PUISSEGUIN. RD 17, 06 décembre 2016.
Pour connaître au mieux les données d’un problème, il faut s’immerger au cœur du sujet.
Les informations sur le drame du 23 octobre 2015, fournies par la presse, principalement les photographies du lieu ne sont pas objectives.
En conséquence, je me rends sur place pour une visite pédestre de la zone.
Mes constatations sont fructueuses :
-Le comportement des usagers de la route, sur une zone de 500m délimitée par des panneaux interdisant le stationnement et l’arrêt, reflète l’attitude généralisée de citoyens irresponsables.
La vitesse est généralement excessive sue ce tracé très accidenté.
-Le 23 octobre 2015, les pouvoirs publics déclarent que la chaussée et la signalisation sont conformes à celle requise pour les RD.
A ce jour, le 06 décembre 2016, à ma grande surprise, je constate que :
-Le revêtement de la chaussée est refait sur les 500 m de l’interdiction de s’arrêter et de stationner.
-la signalisation latérale des deux sens équipée de panneaux récemment installés(les références au dos en témoignent).
-cette chaussée est dépourvue d’accotements sur cette même distance.
- le talus en surplomb de la chaussée est fraîchement débroussaillé.
- le fossé de ce même côté est remodelé, mais malheureusement comblé par une couche de feuilles épaisse de 0,60 m environ.
- absence totale de délimitation latérale par bande blanche du bord de chaussée.
-absence d’un panneau d’un virage à droite dangereux.
-absence de limitation de vitesse en ce point de collision.
La réfection instantanée de la signalisation et de la chaussée m’interpellent. Pourquoi ?
Difficile d’admettre la nécessité de ces travaux si la situation antérieure était irréprochable.
Difficile d’admettre que le financement de ces travaux ne pose aucun problème de trésorerie, quand par ailleurs, le Conseil Départemental se plaint de manque de moyens. En cause la suppression des dotations de l’état.
Chaque lecteur appréciera et tirera les conclusions qui s’imposent.
Il serait temps que les pouvoirs publics et les services compétents prennent conscience du danger que présente encore la situation sur le terrain.
La mauvaise visibilité dans ce virage, réduite à une vingtaine de mètres est certainement la cause principale de cet accident. Que faire pour l’améliorer ?
Les risques dus à cette situation sont bien présents :
-a) comment en cas d’accident ou d’incident qui immobilise un véhicule sur cette zone, les occupants peuvent-ils se déplacer pour se réfugier sans se mettre en danger (pose du triangle protection, recherche d’un refuge …)
-b) comment retrouver dans ce fossé un utilisateur de deux roues enfoui sous les feuilles. Un arbre est tombé, sa présence est indécelable si on ne marche pas longitudinalement dans le fossé.
-c) comment un passager peut quitter le véhicule sans tomber dans le fossé ou dans le ravin.
- d) a-t-on pensé aux nombreux anglais qui ont la conduite à droite ?
Voilà quelqu’une des questions sur lesquelles il y a urgence de réfléchir.
Certains problèmes semblent insolubles, cependant, je pense que l’on peut améliorer la prévention d’autres accidents.
Je suggère la mise en place d’une limitation de vitesse à 50 km/h, voir même 30 km/h.
A déterminer sur place à l’aide d’un long véhicule approprié.
Cette courbe impose aux longs véhicules de se déporter vers l’axe de la chaussée pour mieux négocier la courbe et améliorer la visibilité vers l’avant.
Cette manœuvre augmente le risque de collision frontale.
J’ai pu constater ce phénomène sur place.
L’amélioration de la visibilité est possible par la rectification du talus, mais nécessite des travaux importants et onéreux de terrassement.
Des interventions techniques sont souvent possibles avec succès.
Je serais comblé si l’on pouvait intervenir sur les individus pour les responsabiliser.
Des contrôles radar avec verbalisation pourraient peut-être les ramener à la raison.
Bayard.