Nous sommes aujourd’hui le dimanche 11 juin 2017, premier tour des élections législatives.
Ce dimanche, 11 juin me rappelle celui du 11 juin 1944, soixante-treize années se sont écoulées et pourtant, j’avais alors à peine quatre ans et je subissais le baptême du feu. Mon village natal subissait un massacre barbare perpétré par une armée allemande, onze personnes de ma commune perdirent leur vie.
Qui se souvient de ces heures sombres de notre histoire que certains voudraient que nous effacions de nos mémoires.
Mon esprit n’est pas à cette élection qui aujourd’hui n’a plus d’importance à mes yeux.
La première raison étant que je ne vois pas la nécessité d’élire qui que ce soit comme député, parce que, lors du dernier quinquennat le premier ministre s’est dispensé de l’avis des députés en appliquant le 49-3, et qu’aujourd’hui Monsieur le Président usera d’ordonnances pour mettre sa politique en application.
Dans mon département et, dans la 12ème circonscription, la candidate postulante, nous présente un programme de candidate à une présidentielle, simple prétention ou totale déraison ?
C’est sous une étiquette que de nombreux citoyens ont rejetée lors des présidentielles qu’elle se présente avec un programme démesuré et inadapté aux enjeux pressants de notre pays. La prétention de vouloir imposer ses souhaits à tout un pays alors que chaque région, chaque département et même chaque commune a ses propres préoccupations.
Non, Madame, vous n’avez pas encore compris que le cumul des mandats nuit à vôtre crédibilité.
L’ubiquité n’est qu’un leurre qui n’intéresse plus les citoyens trompés et bafoués.
Madame, votre carte de visite n’est plus un Bristol mais une page format A4.
Pourtant, Mr le Président sortant avait tenu à réduire le cumul des mandats l’auriez-vous déjà oublié ?
Qui n’aura pas encore compris que la possibilité d’avoir un suppléant, permet à une personne qui a déjà une notoriété, si elle est élue de refuser son mandat au profit de ce suppléant sans se soucier si ce dernier mérite l’acceptation des citoyens.
N’est-ce pas là une autre façon de duper les citoyens.
Voilà en quelques mots ce que je pense et que de nombreux de mes concitoyens partagent.
Difficile d’admettre qu’une page de l’histoire prend une autre dimension bien différente de votre programme.
Je suis conscient que l’avenir n’est pas celui que j’aurais souhaité pour vivre mes derniers jours, et surtout pas pour les générations futures parce que je suis de cette génération solidaire qui nous conduit à une catastrophe totale.
Quand cette génération n’aura plus notre soutien financier, elle sombrera dans le désespoir et la colère, une débâcle à laquelle le monde des politiques aura profondément contribué.
Je ne sais si la participation sera conforme aux espérances, mais des partis politiques dont le vôtre auront certainement perdu leur existence.
J’ai longtemps sympathisé avec ces partis qui, je croyais œuvraient pour une égalité sociale partagée, je constate aujourd’hui que le terme solidarité n’a plus sa noblesse.
Le nouveau quinquennat aurait-il la dignité de rétablir cet équilibre social indispensable, rétablir dans cette UE sa part de partage sans la contrainte de l’Allemagne, j’en doute, mais je ne peux en juger à ce jour, car les orientations de notre Président sont encore au balbutiement.
BAYARD