CONFLITS SOCIAUX. Les Pensées Incohérentes.

CONFLITS  SOCIAUX. Les Pensées Incohérentes.

Plusieurs conflits sociaux sont en cours, Air France, Les Facultés et bien sûr la SNCF.

Pourquoi, de tous ces conflits, celui de la SNCF est le plus médiatisé et surtout le plus inquiétant pour Mr Le Président et son gouvernement.

La SNCF est à la fois le cœur et les poumons de notre pays, mais sa présence irradie les pays voisins parce que son activité n’est pas uniquement le transport de voyageurs, mais également des marchandises.

Quand elle cesse ses activités, même partiellement, le commerce est impacté directement ou indirectement.

Les journées perdues par les entreprises, privées du personnel par absence de moyens de transport sont un préjudice important.

On comprend difficilement le comportement de nos dirigeants, qui, ne prennent pas le temps de faire des négociations constructives, mais, qui brandissent la méthode des ordonnances ou le 49-3.

Nous sommes tous conscients qu’un mouvement de grève est désagréablement perturbant.

Il m’est difficile d’admettre le comportement de certains de mes concitoyens qui se plaignent des trop nombreux retards ou de suppression de trains, et, qui aujourd’hui s’en prennent aux cheminots qui, depuis de nombreuses années dénoncent le mauvais état du matériel et des installations.

Ce n’est pas pour leur statut qu’ils formulent ces revendications, mais pour un meilleur confort et une meilleure régularité de circulation des rames.

La sécurité des passagers est en jeu, l’état et la direction de la SNCF n’ont pas le droit de la négliger.

Je dirais, à ceux qui critiquent le monde cheminot dans son ensemble : si ces moyens de transport ne vous convient pas, pourquoi, aujourd’hui faites-vous savoir qu’il vous fait lourdement défaut ?

Oseriez-vous dans un restaurant, commander un plat qui ne vous convient pas ?

Si cela n’est pas de l’incohérence, alors de quoi s’agit-il ?

Mes chers concitoyens vous critiquez ceux qui perdent leur salaire pour améliorer vos déplacements, prenez conscience qu’une grève dans une corporation a des retombées positives dans tout l’environnement industriel et commercial, et bien plus encore dans votre bien-être quotidien.

L’égoïsme généralisé a son effet pervers décuplé. Dans tout combat, quel qu’il soit, il est bon de penser que rassemblés, chacun d’entre nous est un acteur incontournable pour construire une meilleure société.

Il est temps de savoir dans quel futur vous voulez voir vos descendants, car si nous leur laissons un désert vous ne supporterez pas de les voir mourir de soif.

Nous avons été informés suffisamment tôt de cette possible paralysie des transports, il nous appartenait donc de prendre nos dispositions.

On se demande si nos responsables au plus haut niveau ont la tête sur les épaules. Aujourd’hui même Madame la Ministre des Transport nous annonce qu’une nouvelle écotaxe va voir le jour pour les transport routiers, croyez-vous que c’est le moment de tenter d’entraîner ces derniers dans le conflit ?

Que cherche donc ce gouvernement ; un mois de mai comme celui de 1968 ?

Trop nombreux sont aujourd’hui ceux qui n’ont pas vécu cette dure période.

Si vous ne souhaitez pas que ce conflit s’enlise, faites en sorte, pour le moins d’incriminer de responsabilité ces agents SNCF, mais mieux encore de les soutenir dans ce combat qui est surtout celui des usagers.

Le patronat et les politiques de 1968 n’ont jamais digéré les concessions qu’ils ont été obligés de faire.

Grévistes et non-grévistes, tous ont bénéficié des acquis obtenus dans ce combat.

Aujourd’hui, encore, Monsieur Le Président, qui n’était pas encore de ce monde, contribue à nous faire payer le résultat de ces actions.

L’augmentation des salaires de l’époque a permis d’obtenir de meilleures retraites, c’est pour cela, sans vergogne qu’ il vient de taxer les retraités.

Ce que ne voit pas la génération actuelle, c’est qu’au travers de ces grands parents retraités, ils bénéficient de ce combat de 1968 parce que ces grands parents financent les études et le logement des petits enfants.

Si demain ces grands parents cessent de subvenir, la révolte de la jeunesse se traduira par un bain de sang.

Je soutiendrai le combat des cheminots parce que je ne veux pas voir un autre désert comme celui des hôpitaux ou autres corporations indispensables au bon fonctionnement d’un pays.

Demain quand nous serons malades, nous regretterons de ne pas être venus aux secours de ce personnel des hôpitaux tous grades confondus.

Les personnes d’un certain âge ne sont plus prioritaires pour les soins, nous sommes classés dans ces improductifs indésirables.

Il est grand temps de prendre nos responsabilités collectives.

Dans ce conflit SNCF, c’est la disparition d’un élément clé de l’équilibre de notre pays, sacrifié par l’égocentrisme d’un Président, Européen avant d’être Français.

C’est l’UE qui gouverne notre pays, elle impose des contraintes qui mènent les pays membres comme des vassaux, nous affaibli pour mieux nous détruire.

Les élections européennes se profilent, ce sera là l’occasion d’écarter tous les candidats de LREM.

Le gouvernement ne cesse de clamer la responsabilité de la SNCF, la désignant comme étant la seule responsable de cet état de délabrement.

Rappelons, et cela est nécessaire parce que je constate que nombreux sont ceux qui ne savent pas comment est gérée cette entité.

Le Directeur de la SNCF n’est autre qu’un membre du gouvernement, détaché pour assurer de rapporter ce que le gouvernement lui impose.

Il ne faut pas croire pour cela qu’il n’aurait pas dû dire sa désapprobation si certaines contraintes étaient dangereuses pour un bon fonctionnement de cette grande machine. Il est en définitive le disjoncteur qui s’oppose à un court-circuit.

Voilà plus de cinquante ans que la situation se dégrade par un manque d’investissement en moyens humains et matériels notamment en entretien de ce matériel et des infrastructures.

Durant cette période, six mille agents disparaissaient tous les ans.

Aujourd’hui, sous la pression de l’UE, le gouvernement tente d’ouvrir la porte de la concurrence.

Il faut préciser, tant cela est ahurissant, que l’état veut garder à sa charge la restauration des voies, un financement avec nos impôts pour que des actionnaires puissent remplir leur corbeille.

Pourquoi cette disposition n’a pas été faite avec la société actuelle, la SNCF ?

Le gouvernement nous ment en permanence. Qui pourrait croire que : l’état a les moyens financiers pour ce faire ? Que cette réfection des voies va se faire rapidement et apporter de l’amélioration à la régularité des horaires ? Qui peut croire que, le nombre croissant de voyageurs va ainsi être résolu ? Une voie ferrée ne peut pas supporter un accroissement des circulations sans créer des « embouteillages ».

L’espacement des trains n’a rien de comparable avec la circulation routière, ce ne sont pas les feux rouges du dernier wagon qui permettent au mécanicien de se rapprocher du convoi précédent.

Oui les voyageurs sont grugés par des affirmations mensongères.

De notre vie professionnelle, qui donc peut mieux en parler si ce ne sont les véritables acteurs que nous sommes.

Un cheminot, tout comme une infirmière ou un enseignant connaissent leurs contraintes et leurs obligations auxquelles ils ajoutent leur dévouement.

Cette réforme est une mascarade orchestrée par l’UE. Une disposition qui divisera encore davantage les citoyens, parce que les petites lignes seront à la charge des régions, et que ce sont les régions les plus isolées, avec de faibles revenus qui auront la plus lourde charge.

Le gouvernement nous assure qu’il n’y aura pas de nouveaux impôts, comment croyez-vous que les Conseils Régionaux  vont financer ces charges ?

Je sais que les cheminots sont considérés comme des nantis, que leur carrière se déroule sans encombre, ceux qui pensent cela sont dans une profonde erreur.

Certes il est vrai que certains ont fait une meilleure carrière que d’autres, mais ceci était possible par la voie de concourir à l’accès aux grades supérieurs. Pour ce faire il fallait parfaire ses connaissances professionnelles mes également générales ce qui demandait un effort personnel.

Dans les emplois privés cela était également possible encore fallait-il vouloir faire un effort personnel.

Ceux qui refuseront d’admettre la situation telle qu’elle est réellement ne pourront comprendre et surtout admettre que seule l’unité pourra changer l’état d’esprit des concitoyens.

Pour ma part je soutiendrai volontiers ceux qui œuvrent pour un monde meilleur et équitable.

L’expérience nous démontre que l’ouverture à la concurrence est un leurre qui ouvre la voie à de nouvelles « arnaques », parce que les acteurs se concertent pour tirer les meilleurs bénéfices tout en laissant la mauvaise besogne à ceux qui seront écartés.

Les citoyens lambda sont toujours les dindons de la farce.

Un danger pire encore plane sur notre patrie, ces multinationales s’infiltrent dans nos affaires pour anéantir notre économie vacillante.

Faut-il, pour satisfaire les exigences de l’UE, devenir les vassaux de celle-ci ?

Le transport par voies ferrées est certainement le moins perturbateur, en soutenant le conflit des cheminots qui met en avant des points importants comme la dette et la remise en état des infrastructures, je contribue pour le moins à la protection de la planète.

Ceci est le moindre des soucis de notre Président et de son gouvernement qui préfère la pollution par des véhicules thermiques.

Concernant les victimes d’accidents dont il veut nous faire croire que la diminution de la vitesse réduira leur nombre, il est bon de signaler que le nombre de victimes par trains est insignifiant s’il est rapporté au nombre des voyageurs.

La sécurité dans ce moyen de transport est le sujet méconnu par des milliers de citoyens, les hommes et les installations employés sont rompus à cette discipline qui les motive et les implique à tout instant.

Pour ces raisons et bien d’autres, je soutiens par tous les moyens légaux leur implication dans ce conflit qui se durcit devant l’attitude irresponsable du gouvernement, conflit qui a tendance à se généraliser devant un mécontentement général.

Ce que j’appréhende aujourd’hui, c’est un embrasement de la situation, car des mouvements perturbateurs sont prêts à mettre le pays à feu et à sang.

BAYARD

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