Deux ans déjà que ce drame est venu endeuiller cette paisible bourgade.
Que nous soyons des proches de ces victimes, où qu’elles nous soient inconnues, nous leur devons une modeste pensée en cette journée qui devait être pour eux un moment de bonheur partagé.
Ce matin, le Président de l’association des victimes, déclarait qu’il était temps de tourner la page.
Le livre de la vie est souvent répétitif dans ses nombreuses pages. Souvent dans de tels évènements, deux mots reviennent incessamment, POURQUOI ? COMMENT ?
La douleur insupportable finit par s’atténuer, mais, tel un mirage elle réapparait.
Chacun d’entre nous vit différemment les actes cruels de la vie. Aujourd’hui, nous avons le devoir de laisser à chacun, sa manière de manifester sa peine.
Au-delà de ces deux questions, d’autres plus terre à terre hantent nos esprits.
Un de ces rescapés sait pertinemment comment se sont déroulés les épisodes de cette tragédie.
Va-t-il donner la réelle version des faits, où faire une rétention intentionnelle de détails révélateurs.
Que veut-il protéger ou que doit-il protéger ?
Cela perturbe l’esprit des parents des victimes. La vérité ne rendra pas la vie de ces chers disparus, mais pourrait soulager un peu leur souffrance.
En ce jour du 23 octobre 2015, nous avons perdu des concitoyens innocents dans ce drame épouvantable, ne les oublions pas, et donnons à leurs proches, pour le moins notre présence par le souvenir.
Souhaitons que de tels drames restent éloignés de nos préoccupations quotidiennes.
Bayard.