Cette société est encore une entreprise nationalisée. L’un des principaux actionnaires étant l’état, c’est à dire nous au travers de nos impôts.
Les usagers vont se voir signifié une<mise à pied>, c’est-à-dire se rendre à leur travail à pied. Pourquoi cela ???
En raison d’un manque d’anticipation, la direction de la SNCF a oublié de former des conducteurs de trains pour compenser les départs en retraite. Cette société pourtant a su faire cette anticipation jusqu’à ce jour.
Certes très souvent elle a dû faire des recrutements massifs nécessités par l’arrivée de techniques nouvelles, reconversions obligatoires. Ces recrutements pouvaient faciliter cette anticipation de formation parce que sachant que presque la totalité des agents partaient à la retraite fixée à 50 ans pour les conducteurs et cinquante-cinq ans pour l’autre personnel.
Le problème était suivi avec attention, en est pour confirmation, la demande qui était faite au personnel, une année avant la date possible de la mise en retraite.
Aujourd’hui, ce principe semble avoir disparu.
L’anticipation, aurait dû être plus présente encore maintenant. La première raison, encore (allusion répétée) un phénomène de démographie qui augmente démesurément, donc plus de personnes à transporter, de l’augmentation des fréquences des circulations et de ses conséquences sur l’usure du matériel et des supports des circulations.
Alors je me pose de nombreuses questions.
Pourquoi en sommes-nous arrivés à cette pénurie ?
Depuis les années 1960, le nombre de cheminots a diminué d’environ 6 500 agents par an, agents de tous services. Combien sont-ils en activité à ce jour ?
Comparons cette entreprise à d’autres services de l’état, la police, la gendarmerie, l’armée. Nous constatons, notamment avec cet état d’urgence que nous manquons cruellement de personnel qualifié.
C’est vrai pour ces services de l’état, mais malheureusement pour toutes les branches actives de notre société.
Qui donc a manqué de vigilance ? Tous ensemble.
A qui profite cette situation ? Les actionnaires de tous horizons
Qui sont les grands perdants ? Les usagers certainement.
Combien de vies humaines coûtera cette négligence ?
Ce transfert d’usagers sur la route entraînera obligatoirement des accidents, une augmentation de la pollution, une saturation jusqu’au blocage des déplacements, sans compter les pertes de clients qui ne reviendront plus vers la SNCF.
Cette attitude est pour moi un déguisement pour cacher la proche privatisation de l’entreprise, chère à de nombreux politiques.
Voilà comment tous les fleurons français disparaissent.
On n’apprend pas à conduire un train comme on apprend à monter en vélo.
Si les gestes manuels peuvent paraître simples, il ne faut pas les dissocier de tous les règlements de sécurité qu’il faut apprendre et utiliser à bon escient.
La vigilance de ces conducteurs est contraignante malgré que son véhicule soit guidé par des rails, les moyens de détection d’obstacles sur les voies ne sont pas suffisants pour signaler les différents obstacles.
Malgré cette vigilance permanente, le regard attentif du conducteur est la meilleure des garanties. On n’arrête pas un train comme un véhicule routier, on n’évite pas un obstacle en dirigeant le train vers la droite ou la gauche.
Alors chers usagers, il vous faut prévoir le renouvellement de vos chaussures pour une marche forcée.
Bayard