. C’est avec une très grande stupéfaction et une profonde tristesse que nous avons pris connaissance de cet acte meurtrier.
Nos pensées vont à toutes ces personnes qui sont endeuillées par ce drame, principalement celles qui ont perdu des enfants parce que ces derniers sont l’espérance, des êtres innocents qui ignorent tout de cette barbarie.
Notre colère s’amplifie parce que ces actes se répètent trop souvent, et, surtout parce que nos responsables politiques se retranchent derrière ces termes : le risque zéro n’existe pas.
Ces mots sont ceux qui ne veulent pas déclarer leur impuissance à combattre efficacement ce terrorisme, ou ces actes de folie, parce que ce dernier acte est peut-être l’acte d’un déséquilibré en quête de notoriété.
Les patrons de la DSRI et de la DSRE avaient annoncé ces derniers jours que de tels attentats étaient à redouter. A-t-on adapté les moyens à cette nouvelle situation ?
Des attentats de ce type ont déjà eu lieu de par le monde, a-t-on amélioré la formation de nos policiers pour combattre ce fléau ?
Certains se prêtent à dire que les terroristes améliorent sans cesse leurs pratiques, seraient-ils plus intelligents et inventif que nos policiers ?
Où est ce tout simplement que les méthodes de formation de nos policiers sont inadaptées ?
On tente de nous faire croire que Dasht revendique cette opération, comment peut-on être sûr que ce massacre soit commandité par cette organisation ?
Il a besoin de faire valoir que sa présence continue malgré les pertes que cette organisation enregistre, donc le mensonge est un outil de première nécessité.
Pour ma part, je ne suis pas convaincu que cet abominable carnage soit le travail d’un groupe terroriste.
Dans ce drame, la responsabilité est généralisée, chacun d’entre nous a sa part.
Nous sommes en guerre a déclaré notre gouvernement lors de la mise en place de l’état d’urgence. Aurait-on pensé qu’il s’agissait d’une bataille de soldats de plomb, tout me permet d’y croire.
Une guerre ce n’est pas un simple différend entre des êtres qui pensent autrement, une guerre implique des sacrifices, la suppression momentanée de manifestations secondaires, l’interdiction de rassemblements de foule, une vigilance accrue.
Des interdictions sont édictées par les instances gouvernementales, applicables par tous sous le contrôle des préfets, des maires et de tous ceux qui sont sous leurs ordres.
Qu’ont fait tous ces responsables depuis l’instauration de l’état d’urgence, ils ont joué à la roulette avec notre vie de citoyens.
La chance a voulu qu’aucun attentat n’a eu lieu durant l’Euro de foot, mais un camion fou aurait pu foncer sur un fan zone et un carnage décuplé aurait endeuillé notre pays, n’est-ce pas donner du poids à la citation le risque zéro n’existe pas ?
Que penser des citoyens qui exposent bêtement leurs vies en cette période de festivités ? Comme il est dit dans une chanson : de ces parents qui n’ont rien dans les méninges et entraînent des enfants de tout âge dans ces rassemblements où un simple mouvement de panique peut causer la mort de centaines d’entre eux ?
Qui donc est titulaire de l’autorité dans ce pays ? La Finance ou l’état ?
Les indemnisations des victimes met à mal les finances de l’état, plutôt celle des citoyens parce que ces indemnisations sont financées par un prélèvement sur nos contrats d’assurance.
Pour ce qui concerne ce drame tragique de Nice, je suis persuadé qu’il pouvait être évité. L’utilisation d’un véhicule était envisageable, comme je l’ai souligné plus haut, les responsables l’avaient annoncé. Pourquoi n’a-t-on pas interdit l’accès à cette promenade avec d’autres moyens que de simples barrières alors qu'un véhicule de tourisme peut faire voler en éclat ?
Je conçois bien que ces obstacles doivent permettre un retrait facile et rapide. Pourquoi ne pas positionner en travers un ou plusieurs véhicules lourds avec à son bord un conducteur pour un déplacement urgent et rapide.
Pourquoi le service d’ordre n’a pas appréhendé le chauffeur de ce camion dès lors qu’il s’est engagé sur le trottoir ?
Quelles sont les instructions reçues par les services de sécurité pour agir dans une telle circonstance ?
N’est-ce pas une disposition simple à mettre en place ?
Les policiers ont une formation de maintien de l’ordre, mais pas une formation de soldats. La plupart d’entre eux sont si jeunes qu’ils n’ont pas fait leur service militaire, un Président a jugé bon de le supprimer.
J’entendais ce matin que l’on va faire appel aux réservistes.
Ma stupéfaction a été à son comble quand j’ai entendu que ces réservistes étaient pour certains de jeunes recrues sans formation militaire, alors que les réservistes sont des anciens militaires appartenant à l’armée de réserve avec plusieurs années d’expérience.
Dans combien de temps auront-ils l’expérience nécessaire ?
Combien de drames devrons-nous subir avant de voir des résultats probants ?
Un seul point qui va faciliter la formation d’un épais écran de fumée dans cette affaire, le décès de l’auteur de ce drame, un témoin à qui on pourra attribuer tout ce qui devrait expliquer que le risque zéro n’existe pas.
BAYARD