Certains propos de mes articles réveillent les susceptibilités de mes lecteurs et sont considérés comme provocateurs. Cela est le résultat de mon attachement à la démocratie, à la liberté de penser et de s’exprimer.
La France n’est plus que l’ombre d’elle-même.
C’en est fini pour les élections régionales.
Une nouvelle carte camaïeu, droite, gauche, c’est la seule et même politique. On pourrait croire que nous sommes tous daltoniens.
Le FN vient de frapper dur avec un coup de semonce juste au-dessus de la ligne de flottaison. Une large brèche ouverte, présage l’inondation de la salle des machines.
L’état-major des principales forces politiques est en effervescence, inquiétante menace d’un partage inévitable de l’espace politique.
Dans certains articles précédents, je disais que cette montée <d’extrémistes> deviendrait inquiétante quand elle atteindrait 25% de l’électorat. Ceci me paraissait possible quand le parti FN était dirigé par Mr Jean-Marie Le PEN. Ses propos ne pouvaient rassurer personne, tant les actes qui pouvaient s’en suivre auraient pu prendre une ampleur insupportable pour notre nation. L’évolution de la situation, et notamment la mise à l’écart de Mr Le PEN par le bureau exécutif, fait que ce parti reçoit la confiance de près de 50 % des électeurs.
Démocratiquement peut-on encore le diaboliser et ne rien dire en ce qui concerne l’extrême gauche ?
Je suis surpris en constatant qu’il fait de très hauts scores dans le monde rural qui jusque-là penchait vers la droite ou le centre.
Certains vont dire que ces ruraux sont encore à considérer comme étant d’un niveau intellectuel sous développé. Peut-on admettre une telle discrimination, et au nom de quoi ?
Le comportement régalien voir même despotique des dirigeants des deux principaux courants politique ne doit pas davantage nous rassurer.
Le limogeage du numéro 2 du groupe Les Républicains d’une part, la neutralisation du représentant du PS de la région Alsace Lorraine, nous donne la résonnance de cloches fêlées.
La pression des plus hautes instances de ces deux partis ont soudoyé un électorat hésitant en brandissant l’arme de la diabolisation.
Je crois qu’ils ont joué la mauvaise carte parce que, d’une part, malgré cela, le FN a progressé entre les deux tours, et d’autre part, se sont privés peut-être, d’une occasion de démontrer l’incapacité à gérer une région.
Ils ont pu penser d’ailleurs que si les résultats étaient suffisants, Madame Marine Le PEN serait à coup sûr une finaliste pour les présidentielles.
La gauche comme la droite redoutent cette situation.
Le nombre de voix accordé à Madame Marine Le PEN et à Marion, leur permet une représentation honorable à ces Conseils Régionaux.
La France a maintenant un visage défiguré. Ce visage grimaçant à moins de deux ans des présidentielles ne me réjouit pas.
A ce jour je me demande premièrement si Mr Hollande aura la pudeur de ne pas se représenter, quant à Mr Sarkozy, son attitude dictatoriale envers les membres de son bureau ne me paraît pas digne d’un futur président.
Il n’a pu employer le KARCHER pour les cités, il l’utilise pour noyer son entourage politique. Devant cet état des lieux, qui donc pourra prétendre redresser le pays et constituer un gouvernement cohérent pluriel ?
Encore dix-huit mois devant nous pour subir l’incohérence des décisions.
Le premier Ministre vient de nous annoncer qu’il va favoriser l’apprentissage des demandeurs d’emploi. Sur quel nuage est-il ?
Des chômeurs capables d’exécuter une tâche sont légion. Après cette formation qui va les embaucher ?
Le patronat seul dirige le pays avec les aides qu’ils reçoivent sans qu’il y ait un soupçon de retour. Comment peut-on croire que les demandeurs d’emplois vont accepter un emploi alors que l’augmentation du SMIG au premier janvier 2016 est de moins de 1 %.
Des cadres sortent des grandes écoles avec de très bons bagages et débutent avec un salaire de misère.
Le gouvernement veut le beurre et l’argent du beurre. Comment pourrait-on relancer la consommation des ménages quand ces derniers sont accablés par de nouvelles taxes ?
Les citoyens auront-ils la force de supporter cette charge durant plusieurs années encore, car il faut premièrement retrouver un niveau de vie équitable et ensuite l’améliorer.
Non les dispositions envisagées ne sont pas crédibles.
Nos dirigeants politiques auront-ils les jambes assez longues pour échapper à la révolution qu’ils auront construite ?
Bayard
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