Ce 25 janvier 2015, la Grèce vient de changer son dirigeant politique.
Le peuple opprimé par la dette et ses dirigeants, se délecte des bonnes paroles, des promesses de Mr TSIPRAS, en espérant des résultats.
Cela va faire bientôt trois ans que les français baignaient dans un espoir semblable, une eau à température idéale qui refroidit très vite au point qu’aujourd’hui, elle est devenue glaciale.
Ce que nous n’avons pas voulu voir, est que noyés dans l’unité qu’est (ou devrait être) l’Europe, nos dirigeants ne sont pas seuls aux commandes de notre nation.
Cette nationalité que nous avons perdue pour endosser celle d’européens nous fait aujourd’hui défaut.
Il faut être totalement hypnotisé pour ne point savoir analyser l’ampleur de la situation financière du pays. A moins que les grecs ne souhaitent rembourser la dette avec de la monnaie de singe. Tous les pays européens sombrent par l’incompétence, la négligence, l’absence de détermination dans la mise en place et l’application de profondes réformes concertées.
Nos hommes politiques sont muselés par la puissance financière.
Le désarroi de tous ces citoyens grecs les condamne à une fin de vie désastreuse, voulue par des dirigeants dénudés de tous sentiments.
Pour comprendre l’ampleur du désastre, nul besoin de regarder en haut lieu, une dette qu’elle soit nationale ou familiale a les mêmes effets pervers.
Si nous contractons une dette, il faut savoir que nous sommes tenus à son remboursement, nous ne pouvons vivre aux crochets de nos prêteurs sans provoquer un effondrement du fragile équilibre.
Le recouvrement se fera par tous les moyens, sans quoi, tous les pays de la zone euros seront en faillite à plus ou moins proche échéance. Ce recouvrement se fera par tous les moyens ; paieront également, par solidarité, ceux qui sont liés par l’union européenne.
Ces banques grecques qui ont encaissé et retenu les aides de l’Europe, comme toute banque, ne prêtent qu’aux riches parce qu’elles ont l’assurance de récupérer pour le moins le capital.
Tout comme Mr HOLLANDE, Mr TSIPRAS le nouveau dirigeant de la Grèce tient les mêmes propos, comme lui il ne pourra pas les tenir parce que l’Europe telle qu’elle est construite ne permet pas l’intégration totale des nations.
Pour rembourser uniquement une dette, il faut au moins que les rentrées d’argent compensent le montant à rembourser.
Comment dans cette hypothèse pourrait-on financer les salaires et autres multiples dépenses indispensables au fonctionnement d’un pays ?
Qui pourrait penser un seul instant à cette possibilité ?
Il faudrait relancer la consommation intérieure et accroître l’exportation.
Pour réaliser cette dernière, il faudrait produire ce qui est devenu impossible parce que les unités de production se sont délocalisées, et que le personnel compétent a perdu son savoir-faire durant ces longues périodes d’inactivité.
Ce constat catastrophique est l’œuvre de tous ceux qui ont laissé faire sans mot dire.
La France est dans ce même schéma et nous ne voyons aucune personne ni aucune solution pour remédier à cette situation.
Laxisme et absence de courage voilà les causes.
On apprend, que durant cette terrible épreuve la mortalité enfantine en Grèce a progressé de 40%, des femmes et des hommes ne mangent pas à leur faim, sont privés d’eau et d’électricité, une population condamnée à une mort possible parce que des nantis ont accaparé la richesse du pays au profit de la spéculation.
Devant quel tribunal pourra-t-on traduire ces ignobles responsables ?
D’autres pays européens cheminent vers ce même destin dont la France.
Nous sommes, chacun à notre échelon de la société, responsables de la situation.
Nous avons manqué à nos devoirs de citoyens attentifs et respectueux, nous avons détourné le regard pour refuser de voir la réalité.
Cette réalité qui aujourd’hui nous revient à la face comme un boomerang impitoyable.
Demain, les citoyens français (nos enfants) périront par nos négligences
. Dans quelques mois, les grecs seront sur leurs genoux décharnés par cet impitoyable calvaire, qu’aucune cicatrisation ne saura guérir.
BAYARD