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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 19:50

La mutation d’une société est une opération à durée indéterminée.

Insidieusement de petites modifications intellectuelles ou physiques apparaissent, plus ou moins choquantes et acceptables.

Notre civilisation s’appuie sur des bases solides qu’il nous a fallu accepter et admettre.

Tout être humain est hostile aux bouleversements parce qu’il a peur a peur du futur, ce futur dont on ne sait de quoi il sera fait.

Notre façon de se comporter dans la vie est certainement contestable et mérite des améliorations. Ce n’est pas pour cela qu’il faut renier nos bases et les détruire.

Il en résulte un phénomène nommé querelles de générations.

De ce fait, nous sommes obligés d’admettre que ce phénomène n’est pas nouveau.

Ce qui nous effraie prioritairement, c’est la précipitation de ce chamboulement.

Néanmoins, il faut reconnaître que nous n’avons pas le droit de renier notre savoir et pas davantage de refuser de comprendre ce dont notre jeunesse souhaite nous imprégner.

Nos enfants disent qu’ils ne sont pas matérialistes. Il n’y a pas plus importante utopie.

Pour assouvir leur appétit de technologies nouvelles, il faut de l’argent, l’argent qu’ils sollicitent des parents.

En opposition à cela, ils nous cataloguent de ringards parce que notre vie a été consacrée à épargner cet argent qu’ils viennent nous quémander

L’incohérence ainsi affichée nous fait craindre le pire à savoir que nous devenions des inconnus et, en conséquence, la destruction du lien familial, pour devenir un produit de consommation.

Cet état se confirme par les nombreuses séparations de couples et la banalisation de relations éphémères que notre jeunesse vit avec des résultats peu probants.

Dans toute dérive, des éléments destructeurs aggravants voient le jour et s’installent insidieusement.

Nous parents, qu’avons-nous fait ou pas fait pour un tel résultat ?

Notre jeunesse, sans en mesurer les conséquences, veut également son indépendance.

Notre génération la souhaitait également, cependant, elle ne nous paraissait acceptable que si matériellement nous étions aptes à assumer nos responsabilités, notamment financières.

Peut-on se diriger vers cette nouvelle société ?

Nous le pouvons sous certaines conditions. Notre génération connait bon nombre des problèmes qui jalonnent une vie laborieuse et honnête.

Ce dernier terme est pour moi très important parce que j’ai malheureusement rencontré trop de mes concitoyens dépourvus de cette honnêteté .

Le mensonge spéculatif a mené certains à créer leur richesse par le mensonge ou des comportements que la justice aurait dû sanctionner si elle n’était pas parfois corrompue ou détournée de l’application des lois pour protéger certaines personnalités.

D’autres, bien trop nombreux, impliqués dans le monde politique de tout niveau, n’ont pas hésité à nuire à la collectivité pour assurer la pérennité dans sa fonction.

En résumé, cette mutation de société n’est possible que si les valeurs morales sont préservées. On ne peut à la fois être gendarme et voyou.

Elle est possible si chacun veut faire l’effort de laisser ses adversaires s’exprimer, les écouter n’est pas admettre leurs idées et leurs actes, surtout s’ils sont entachés de mauvaises intentions ou de malveillances.

Les nouvelles générations sont-elles en mesure de considérer ces implications pour créer un monde meilleur ou, pour le moins acceptable sans détruire les conditions de vie en communauté, pour un partage équitable des résultats espérés.

On ne parle plus que de monde connecté, ces nouveautés impactent notre esprit, notre cerveau est voué à une destruction lente mais certaine.

Tous ces gadgets sont faits pour remplacer nos gestes quotidiens, nos décisions et nous conduire vers un état d’automate.

Est-ce un leurre ou la terrible réalité ?

Qui pourra s’offrir ces objets connectés ?

Que nous restera-t-il comme activités ?

Que deviendra physiquement un corps inactif ?

Qui à ce jour est en mesure d’anticiper et de définir le degré de dangerosité ?

Est-ce bien d’une société dirigée par des esprits démoniaques que nous voulons ?

Pouvons-nous accepter une société sans esprit, sans ses racines humaines, ses sensations, ses émotions, et sa richesse intellectuelle ?

Les nouvelles générations n’auront plus de repères et seront dépourvues de sentiments, mais rompues à l’obéissance imposée, est-ce bien de cela que nous avons besoin ?

BAYARD

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