Notre emblème national est bien le Coq. Pourquoi avoir choisi ce gallinacé ?
Très humblement je l’ignore.
Je crois que nous aurions dû choisir le cochon, parce que le français grogne sans cesse.
S’il y a un moyen de communication incompréhensible c’est bien celui-là.
Il a toujours la même résonnance excepté quand il exprime une douleur.
S’agissant d’une profession libérale, peut-on qualifier de grève ce mécontentement ?
Petit retour en arrière pour trouver l’origine de ce mot : cela vient du nom de la place Grève où se réunissaient les ouvriers en chômage.
Dans le cas présent, il a le sens d’une corporation qui arrête de travailler, afin d’attirer l’attention de nos dirigeants en charge de la régulation des droits et obligations des uns et des autres.
Dans tous ces conflits, chacune des parties a toujours de bons arguments pour défendre ses intérêts.
Ce qui est regrettable c’est de voir que plusieurs sujets indépendants les uns des autres sont traités simultanément.
La ministre de la santé veut généraliser le tiers payant et le faire appliquer par cette corporation. C’est, me semble-t-il une bonne initiative, une avancée sociale importante d’autant qu’elle est déjà en application dans d’autres domaines.
Ce qui me semble déplacé dans cette contestation c’est la demande d’augmentation du montant de la consultation.
Quand on se permet de dire qu’un cadre fonctionnaire est un nanti parce qu’il est fonctionnaire alors que ses revenus sont les deux tiers de celui d’un médecin, comment doit-on qualifier un médecin si ce n’est de super nanti ?
Les médecins du cabinet que je fréquente me consacrent minutes par consultation, soit donc trois consultations par heure, donc vingt-quatre consultations pour une journée de huit heures. Ses revenus journaliers sont donc de 23€ X24 = 552 €, soit 13 800€ mensuels et 165 600€ annuels. Sont-ils à plaindre ?
Les centres de soins se généralisent partout en France. Ont-ils conscience que ces outils mis à leurs dispositions sont financés par des fonds publics ?
Que pensent les patients d’une telle attitude ? Les avis sont partagés.
Si ces derniers se mettent à penser qu’il faudrait bouder les cabinets des médecins durant un mois, quel serait le comportement de ces derniers ?
Si les patients qui consultent pour des futilités se rendaient compte qu’ils ne sont pas plus souffrants en absence de consultations rapprochées, les généralistes verraient leur clientèle s’amenuiser.
Je ne veux pas m’introduire dans de telles polémiques qui ont pour résultat de dresser les citoyens les uns contre les autres.
Cependant, notre pays a besoin de réformes. Comme beaucoup d’entre nous, je n’aime pas le changement, je les accepte cependant parce qu’il faut aller de l’avant.
Bayard