Cet acte de guerre est inqualifiable.
Sa lâcheté est sans pareille, prendre la presse pour cible, pour une quelconque raison, c’est vouloir atteindre indirectement un chef d’état.
Ces douze victimes payent de leur vie parce qu’avec humour (quelle qu’en soit la couleur), ils ont défendu avec courage leur façon de penser.
Ces tueurs dépourvus de toute considération de la valeur humaine, ont frappé parce qu’ils sont incapables du moindre discernement. Ils ont fait abstraction de cette démocratie qui consiste à dire ce que nous pensons tout en acceptant les pensées qui nous sont opposées.
Même dans un pays qui se revendique démocrate, nous ne sommes pas dans la droite ligne imposée, faut-il pour cela éliminer ses rivaux pour instaurer nos idées ?
Les pouvoirs publics ont aujourd’hui la démonstration qu’ils sont face à un mur de violence extrême, et qu’il leur faut, dans le respect de chacun, montrer que la France sait s’unir pour éradiquer de tels fléaux.
Nous avons pour les familles et leurs proches de ces victimes et tous ceux qui sont meurtris par cet acte de barbarie une extrême compassion.
Nous n’oublions pas également, tous ceux qui contribuent à assurer notre sécurité.
Gardons-nous de compliquer leurs actions par des actes irréfléchis, apportons leur discrètement notre concours, c’est le moindre des devoirs.
J’espère que l’émotion présente de nos concitoyens ne sera pas un feu de paille, mais une préoccupation constante pour conserver et développer notre démocratie chancelante.
Bayard.