En ces périodes troublantes, plus que jamais de nombreuses questions se posent. Je pense qu’être citoyen comme on l’entend partout, c’est d’abord être responsable.
J’ai assisté ces derniers temps à une situation que je méconnaissais totalement parce que je n’ai pas l’habitude de me trouver dehors la nuit.
Il était trois heure du matin, une fin de semaine, je rentrais tranquillement chez moi lorsque j’ai vu un groupe de jeunes, mineurs pour la plupart (filles et garçons), complètement alcoolisés, traversant les chaussées en tous sens, au milieu des voitures qui tentaient par tous les moyens de les éviter.
Ils bousculaient les poubelles et se battaient à coups de bouteilles.
Ils sont montés dans un bus de TBC, tenant difficilement debout. Certains étaient soutenus par d’autres plus ou moins âgés, mais tout autant alcoolisés.
Ils continuaient à se battre à coups de cannettes et de bouteilles, prenaient à partie le conducteur du bus qui risquait de provoquer un accident par l’agitation environnante, ou un mauvais geste contre lui.
Aucune protection physique ne garantit sa sécurité, matérielle ou physique.
Une personne qui passait à ce moment-là (non alcoolisées comme moi) me dit que ce problème était coutumier chaque weekend, qu’il avait pris la peine de le signaler il y a fort longtemps et que personne n’a souhaité donner suite à ses déclarations.
Où est la responsabilité des services publics qui laissent faire ces incivilités en toute impunité ?
Ces actes sont connus puisque, apparemment personne n’avait l’air tellement surpris de voir ce lamentable tableau.
La ville de Bordeaux s’accorde bonne conscience en mettant des bus en service de nuit.
Leur utilité reste à démontrer, parce qu’une fois descendus, ils sont lâchés en pleine nature, ignorant pour la majorité ou ils se trouvent. Le problème est simplement déplacé.
Il serait beaucoup plus efficace de prendre de vraies mesures y compris de répression, mais, qui certes demanderaient du courage. Faudra-t-il attendre un nouveau drame pour prendre de véritables mesures ?
La vente d’alcool est interdite aux mineurs. Comment se procurent-ils ces boissons alcoolisées ? Que font les forces de l’ordre ?
Où sont les parents ?
Quelles sanctions pour leur irresponsabilité ?
Personne ne se pose la question. Nos élus dorment tranquillement pendant que d’autres prennent des risques, piétons, automobilistes, sans oublier, en première ligne, les conducteurs des bus par les risques d’agressions physiques.
Incapables d’introduire un ticket dans le composteur, ils ne payent pas leur trajet et ne sont jamais verbalisés, alors que d’autres le sont quotidiennement.
Que fait-on dans ce cas pour combattre la fraude ?
Quel avenir pour cette jeunesse qui n’a pas appris le savoir vivre ensemble ?
Qui donc est responsable ?
Les parents, la société, les pouvoirs publics ou bien globalement chacun d’entre nous ?
Il est grand temps de se réveiller, abandonner les belles paroles et passer aux actes citoyens et responsables. Pour tout cela il faut du courage, valeur qui fait énormément défaut aux donneurs d’ordres.
Cette jeunesse désœuvrée, est une proie facile pour faire de nouveaux djihadistes ou des filles à prostitution.
Qui prend donc le risque d’une telle dérive si ce ne sont pas les responsables politiques en haut lieu ?
Quel pouvoir a le simple citoyen devant ce terrible problème, tout au plus attirer l’attention de ceux qui ont le pouvoir exécutif. Encore faudrait-il qu’ils prennent au sérieux nos informations.
Combien de drames faudra-t-il constater encore avant que des actions énergiques soient menées, combien d’éléments de notre avenir qu’est la jeunesse, devront payer de leur vie, la politique de l’autruche ?
Combien de temps encore devrons-nous supporter la pestilence qui règne dans ces bus les soirs de beuverie ?
Tous les usagers des transports de TBC financent ces incivilités, faudra-t-il resquiller pour se faire entendre ?
Ou sont les brigades de sécurité de ce prestataire de services ?
Qui de la ville de Bordeaux, ou de la CUB a la charge de la qualité des transports de voyageurs ? Pour noircir le tableau, nos politiques viennent de voter l’assouplissement de la loi EVIN. Cette assemblée nationale est composée notamment de 38 députés <pratiquants de santé>, 13 seulement étaient présents au vote ; 9 ont voté pour l’assouplissement, 4 contre.
Que penser de l’inconscience, de l’irresponsabilité et de l’absence de courage ?
Cela ne nous encourage pas à avoir recours à leurs soins …
Bordeaux, future mégapole, siège d’une future promiscuité certaine…
Voilà une pièce de l’envers du décor
Bayard.