L’ANIMAL et ses comportements.
J’ai eu la chance, dans mon enfance, de côtoyer ce merveilleux monde animal.
J’ai souvent dit que l’homme est une classe de ce monde mystérieux.
Ma curiosité me permet d’observer avec attention mon environnement, de découvrir quotidiennement des éléments nouveaux et surtout des comportements auxquels nous ne prêtons aucune attention.
Les êtres humains font souvent état de leurs origines par la couleur de leur peau, plus difficile à faire pour certaines espèces d’animaux.
En fonction de certains éléments physiques, certaines réactions basiques donnent lieu à des comportements
néfastes voire même inqualifiables.
Juger parce que la couleur de peau n’est pas la même que la nôtre est une lourde absurdité, les qualités humaines sont bien plus importantes.
Cette sélection hâtive n’est pas spécifique à l’être humain, je viens d’en faire le constat avec un animal familier du monde rural.
Les réactions de chacun d’entre nous sont souvent différentes, généralement l’exclusion est une conséquence.
Celle-ci est le résultat de l’action de la partie opposante, mais également le souhait de l’éloignement par celui qui ne se sent pas intégré à un groupe ou pire encore une famille.
Pour ma part je choisi cette dernière parce que je n’aime pas déplaire.
J’ai donc constaté ce comportement dans un troupeau de bovins, magnifiques bêtes dans un enclos ou pacagent mères et veaux.
Une de ces mères se tient systématiquement à l’écart des autres, cherche sa nourriture à la périphérie de la prairie sans contact ou relation avec ses congénères.
Je me suis posé la question de savoir qu’elle était sa motivation, car, elle ne refuse pas la proximité de l’humain.
Elle a même l’air d’apprécier les attentions humaines, même si elles lui sont étrangères comme la mienne, au point de venir renifler mon appareil photo.
Elle a poussé son attitude jusqu’à me poser son museau sur la main.
A cet instant, j’ai constaté que physiquement elle était différente, sa tête magnifique porte des cornes de formes totalement différentes des autres.
Une symétrie parfaite de forme et de régularité.
Sa couleur cependant est très proche des autres.
Cette différence serait-elle la raison de son comportement ?
Peut-être, cependant je ne peux dire si cet isolement est le fruit d’un rejet du reste du troupeau, ou son choix parce qu’elle a pris conscience de cette particularité.
Devant une telle incertitude, ma sensibilité m’incite à lui attribuer une part importante de ma considération.
Nous devrions mesurer plus précisément la nature et la force de nos actes, de nos jugements afin d’éliminer, autant que faire se peut, toute précipitation dans l’accomplissement des actes de la vie.
Bayard