Je ne sais si comme moi vous ignoriez cette poésie, mais je crois qu'il est bon que je la porte à votre connaissance. Quatre siècles plus tard, elle est plus que jamais d'actualité. Je croyais que notre Président était un homme de lettres, maintenant j'en doute, parce qu'il préconise de recevoir davantage de migrants, alors que nous sommes incapables de loger et nourrir ceux qui sont nés sur notre territoire. J'espère que mes concitoyens vont ouvrir leurs yeux pour mesurer l'ampleur des dégâts. Je vous saurais gré de diffuser cet article le plus largement possible. Il faut faire entendre notre voix. Étonnant ce que cette fable vieille de quatre siècles est aujourd’hui d’actualité, en voyant ce que des migrants font aux pays hospitaliers ! Lisez attentivement cette fable, peu connue !! Elle doit dater de 1671. Un sacré visionnaire, ce Jean de la Fontaine LE CHIEN ET LES CHACALS !!! (JAMAIS APPRISE A L' ECOLE) Du coquin que l'on choie, il faut craindre les tours Et ne point espérer de caresse en retour Pour l'avoir ignoré, maints nigauds en pâtirent. C'est ce dont je désire, lecteur, t'entretenir. Après dix ans et plus d'homériques batailles, De méchants pugilats, d'incessantes chamailles, Un chien était bien aise d'avoir signé la paix Avec son voisin, chacal fort éclopé Qui n'avait plus qu'un œil, chassieux de surcroît, Et dont l'odeur, partout, de loin le précédait. Voulant sceller l'événement Et le célébrer dignement, Le chien se donna grande peine Pour se montrer doux et amène. Il pria le galeux chez lui, Le fit entrer, referma l'huis, L'assit dans un moelleux velours Et lui tint ce pieux discours : « Or donc, Seigneur Chacal, vous êtes ici chez vous ! Profitez, dégustez, sachez combien je voue D'amour à la concorde nouvelle entre nous ! Hélas, que j’ai de torts envers vous et les vôtres, Et comme je voudrais que le passé fût autre ! Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les mets, Ne laissez un iota de ce que vous aimez ! » L'interpellé eut très à cœur D'obéir à tant de candeur. La gueule entière à son affaire, Il fit de chaque plat désert Cependant que son hôte affable Se bornait à garnir la table. Puis, tout d'humilité et la mine contrite, En parfait comédien, en fieffée chattemite, Il dit : «Mais, j'y songe, mon cher, Nous voici faisant bonne chère Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille : Mes épouses, mes fils, mes neveux et mes filles, Mes oncles et mes tantes que ronge la disette, Toute ma parentèle tant nue que maigrelette. Allons-nous les laisser jeûner jusqu'au matin ? » "Certes non ! » répliqua, prodigue, le matin, Qui se leva, ouvrit, et devant qui passèrent Quarante et un chacals parmi les moins sincères. Sans tarder cliquetèrent les prestes mandibules Des grands et des menus, même des minuscules. Ils avaient tant de crocs, de rage et d'appétit, Ils mangèrent si bien que petit à petit Les vivres s'étrécirent comme peau de chagrin Jusqu'à ce qu'à la fin il n'en restât plus rien. Ce que voyant, l'ingrat bondit : « Ah ça, compère, je vous prédis Que si point ne nous nourrissez Et tout affamés nous laissez Tandis que vous allez repu. La trêve entre nous est rompue !» Ayant alors, quoi qu'il eût dit, Retrouvé forces et furie, Il se jeta sur son mécène, Et en une attaque soudaine Il lui récura la toison, Aidé de toute sa maison. Puis, le voyant à demi-mort, De chez lui il le bouta hors. Et l'infortuné crie encore «La peste soit de mon cœur d'or ! » Retenez la leçon, peuples trop accueillants : A la gent famélique, point ne devez promettre. Ces êtres arriérés, assassins et pillards Marchent en rangs serrés sous le vert étendard. Vous en invitez un, l'emplissez d'ortolans, Et c'est jusqu'à vos clefs qu'il vous faut lui remettre. Jean de LA FONTAINE |