PRIMAIRES- MRS FILLON, JUPPE. Les Programmes Absurdes.
Définition, par le dictionnaire ROBERT de l’adjectif absurde ; contraire à la raison, au bon sens, à la logique.
Je crois nécessaire de rappeler que tous deux ont été premier ministre dans des gouvernements de ces trente dernières années.
Qu’ont-ils fait durant leur mandat sur les points cités dans leur programme ?
Ces programmes sont-ils vraiment divergents ?
Les différences principales viennent surtout du tempérament des individus.
Tous deux nous disent qu’ils construisent leurs programmes depuis de nombreux mois passés à interroger les citoyens sur les problèmes rencontrés quotidiennement.
Qui sont ces citoyens consultés, des sympathisants des républicains ou de toutes tendances politiques ?
Pourquoi, je trouve leurs programmes absurdes ?
Concernant la durée hebdomadaire des heures ouvrées, tous deux préconisent une augmentation du temps ouvré, sans exacte précision.
Pourquoi, faut-il augmenter cette durée hebdomadaire ?
Les entreprises auraient-elles subitement une surcharge de travail ?
Les patrons ont donc du travail à proposer. Dans cette hypothèse pourquoi ne font il pas appel à une main d’œuvre en attente d’un emploi tout en conservant la durée actuelle ?
Il y aurait une création d’emplois tant attendue si l’on en croît nos gouvernants.
Quels avantages pour les problèmes évoqués par nos candidats ?
- La diminution effective des demandeurs d’emplois.
- La diminution du déficit de la Sécurité Sociale par la rentrée de nouvelles cotisations sociales
- La diminution du déficit des caisses de retraite pour les mêmes raisons
- Un nouveau pouvoir d’achat pour une famille, donc la relance de la consommation tant attendue.
- Des nouvelles rentrées d’argent dans les caisses de l’état par la perception d’impôts sur les revenus et la TVA.
Cette augmentation de la durée hebdomadaire ne peut être imposée par les gouvernements, pas davantage que l’était la diminution à 35 heures. Seuls les patrons étaient maîtres de la situation.
Aujourd’hui, les gouvernements se heurtent à ce problème parce que lors de la diminution à 35 heures il n’y a pas eu de diminution de salaire. Ces derniers ont bénéficié d’une augmentation déguisée des revenus qui arrangeait bien les gouvernements parce que la consommation des ménages a augmenté et par cela les revenus de la TVA.
Qui, dans chaque situation est le gagnant ? L’ETAT.
Revenons aux programmes proposés.
Concernant l’application, tous deux sont d’accord pour dire que cela se fera en gros dans les six premiers mois du quinquennat
Sur ce point, qu’ont-ils fait en tant que premier ministre ? Cinq année pour Mr FILLON, si ma mémoire est bonne, pour quels résultats ?
En prenant de l’âge, auraient-ils des ailes plus performantes ?
Qui aurait déjà oublié l’augmentation du nombre de demandeurs d’emplois durant le mandat de Mr FILLON ? Qui est responsable de cette augmentation, lui ou les patrons ?
Tous deux constatent à présent, que la formation professionnelle n’a cessé de diminuer au cours de ces trente dernières années.
Mr JUPPE préconise une relance de cette formation.
Avec quels moyens en établissements en personnel et avec quel budget ?
Il a bien souligné que cela demande du temps. La main d’œuvre c’est maintenant qu’il la faut.
Ce n’est pas en supprimant des fonctionnaires dans l’enseignement qu’il obtiendra des résultats.
Alors absurdité ou pas ?
Force est de constater déjà, les conséquences désastreuses d’un laxisme généralisé et l’absence d’anticipation.
Qui peut croire, d’une part que ces candidats mettront leurs programmes à exécution ?
Même s’ils le mettaient en application ils n’arriveraient pas à rééquilibrer le pays.
Concernant les négociations au sein des entreprises entre patronat et employés, c’est une mission impossible. Sans succès probant, aucun gouvernement n‘a réussi à le faire.
C’est une utopie parce qu’un salarié ne fait plus toute sa carrière dans la même entreprise. A chaque changement il est confronté à des situations pénibles qui pénalisent les résultats.
Tous deux ont dit qu’ils avaient sillonné l’hexagone pour écouter et entendre les doléances des citoyens.
Auraient-ils déjà oublié ce qu’ils viennent de dire ? Absurdité ?
Il serait judicieux que les citoyens prennent conscience que la disparition des régimes spéciaux, ne changera en rien la retraite du privé.
Concernant la réduction des charges sociales, nous naviguons dans l’eau trouble. Nous ne savons s’il s’agit de celles du patronat, des employés ou des deux.
Que penser de cette mascarade ?
Si un employé est aujourd’hui prélevé de 20% sur son salaire brut de 1800 €, son prélèvement s’élève à
360 €.
Un abaissement de 2%, et son prélèvement ne sera plus que 324 €. Ceci élèvera son salaire net de 36€.
Ceci serait intéressant, si par ailleurs la TVA ne serait pas augmentée.
Si comme le préconise Mr FILLON elle est augmentée de 2% et sur la plus élevée, celle au taux de 20%, tout achat, frappé de ce taux pour un montant hors TVA de 1800 €, les 36 €reçu d’un côté, sont immédiatement perdus par l’application de cette mesure.
Les caisses de la Sécurité Sociale et des retraites sont déficitaires depuis de très nombreuses années, il faut donc les abonder. Comment ?
J’ai longtemps cru que pour corriger un déficit, il fallait apporter des moyens. Ces deux candidats croient le contraire, ils préconisent une baisse des charges sociales donc une diminution des apports. Bravo pour l’absurde.
Quel qu’en soient les problèmes des citoyens et donc du pays, une constante revient inexorablement, le retour au plein emploi.
Or, ni Mr FILLON ou Mr JUPPE n’ont pas le remède et encore moins les moyens de le recréer.
Nous constatons encore une fois l’une des graves erreurs de ces trente dernières années, la privatisation des entreprises nationalisées.
Par ce faire, les gouvernements ont voulu nous faire croire à la naissance d’un esprit de compétition. Des patrons capables de gérer une entreprise et de lui faire dégager des bénéfices tout en jouant à une diminution des dépenses inutiles.
Qu’ont fait ces patrons, si ce n’est s’associer par les idées et construire une plateforme commune favorisant, la création d’un commerce à valeurs uniques.
Qui donc pourrait penser qu’un gouvernement fait des cadeaux au monde laborieux ?
Nos futurs présidents, n’ont pas été très loquaces sur les sujets du chômage et de son indemnisation.
Pourtant, c’est un fléau qui gangrène notre pays.
Si nos gouvernants, et certains citoyens prétendent que ces demandeurs d’emplois profitent des largesses des indemnités, il n’en est pas moins vrai, que s’il n’existait pas ces nombreuses associations pour venir en aide aux plus démunis, la France sombrerait dans un terrible chaos.
Sur la composition de l’assemblée nationale, Mr JUPPE juge que les députés sont trop nombreux, sans préciser ses intentions pour en diminuer le nombre.
Sur le plan de la santé, le plus grave problème après le chômage, une divergence d’importance est perceptible ce qui laisse à penser que le régime de la Sécurité Sociale sera tristement remanié.
Le problème de pénurie de médecins dans les zones rurales et les quartiers difficiles ne serait il pas dû à un défaut d’aménagement du territoire ?
On peut se poser la question de savoir s’il faut ou pas accentuer la formation de plus de médecins.
Concernant les quartiers défavorisés donc sensibles, à qui revient cette mauvaise situation, si ce n’est l’état.
Mr FILLON était bien le chef du gouvernement quand Mr SARKOZY voulait user du <karcher> pour améliorer la situation. Le refus des médecins pour une installation est bien fondé.
Tous deux qu’ont-ils changé ?
Qui pourrait croire, que Mr FILLON ou Mr JUPPE, présidents pourraient remédier à la situation qu’ils ont laissé s’installer ?
Concernant les transports et notre réseau routier sans entretien, silence total. Pourtant tous les gouvernements se sont polarisés sur ce sujet succulent parce qu’il entraîne la mise en place de radars, véritable vache à lait pour l’état. Ils étaient bien députés en ce temps- là de délocalisation ?
La fiscalité inquiète la population, toutes classes confondues pourtant ce sujet n’a pas donné lieu à une attention particulière. Les sujets qui fâchent, il vaut mieux les oublier.
Concernant les modes de scrutins, aucune allusion à leur modification. Pour cause, ils permettent aux présidents élus au suffrage universel, d’être élus avec à peine 25% des inscrits sur les listes électorales.
Formidable représentativité ?
Concernant la sécurité des citoyens, la France ne peut pas prétendre avoir une place d’honneur sur cette planète, si la sécurité des résidents n’est pas assurée.
Rappelons-nous qu’ils prêchent la réduction des fonctionnaires, les polices et la gendarmerie sont dans ce lot.
N’est-ce pas absurde de penser que cette disposition permettra aux policiers d’être sur le terrain. Ils n’ont pas le don d’ubiquité.
Pour suppléer aux tâches administratives, Mr JUPPE préconise la création de postes de secrétariat.
Comment, un tel personnel pourrait faire un compte-rendu sur un accident ou incident, sauf d’équiper les policiers d’un dictaphone ?
La rédaction de ces rapports peut être faite par ce nouveau personnel, cependant l’authentification de son contenu revient obligatoirement à celui qui en est le rapporteur.
Où trouver les locaux pour ce nouveau personnel ?
La suppression de policiers est bien une absurdité.
Comment va-t-on compenser les RTT, financièrement ou par récupération du temps ?
Pendant ces récupérations qui fera la police ?
En conclusion, je retiens que ces élections primaires dans les partis favorisent la création de programmes de séduction.
En paroles, ces deux candidats prêchent un rapprochement de toutes les tendances politiques (excepté une) qui cause des <problèmes>.
Pour ma part je pense qu’ils seront les PGCD…
Le 27 novembre il y aura un élu par des sympathisants de tout horizon, une infime partie des citoyens figurant sur les listes électorales. Une représentation sans envergure ou se retrouveront des citoyens qui ne sont pas concernés par les sujets cruciaux actuels.
Ces programmes sont des paroles ou des textes sans valeurs.
L’élu, s’il est capable d’analyse se rendra compte que tout ce qu’il a dit est sans fondement.
Les républicains et le centre, ont à mon avis commis une grossière erreur, celle d’avoir précipité cette consultation.
Trop de mois les séparent de l’élection réelle du futur président.
Leur programme peut-être mis à mal par des évènements graves inattendus, la situation au proche orient et une autre crise financière qui flotte sur l’EU depuis les problèmes de la GRECE.
Les programmes présentés pour cette élection du printemps prochain auront peu de ressemblance aux présents parce que certains points de ces derniers, font déjà l’objet de vives critiques.
La dégradation des conditions de vie de nos concitoyens ne cessent de se creuser, atteignant pour beaucoup l’insupportable.
L’avenir nous dira le reste, mais il n’apportera pas le sourire sur le visage buriné par les tracas d’un quotidien devenu impossible.
Bayard