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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 15:07

Ce n’est pas un problème récent, son origine se situe dans les années 1950.

A cette époque, il y avait déjà un chômeur dans ma commune de 736 habitants. Les premiers cas furent traités comme le sont les maladies orphelines, avec une volontaire négligence.

En soixante années, de gouvernements, de gauche ou de droite, combien se sont-ils succédés ? Combien d’entre eux ont-ils eu le courage de prendre les décisions capables d’éradiquer ce mal implacable plus destructeur que tous les cancers connus à ce jour ?

Les citoyens sont majoritairement conscients que nos gouvernants connaissent l’antidote réparateur. Ils savent également qu’il n’est pas utilisé parce qu’il faut protéger leurs acquis personnels et surtout éviter d’irriter une quelconque composante de ce magma d’irresponsables. L’élaboration d’un chômeur commence à l’école communale qui est incapable de provoquer la stimulation de ces esprits enfantins, capables du meilleur comme du pire.

L’être humain n’est pas combatif de nature, sa passivité est encouragée par ce modèle qui leur montre une vie facile et dispensée d’efforts constants.

Alors à quoi bon faire des efforts quand on sait qu’au seizième anniversaire nous n’aurons plus l’obligation de la scolarisation.

Je comprends mieux à présent pourquoi l’âge limite de la scolarisation a été porté de 14 à 16 ans. Afin de ne pas <perdre de temps> tous les enfants franchissent à chaque rentrée le seuil d’une nouvelle classe sans considération de ses réelles connaissances, cumulant ainsi les retards annuels.

Quand arrive ce seizième anniversaire, les parents se posent enfin la question : qu’allons-nous faire de nos enfants ?

Avec une profonde stupeur, j’ai entendu des parents dire : <il vaut mieux avoir un étudiant attardé qu’un chômeur précoce>.

Quelle irresponsabilité …

Quand ce point est atteint, le désenchantement prend une tout autre dimension.

Cependant, ce postulat semble avoir trouvé un écho dans nos grosses têtes pensantes.

Pourquoi ne pas lui donner un crédit encourageant pour les parents, démissionner de leurs responsabilités et traiter ces problèmes de l’enseignement et du chômage par l’absurde ?

Pour confirmer la valeur utopique donnée à ce postulat et mettre un écran de fumée sur le problème du chômage, les responsables en haut lieu ont opté pour la prolongation de la durée des études supérieures et la création de nouveaux diplômes, masters ou autres. Par ce biais, le grossissement du nombre de demandeurs d’emplois s’en trouve différé.

Ce n’est qu’une accalmie éphémère, une bombe à retardement que l’on tentera de désamorcer en vain si l’explosion sociale s’avère imminente.

Qui seront ces démineurs, comment pourront-ils réussir ?

Qui pourrait-on encore berner, certainement pas les citoyens qui s’appuient sur le raisonnement basique de la logique ?

Depuis de nombreux mois et même des années on tente de culpabiliser les retraités devenus trop nombreux par rapport aux actifs. Il faut bien trouver un responsable innocent. Ces retraités qui besogneusement ont créé et alimenté la croissance de notre pays et qui vont être encore dépouillés d’une part de leur modeste pension, au profit du patronat et de leurs actionnaires. L’accroissement (non anticipé) du nombre des pensionnés a ponctionné les fonds de retraite alors que simultanément, le nombre des travailleurs qui devaient compenser cette diminution, a, pour cause de développement de la modernisation, provoqué l’augmentation du chômage.

Ce déséquilibre est en majeure partie dû à la délocalisation des entreprises que nos dirigeants politiques ont cautionné voir même encouragé, mais également par l’exode de nos citoyens brillamment formés qui, oubliant le patriotisme se sont exilés vers ces puissances dangereuses, avides de notre savoir-faire.

Parallèlement, la France a négligé la formation professionnelle indispensable pour nos petites et moyennes entreprises, et donné au patronat les pleins pouvoirs pour une règlementation du travail, créant ainsi l’esclavage moderne avilissant.

La modernisation mal contrôlée a fortement accéléré cette situation insupportable, responsable de la déprime générale de tous les citoyens quel qu’en soit le milieu social.

Ces moyens, que sont les outils de communication, téléphones portables ou les ordinateurs ne vous accordent aucun instant de repos. Votre employeur, par l’utilisation de ces techniques vous condamne à l’esclavage parce qu’il peut vous solliciter à tout instant de jour comme de nuit et 365 jours par an.

Nul besoin de planifier, l’humain est normalement corvéable.

La dérèglementation du travail est telle que les employés ne savent plus s’ils sont dans la durée règlementaire de la journée de travail ou en heures supplémentaires. Ces dernières supplantées par les RTT ont été amputées subrepticement des majorations.

Pourquoi, les heures de RTT ne sont-elles pas majorées en temps ?

Les grandes enseignes, pour le service <Drive>emploient principalement des étudiants chronométrés comme pour une compétition, soumis à des contrats hebdomadaires de quelques heures largement dépassées, comptabilisées semestriellement devenant un capital utilisé au bon vouloir du patronat.

Ces heures, qui ne peuvent être qualifiées autrement qu’en heures supplémentaires et ne sont rémunérées qu’à l’échéance du semestre. Elles sont de surcroît utilisées pour un ajustement aux nécessités du bon fonctionnement d’un service.

Cependant, si financièrement, cette procédure pénalise ces employés, elle contribue à l’enrichissement de ces esclavagistes qui font fructifier cet argent.

Voilà, ce que trop de mes concitoyens ignorent.

Mesdames et messieurs les retraités, nous qui avons cotisé pour garantir une retraite honorable, nous voilà une nouvelle fois ponctionnés pour combler un déficit dont nous ne sommes nullement responsables.

C’est ainsi, avec la bénédiction des gouvernements successifs que le patronat échappe encore à ses obligations.

Peut-on honnêtement penser encore que ces femmes et ces hommes qui sont au pouvoir soient des patriotes républicains ?

Ces gouvernements qui n’ont cessé d’amoindrir la force syndicale, de pousser les citoyens au surendettement parce que les salaires sont nettement insuffisants, les maintenant ainsi dans un asservissement impitoyable.

Le monde politique quel qu’en soit le mouvement incarné aura fort à faire pour restaurer la confiance des citoyens.

Qui pourrait croire qu’un nain qui amputerait un géant de ses deux jambes, s’en trouverait grandi ?

Qui pourrait croire que l’affaiblissement du monde syndical favoriserait par une subordination excessive, l’aboutissement de négociations ?

Qui osera tirer sur une foule qui revendique l’égalité entre tous les citoyens ?

La démocratie, la République française dérivent dangereusement vers un désastre sans précédent.

Tous les partis politiques sont en guerres internes, chaque jour en donne confirmation.

Dans un tel conteste, quel citoyen responsable prendra en 2017, le risque d’installer la continuité de la folie incompétente ?

Bayard

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