CALAIS. Le TRI SELECTIF.
Ce 24 octobre 2016, les migrants de CALAIS sont dispersés dans plusieurs villes de France.
Des hommes, des femmes et des enfants, s’étaient rassemblés sur ce territoire, pied à terre pour rejoindre l’Angleterre. Retenus sur notre territoire faute de moyens pour traverser la Manche et surtout par l’opposition de ce pays qui a refusé de les recevoir.
Madame le maire de CALAIS a réclamé longuement au gouvernement et au Président de la République, de trouver une solution à une situation insoutenable pour le premier magistrat de cette ville.
Si cette dernière était satisfaite de la libération de ce territoire, elle était certainement peinée par la situation de ces êtres humains déracinés encore une fois.
Nous pouvons souhaiter qu’elle soit la dernière.
Pour ma part je n’y crois pas un instant, et je crains un retour progressif vers CALAIS.
Ce tri sélectif donne à penser à ces déchets que nous devons trier.
Quand on nous a demandé de procéder à cela pour nos déchets, les autorités ont voulu nous faire croire que cela diminuerait leur volume et leur poids. Quelle belle mascarade …
Qui donc a bien pu croire à une telle idiotie ?
Le volume ou le poids total de quelque chose ne change pas parce que l’on tri, pour en faire plusieurs lots dirigés vers des destinations diverses sans changement du volume ou du poids.
Comment va-t-on appliquer ces dispositions les déchets qui jonchent ces hectares, qui va en faire le tri ?
Incinérateurs et enfouissements vont fonctionner à plein rendement, alors que les précédentes dispositions devaient réduire ce type de traitements. Quelle incohérence !!!
Pour ce qui concerne ces malheureux migrants, c’est exactement le même résultat.
Les jours à venir nous réservent de mauvaises surprises. Ce démantèlement n’a rien du rationnel, tout au plus une manœuvre électorale.
Ce qui me désole, c’est de constater que personne ne connaît le nombre de ces malheureux.
Dans une telle hypothèse comment faire confiance à ces décideurs et aux mesures prises ?
En 1939, à ARGELES/MER, cette petite ville a réussi à venir en aide à 100 000 migrants Espagnols.
En une première étape, ils sont restés sur la plage, sûrement dans les mêmes conditions d’hébergement que celles de CALAIS, mais la population les a accueillis avec un minimum d’attentions.
L’image d’une stèle qui accompagne cet article témoigne de cette solidarité.
En la lisant on ne peut pas rester de marbre.
Des êtres humains au secours d’une population en détresse.
Où est donc passée cette humanité qui devrait vibrer au fond de notre être ?
BAYARD