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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 20:10

Ma pensée va prioritairement vers ces familles endeuillées.

Ce ne sont pas nos paroles ou nos actes de soutien qui ramèneront ces enfants à leurs parents. Les circonstances de ces deux accidents aggravent leur douleur. Ils perdent des petits êtres qui leurs sont chers, nous perdons aussi une partie de l’avenir de notre pays.

Les termes de cet article ne sont pas pour stigmatiser qui que ce soit, mais simplement pour apporter à chacun la possibilité de voir autrement ce type de sujet.

L’accident de PUISSEGUIN nous revient en mémoire, aussi brûlant qu’au jour de cette catastrophe.

Une mauvaise habitude de dire est prise :<<ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment>>.

Combien y a t-il de mauvais endroits sur notre terre ?

Sont-ils naturels ou créés des mains de l’homme ?

Les présumés responsables de ces drames, les conducteurs de ces véhicules, subissent un traumatisme dont on ne peut ressusciter sans séquelles. Tous sont des hommes jeunes, c’est là également une perte importante pour notre société.

Que pourront-ils penser quand ils prendront conscience qu’il y a certainement d’autres responsables.

Les mises en examen prononcées sont celles qui seront les nôtres si nous provoquons un accident mortel, et ce, quelle qu’en soit notre responsabilité.

Les investigations menées jusqu’à ce jour ne permettent pas de déterminer exactement les éléments provocateurs de ces drames.

En Charente-Maritime, aux dernières nouvelles, le conducteur du camion fait usage de son <<droit au silence>>, information de FMTV.

Cette attitude peu utilisée, nous oblige à réfléchir au pourquoi de cette motivation.

Est-ce un manque de confiance en la justice, est- il menacé, une proposition d’achat de son silence ?

La responsabilité de ces drames ne peut à mon avis se limiter à ces conducteurs.

Personne ne veut prendre en considération des éléments probants qui existent sur le terrain.

La raison est très simple ; nos institutions sont montrées du doigt mais jamais mises en cause. Ces institutions qu’elles soient locales ou nationales se rejettent les responsabilités.

Les enquêteurs ont déjà connaissance de divers éléments que nous ignorons, cela devraient permettre d’élargir leurs recherches dans plusieurs directions.

Comment cette ridelle est actionnée, par abaissement manuel, ou par vérin hydraulique ?

Dans le premier cas, la responsabilité humaine pourrait se dessiner parce que l’action nécessite des gestes bien précis pour l’abaissement ou le relevage. Un déblocage de l’organe de sécurité est nécessaire pour l’abaissement, et un blocage de ce même élément quand la ridelle est relevée.

Dans le cas d’un vérin hydraulique, cela est tributaire de son type, simple ou double effet ?

Cet élément conditionne les causes d’un abaissement intempestif ou volontaire.

Il est difficile d’admettre que ce dernier puisse se traduire par une course aussi rapide.

Une fuite importante et rapide du fluide soit par joint défectueux ou rupture d’un flexible ne me paraît guère possible.

Ces deux phénomènes se rencontrent quand le système est sous pression, donc durant une opération commandée.

Si le camion transportait une charge importante, elle aurait pu se déplacer à l’ instant ou les deux véhicules se croisaient.

Pourquoi se serait-elle déplacée alors qu’ils n’étaient pas en courbe ou en dévers ?

Ces remarques n’intéressent que le matériel roulant et leurs conducteurs.

D’autres remarques d’ordre général nous dirigent vers les infrastructures, les voies de circulations et plus particulièrement leurs profils.

Des milliers de kilomètres de routes secondaires et notamment les départementales ne paraissent pas être aux normes. Les dépassements sont souvent impossibles et les croisements nécessitent un fort ralentissement et parfois l’arrêt de l’un des véhicules.

Des normes existent, et ne semblent pas appliquées. Les dimensions longitudinales et transversales des nouveaux véhicules ont sérieusement augmenté, les voies de communications sont restées figées.

Lors des travaux d’entretien, les accotements ne sont pas débarrassés des terres et herbes qui viennent réduire la chaussée.

Ils sont donc réduits de plusieurs dizaines de centimètres dans chaque sens de circulation.

Le profil en travers ne respecte pas les pentes transversales pourtant bien codifiées, ce qui oblige les automobilistes à rouler sur l’axe de la chaussée afin d’éviter un glissement vers les fossés. Quand deux véhicules de largeur importante se croisent, ils ne peuvent pas respecter les distances transversales qui les séparent.

Sur les voies de communication séparée par un terre-plein central (T.P.C), en contexte urbain ou périurbain, le T.P.C sera peu large, délimité par des bordures hautes, verticales de préférence, et bordé par une bande dérasée de 0,5 m de large.

Je constate que des précautions sont prises pour que de tels incidents ne puissent pas se produire.

Nous sommes sur le schéma d’une voie de circulation urbaine ou périurbaine. Il faudrait donc un dispositif capable d’assurer la sécurité d’un croisement de véhicules, dont les effets seraient identiques au dispositif cité si dessus

. Les photographies dont nous pouvons prendre connaissance, montrent que ce dispositif se limite à une ligne continue blanche dont la largeur n’excède pas 0,15 m, sans bande dérasée.

En conséquence, deux véhicules qui se croisent, surtout s’ils sont de gabarit normal, mais important, ils sont seulement séparés par une bande de 0,15 m.

La présence de deux rétroviseurs extérieurs peut provoquer l’arrachement de l’un d’entre eux et venir blesser ou tuer dans un véhicule qui croise ou circule dans la même direction.

En GIRONDE, sur la commune de BELLEBAT 33760, la RD 671, dont des travaux importants ont été réalisés il y a moins de dix ans, les courbes successives de faibles rayons ne permettent pas aux camions de grandes longueurs de se maintenir sur leur voie de circulation.

A maintes reprises, j’ai dû m’arrêter en frottant la bordure du trottoir.

Les trottoirs ou bandes dérasées sont d’une largeur déraisonnée en ces points.

La circulation sur la commune de LA SAUVE 33 670, traversée par la RD 671 est plus problématique.

Le croisement de véhicules de ce type entraine souvent l’arrêt de l’un d’entre eux.

La circulation des piétons sur des trottoirs de largeur limitée à 0,50 m en certains endroits, interdit la cohabitation des piétons et des véhicules de tout type.

Voilà un panel de contraintes qui rendent nos routes secondaires dangereuses.

Peut-on dire pour conclure à qui incombe la responsabilité de ces drames ?

A-t-on le droit de laisser perdurer ces situations sans alarmer les responsables à tous les niveaux ?

J’ai signalé, depuis fort longtemps aux plus hautes autorités départementales des situations qui m’apparaissent anormales, démarches restées sans réponses à ce jour.

A quoi servent mes actes de citoyenneté ?

Devant tant d’incohérences comment peut-on accepter un tel immobilisme ?

Comment donc, nos politiques peuvent-ils encore s’étonner que la diminution du nombre de victimes sur nos routes ne soit pas plus importante ?

Bayard.

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