Je consacre cet article à la retranscription d’un courrier du 13 juillet 2004.
CESSAC le 13 juillet 2013.
DUBAU Marcel
5 route de CESSAC
33760 CESSAC
. A
Monsieur Le Président de la Communauté de Communes du Canton de TARGON
Objet : Audit lacs de Laubesc
Monsieur Le Président, Le mardi 06 juillet 2004, au siège de la CCCT, j’ai pu prendre connaissance des éléments développés dans l’audit relatif au Centre de Loisirs des Lacs de LAUBESC ; je vous en remercie donc très sincèrement.
Dans le temps que je pouvais y consacrer ce jour-là, j’ai survolé l’ensemble tout en m’attardant sur deux points importants, d’une part les comptes de gestion et d’autre part les suggestions pour le devenir du site.
En ce qui concerne les comptes de gestion, il est regrettable qu’ils ne comportent pas les résultats depuis 1997. Néanmoins ils démontrent bien le désastre financier dont les responsabilités restent à trouver
. Dans cette hypothèse, il est indispensable que, dans les meilleurs délais, la Cour des Comptes soit saisie.
En tant que Président de la CCCT, il vous appartient d’assumer cette tâche difficile.
Il est clair que cette gestion n’a pas été rigoureusement surveillée et que des crédits ont été accordés sans une étude de marché consciencieuse.
On ne peut admettre que cette dette contractée pour des loisirs s’éternise jusqu’en 2009. Un dépôt de bilan est inévitable.
Je constate à regret que cette situation conforte les arguments de mon courrier du 05 mars 2003(§Commission Aménagement Espace/Tourisme).
Comment a-t-on pu autoriser la mise en place d’un chapiteau blanc et de locaux couverts de tôles jouxtant le château et non loin d’une église classée, alors que les permis de construire des particuliers sont sévèrement épluchés.
A moins qu’aucune autorisation légale n’a été demandée ?
Quelle utopie que d’avoir pensé que le bénévolat et les fonds publics puissent perdurer dans un tel contexte. Les générations présentes et futures paieront l’incompétence et l’orgueil des responsables municipaux.
En ce qui concerne le nouveau concept proposé dans cet audit, je suis totalement consterné.
Il est démontré d’une part le chaos du passé et on nous prépare la destruction totale.
Ce projet pourrait être envisagé sur des sites privilégiés par les touristes comme ce peut être le cas de certains secteurs de la Gironde, mais ce n’est pas le cas de l’Entre deux Mers. Ici on passe sans s’arrêter ou, on vient en vacances dans la famille.
Les gîtes ruraux ne sont que partiellement occupés, les amoureux de la nature recherchent l’isolement et non la concentration autour d’un point d’eau.
La piste cyclable fort agréable ne peut apporter qu’un ou deux pour cent des pratiquants. Avec un tel moyen de locomotion comment un couple et deux enfants pourraient emporter le déjeuner et les boissons sans oublier la somme à débourser pour accéder au site.
Les investissements envisagés ne verront jamais s’éteindre l’amortissement et nous retomberons dans l’erreur précédente.
Les salaires proposés n’intéresseront pas les éventuels postulants.
Les délais programmés pour les opérations d’entretien ne sont pas adaptés à ce site et aux travaux à effectuer.
Le matériel actuel, dans son état présent ne permet pas un travail soigné.
En conclusion : Il serait très judicieux d’affiner ces estimations et de prévoir au poste <<imprévus et concordance>>avec un minimum de 20% de la valeur estimée pour les travaux.
Mon dernier vœu serait qu’une consultation de tous les citoyens de la CCCT soit organisée en mettant en exergue les répercussions sur les impositions.
Honnêtement peut-on demander à un citoyen du canton de financer une partie des frais de vacances d’un étranger ?
En votre âme et conscience, je crois qu’il faudrait envisager d’autres solutions et pourquoi pas la vente ou la restitution en remembrement aux propriétaires du château dont un des enfants est un exploitant agricole jouxtant le site.
Monsieur Le Président, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.
M. DUBAU
PS : Ce courrier confirme que je ne suis pas de nature à laisser faire sans réagir, parce que d’une part je suis attaché à la commune et à son canton, et que d’autre part, je veux être en paix avec ma conscience si malheureusement le sort de ce site serait sa disparition ou son total abandon.