La Jeunesse est descendue dans la rue une première fois aujourd’hui, pour exprimer ses craintes sur un avenir plus qu’incertain. Cette manifestation massive a défilé avec calme et dignité dans les rues de nombreuses villes dont BORDEAUX. Le gouvernement n’a pas pu entamer la détermination de ces étudiants, future génération de travailleurs. Ils ont su montrer qu’ils étaient capables d’analyser et d’anticiper ce que sera leur avenir si nos gouvernements persistent dans cette voie qui les mène et nous mène vers une précarité certaine. Nos gouvernements sont eux incapables d’anticiper, parce que d’une part les décisions ne se font plus au niveau de notre pays mais par l’EU. Comment pourraient-ils penser autrement, eux qui, depuis des décennies constatent la succession d’échecs en matière d’emplois. Le mécontentement a beau s’étendre à toutes les classes de la société, la sourde oreille persiste et intensifie l’anéantissement de cette jeunesse qui ne demande qu’à participer à l’effort envers la nation. Eux qui vivent au quotidien les souffrances de privations et les sarcasmes d’employeurs qui les exploitent au connu de tous ces politiques qui n’ont plus les pieds sur terre. Travailler plus pour gagner moins. La France tient encore debout parce qu’une partie importante des citoyens applique les règles de la solidarité entre générations. Une génération qui disparaît de plus en plus rapidement. Quand la fin sera là, les jeunes manifestants d’aujourd’hui pourront mesurer l’ampleur du désastre. Ce qui m’inquiète le plus, pour ce qui concerne notre ville, future mégapole de la plus grande région de France, ce sont les évènements qui se sont déroulés après la manifestation, et surtout ce jour-là. Je me pose de nombreuses questions et je ne suis pas le seul. Il y a la presse locale et tous ceux qui sont habitués aux écrans de fumée diffusée en pareils cas par nos responsables en charge notamment de la protection des personnes et des biens. Je ne sais comment qualifier les déclarations dont la presse s’est faite écho. Comment des individus malveillants ont-ils pu investir cet établissement dédié aux étudiants ? On ne détruit pas avec autant de dégâts sans attirer l’attention. Il a été rapporté par la presse que la Préfecture n’a pas souhaité faire intervenir les forces de police parce que ces dernières n’étaient pas suffisamment nombreuses. D’autres disent qu’il fallait l’autorisation du responsable de la fac pour intervenir. Qui donc a la charge de la protection des personnes et des biens si ce ne sont les autorités préfectorales ? Faudra-t-il demander un jour à dieu ce que nous devons faire ? La ville de BORDEAUX se targue d’être très attractive, que de nombreux <migrants> viennent s’installer. Dans cette hypothèse comment va-t-on pouvoir assurer une protection efficace ? Voilà encore un exemple d’absence d’anticipation ? Je pense qu’il est légitime de se poser la question du pourquoi de ce manque de réactivité de la part des autorités ? A-t-on voulu démontrer que les responsables étaient les étudiants afin que soit entachée l’action qu’ils venaient de conduire dans le meilleurs respect de nos institution. Je ne crois pas que cela soit une bonne manœuvre pour entamer leur détermination. Quand donc, nos politiques comprendront-ils que notre jeunesse est attentive aux évènements périphériques à l’enseignement qu’ils reçoivent ? Cette loi est critiquée au sein même de certains ministères, notamment celui qui traite de la famille. L’obstination de notre Président, sa cruelle absence d’anticipation, provoquent la disparition du parti socialiste, le mépris des citoyens pour le monde politique en général. Dans un de mes articles, j’avais écrit : demain, nous serons tous des gueux. Nous sommes aujourd’hui à ce qui était demain il n’y a pas si longtemps. Les étudiants ont projeté de nouvelles actions dans les jours à venir, leur détermination ne peut pas ‘s’éteindre pour eux, parce que la menace du 49-3 est un déni de démocratie. Or, rappelons-nous quand nous étions à leur place, combien nous étions hostiles aux dictatures. Si cette loi doit –être amendée ou retirée, la responsabilité incombera au gouvernement qui n’a pas voulu en présenter un projet avant d’en décider. La consultation était pourtant une promesse du président. Faut-il croire que tous ces politiques sont frappés d’amnésie ? Bayard.