous constatons que de nombreux enfants arrivent en CP avec d'énormes difficultés à s'exprimer.
Qui sont ces enfants? Des enfants qui à 3 ou 4 ans se promènent dans la rue la sucette à la bouche(solution de facilité), des enfants qui à cet âge là boivent pour leur repas un biberon de lait
valable seulement pour un enfant de 2 ans, des enfants surexcités parce qu'ils voient leur différence avec leur camarades railleurs.
Tous ces actes aigrissent ces jeunes caractères en formation, les préparant à des futurs délinquants, des fardeaux insupportables pour les parents et la Société.
Parents prenons nos responsabilités si nous ne voulons être déstabilisés. BAYARD