HIER, j’étais <SERIN>, aujourd’hui …
Victime du changement climatique qui s’accélère, la tempête de la nuit du 13 au 14 décembre m’a emporté dans un autre monde que l’on dit être meilleur.
Hier, j’étais <serin>, aujourd’hui je ne suis plus rien.
Comme vous le savez, je suis un <migrant>, depuis plusieurs années, en pareille époque, je venais m’installer chez mes hôtes, qui généreusement m’offraient gîte et couvert. Ce confort inespéré de m’installer avec d’autres volatiles, dans ce dortoir douillet qu’était ce résineux. Le chat, hôte de cette demeure nous respectait, même si parfois il devait penser faire de nous l’objet d’un frugal repas.
Mais, cette nuit-là, le dortoir fût détruit par cette tempête, dommage prévu par les hôtes de ce lieu.
Dans toute catastrophe, il y a des gagnants et des perdants.
La suppression de ce résineux était programmée pour le mois d’octobre 2019, mais pour des raisons inattendues, son abattage fût différé.
Pour nous les hôtes, la découverte du corps sans vie de cet oiseau fut une triste épreuve, parce que, le malheur venait de frapper un de nos compagnons fidèles.
Voir revenir, durant de nombreuses années les mêmes migrateurs est une énigme. Comment parcourir tant de kilomètres, souvent dans de dangereuses conditions, pour venir retrouver ce lieu ? Comment s’orienter dans cet air brouillé par de multiples fréquences néfastes à nos sens ?
Serions-nous capables de choisir, comme eux un lieu habituel nous permettant de lutter contre toutes les agressions modernes ?
Pour ma part, je suis en admiration devant un tel comportement, cette leçon du savoir vivre ensemble devrait sans cesse nous interpeler.
Mais voilà, il faut se rendre à l’évidence, nous avons malheureusement perdu nôtre petit protégé, mais la réalité nous a épargné l’intervention onéreuse d’un spécialiste d’élagage et d’abattage de ce résineux.
La nature capricieuse a encore dicté ses désirs, pas de dégâts à la demeure parce que nous avions prévu d’implanter nos arbres en des points tels que de tels incidents soient sans conséquences matérielles graves.
Depuis de nombreuses années déjà, ces choix sont devenus difficiles parce que les vents violents ont énormément changé de direction.
Ce que je regrette, c’est de voir que certaines précautions préconisées ne soient pas prises en considérations par les particuliers et les pouvoirs publics pour ce qui concerne les forêts domaniales implantées en bordure des routes.
Comment concilier la nécessité de conserver ou de planter de nouveaux arbres et la nécessité d’assurer la sécurité des citoyens.
Encore et toujours l’INCOHERENCE.
BAYARD.
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