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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 17:46

Nous avons parcouru ce beau pays qu’est notre France. Des paysages et des gens sublimes, des personnes attachantes qui vous font oublier que le temps passe trop vite. Parmi tous ces sites merveilleux, il en est un qui me hante encore parce que ce tout petit village, presque une terre inconnue, a, tout ce qu’un être attend dans sa vie.

Niché dans un coin de verdure, à l’abri de toute nuisance sonore et olfactive, avec des modestes demeures richement fleuries, une petite place ombragée par un chêne bicentenaire entouré de bancs en granit, voilà le décor de ce paradis.

Sur ce banc, un vieil homme est assis entouré par quelques enfants attentifs à ses paroles se délectant de son calme et de son savoir.

Les véhicules à moteur ne pouient accéder à cette place parce que le pont qui enjambe le ruisseau ne le permet pas.

C’est donc à pied que nous avons parcouru l’unique rue de ces lieux. Chaque maison a sa distinction, ses habitants nous saluent d’un geste de la main et d’un gracieux sourire.

Cet homme très âgé se lève pour nous accueillir, nous tend sa main noueuse comme un cep de vigne, un large sourire sur son visage buriné par le temps.

A ma grande surprise, ce patriarche me dit alors : tu es un montagnard !

Comment avez-vous deviné lui dis- je ?

Parce que vous êtes un des rares étrangers à abandonner votre véhicule pour venir jusqu’à nous et aussi parce que le montagnard a une façon de marcher qui lui appartient.

Sur le côté de la place, une grande lauze est posée à même le sol, gravée d’une épitaphe ou l’on pouvait lire ces mots :

La vie est un éternel combat, il ne cesse qu’en passant de vie à trépas.

Je lui demande qui a écrit cela ?

Il me regarde avec un petit sourire au coin de ses lèvres mais ne répond pas.

Je comprends alors que cet homme est le sage du village.

Ma curiosité me conduit à parler de choses et d’autres et surtout de la vie en ce coin isolé. Comme tous ces êtres il me conte toute l’histoire de cette petite communauté d’une quarantaine de citoyens.

La précision de ses propos est surprenante, je bois ses paroles douces comme un nectar. La vie est bien rude dans ces campagnes de montagnes, pourtant ces hommes et ces femmes ont su conserver cet énorme trésor qu’est la fraternité.

Sa parfaite connaissance du monde rural, son éducation et son instruction me laissent sans voix.

J’ai l’impression de vivre dans un autre monde, un monde qui me ressemble.

En regagnant notre voiture, avant de franchir le petit pont, nous rencontrons une femme tout aussi âgée que cet homme.

Elle nous dit : vous venez de rencontrer le sage de notre village, sans lui nous ne serions pas restés dans ce paradis.

Nous nous retournons vers ce chêne pour lui adresser un geste de la main, la tête pleine d’anecdotes et le cœur un peu gros.

Cette sagesse qui nous fait tant défaut où est-elle ?

Ainsi va le monde avec la pluralité de ses êtres !!!

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commentaires

N
bien cachée au plus profond de son" moi "et bien plus haut que le nombril . Il faut l'ouverture de l'âme , de l'esprit , sans oublier le coeur . Mais il n'est pas permis à tout le monde de posséder les trois c'est la raison pour laquelle tant de conneries dominent le monde .
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B
Comme toute chose, le bonheur est dans la simplicité. A ce jour, c'est quoi la simplicité ? Tout tient à la valeur de la note que l'on lui donne, tu sais bien qu'attribuer cette dernière n'est pas chose facile.
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N
il faut si peu de choses pour être heureux , quelques amis , pouvoir se regarder dans un miroir ,ne pas être envieux et être philosophe .
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