Vous l’avez peut-être oublié, il n’y a pas si longtemps, les banques ont tenté de nous facturer les chèques.
Cette démarche n’a pas abouti pour diverses raisons, dont une épineuse qui allait blesser ces malheureux banquiers.
Nous demandions en compensation que nos avoirs nous soient rémunérés.
L’épine dans leurs pieds leur parut infectieuse, ils abandonnèrent leur proposition, mais pas le désir de nous tirer de l’argent par n’importe quel moyen.
Le ministère des finances s’est bien gardé de leur signifier une opposition.
Alors, ces banquiers n’ont pas voulu rester sur cet échec, ils ont élaboré un autre plan, en faisant endosser aux commerçants l’objet d’une nouvelle opération.
Dans de telles hypothèses, le gouvernement, pour faire adopter des dispositions, fait usage du 49-3.
Pourquoi ne pas transposer cette pratique pour les paiements par chèques?
Vous l’avez constaté, de nombreux commerçants n’acceptent plus les paiements par chèques. La carte bancaire est devenue une nécessité.
Nous n’avons pas encore pris l’habitude, de s’assurer avant d’entrer dans un magasin, un restaurant, chez votre garagiste …, que les cartes bancaires étaient seules acceptées.
De trop nombreux magasins commettent l’erreur volontaire d’information par affichage nettement visible à l’entrée.
Pourquoi, parce qu’ils savent que lorsque vous entrez vous allez dans les rayons pour faire votre choix, et ce n’est qu’en arrivant à la caisse que vous découvrez que les paiements par chèques ne sont pas acceptés.
De très nombreuses personnes sont encore dépourvues de cartes bancaires, ne sont pas équipées d’ordinateurs et n’achètent donc pas par internet.
Comment, ces dernières peuvent-elles se tirer d’une telle situation ?
On n’arrête pas de nous parler de discrimination, n’est-ce pas une discrimination que de privilégier certains individus et négliger notamment les aînés qui ont œuvré pour l’accès et le partage à tous. La moralité dans cette affaire, est que, par voie détournée, les banquiers aidés par les commerçants, ont réussi à nos facturer nos modes de règlements, parce que les cartes bancaires sont payantes.
Les commerçants prétextaient qu’il y avait trop de chèques sans provisions, c’est peut-être vrai et fort regrettable, mais fallait-il pour cela conduire les détenteurs d’un compte bancaire à retirer de l’argent au guichet de la banque pour effectuer ses achats ?
Qui donc endosse le risque à présent, si ce ne sont les citoyens qui se déplacent avec de fortes sommes d’argent liquide sur eux ?
Voilà encore un mauvais exemple de solidarité générationnelle !
Pour ma part, j’ai adopté une action, (je ne suis pas le seul)
En quoi consiste-t-elle ?
Si un commerçant affiche à sa porte qu’il n’accepte pas les chèques, j’entre dans le magasin, demande qu’il me confirme le refus des chèques pour le règlement des achats.
Dans l’affirmative, je le salue poliment et lui dit que je vais voir ailleurs.
Il est amené à prendre une difficile décision urgente : la première, il me laisse partir et perd un client, ce qui n’est pas à faire en cette période désastreuse de consommation, la deuxième il me rappelle et accepte le paiement par chèques.(Généralement, sans que l’on me le demande, je présente une pièce d’identité, deux si cela doit le rassurer.)
C’est jusqu’à présent la majorité des cas. Pourquoi ?
Il a une crainte et non des moindres, je peux en quelques mots lui faire perdre de nombreux clients par le principe du bouche à oreille, cela lui coûterait une perte bien plus importante que l’éventuel paiement par un chèque sans provisions.
Voilà encore une fois à quoi s’emploient certains citoyens, pérenniser la destruction du tissu social.
Méditez sur cela, et dans mon prochain article je vous parlerai d’autre chose.
Bayard.