FRANCE. Epidémie de grippe, le Kleenex multi-fonctions.

Le gouvernement, par sa ministre de la santé a voulu sensibiliser la population sur les risques de contamination que certaines pratiques pouvaient favoriser.

Pour ce faire, elle a fait diffuser sur les écrans de télévision des spots imagés.

Il est préconisé notamment de se moucher avec un mouchoir papier de type Kleenex, et de le jeter ensuite dans une poubelle ce mouchoir usager.

Si l’image montre bien que le mouchoir de ce type est utilisé, il démontre par ailleurs que les usagers sont encore et toujours des irresponsables.

Le mouchoir jeté négligemment à la poubelle tombe à côté de celle-ci et sert de jouet à un enfant passant par là avec sa maman, accaparée par son téléphone portable.

Elle prend conscience que son enfant est en pleine contamination et ramasse ce mouchoir abandonné.

Par ce geste et celui de tenter d’essuyer les mains de l’enfant elle multiplie les risques de contamination.

Dans le spot, il est recommandé de jeter le mouchoir dans une poubelle, bonne initiative, cependant croyez-vous trouver une poubelle près de l’endroit où vous devez vous moucher ?

Faut-il préciser qu’en quittant votre domicile, il vous faut emporter également une mini poubelle et une bouteille d’eau pour laver vos mains.

Des épidémies de toutes sortes il y en a depuis la nuit des temps, il n’y avait pas de mouchoirs jetables, le mouchoir en coton, après utilisation était soigneusement plié et mis dans sa poche.

Mais voilà, je ne sais pas exactement pour quelles raisons, on a décidé de confectionner des mouchoirs jetables, l’encouragement au gaspillage prenait allure.

Mieux encore, il fallait accélérer la disparition des forêts par la nécessité de bois pour fabriquer ce gadget.

Cela n’est qu’une facette du sujet.

L’individu, homme ou femme est devenu Mr ou Mme KLEENEX, cet être humain est assimilé à cet objet, comme lui, après usage, il est lui aussi jeté dans la poubelle qu’est le Pôle Emploi.

Une poubelle ou il va perdre toute sa dignité, la faute à une épidémie que personne ne sait ou ne veut pas intervenir.

Le virus est connu de longue date, il n’est nullement combattu mais mieux encore protégé par nos dirigeants.

Dans cette poubelle végètent des compétences en décomposition rapide, tels ces mouchoirs en papier ils finiront complètement oubliés, déchiquetés par ces multiples virus en mutation permanente.

Les relations humaines se désagrègent, l’homme Kleenex, ne reçoit plus de gestes de considération, il subit, les épidémies successives sans savoir pourquoi.

Les virus sont pourtant bien identifiés, patrons et actionnaires se disputent les foyers d’infection, sans qu’aucune opposition ne vienne freiner la progression.

Nos médecins sont des êtres dépourvus de sentiments ou tout simplement de respect pour ceux qui sont devenus des valeurs marchandes. L’esclavage est toujours présent en sont pour preuves les nombreux témoignages de cette France laborieuse.

Des femmes et des hommes compétents sont légion dans notre pays. Pourtant, lors d’entretiens d’embauche, leurs connaissances sont reconnues, mais on les rejette par ces mots : vous ne savez pas vous vendre. Le terme est lancé, celui utilisé pour retenir un esclave.

Kleenex a devant lui une longue vie assurée.

Bayard