. Mr le Président de la République, grand maître de l’imposture.
Pour arriver à ses fins, certains hommes politiques vont jusqu’à la trahison.
Ce qui est reproché à Mr Hollande ce n’est pas principalement son échec de la politique, mais l’abandon de ses idées socialistes pour lesquelles le peuple français l'a élu.
Qui pourrait croire aujourd’hui que cet homme a été le chef du parti socialiste ?
Comment a-t-il osé tromper les citoyens sympathisants et ses amis politiques ?
Pouvons- nous penser que cet homme ne puisse pas avoir toute sa raison quand il fait le contraire de ce qu’il a promis durant sa campagne ?
En 2002, quand Mr Jospin a été abandonné par les siens, j’adressais un courrier à Mme Aubry concernant la situation du parti socialiste.
Je disais que la situation était catastrophique et que le parti socialiste aurait de grosses difficultés à remonter.
Dix ans après en 2012, il venait à peine de sortir la tête de l’eau par intermittence mais pas suffisamment pour prendre les commandes de la France affaiblie par la crise financière et surtout par le dernier quinquennat de Mr Sarkozy.
Mr Sarkozy mentait en répétant sans cesse que la crise était derrière nous, peut-être mais il oubliait de préciser qu’elle nous poussait dans le gouffre.
Un slogan qui lui permit d’aller au terme de son mandat.
Mr Hollande a été choisi pour le remplacer, non point pour ses compétences mais parce que les français espéraient le rétablissement de l’équilibre social.
Les nombreux<couacs> du gouvernement Ayrault d’une part, et les propos tenus par Mr Montebourg ont provoqué la crise que nous connaissons.
Pourquoi Mr le Président n’a pas été à l’écoute de ses ministres et de son entourage ?
Cet entêtement est-il concevable pour un Président qui doit manager son équipe ? Actuellement la majorité du gouvernement à l’assemblée nationale ne tient qu’à un fil.
Un groupe de frondeurs menace de s’abstenir.
Peut-on reprocher à ces députés de voter pour leurs convictions et surtout respecter les engagements pris envers ces citoyens qui les ont élus ?
Pourquoi la direction du parti socialiste ne prend pas des dispositions pour infléchir la politique dictée par le Président ?
Le Président pourrait-il continuer sa politique sans mettre en péril le parti socialiste ?
Qui pourrait le soutenir pour un deuxième mandat si ce parti n’existait plus ?
Ne faudrait-il pas dissoudre l’Assemblée à présent pour permettre à ce parti de postuler sérieusement en 2017 ?
L’absence d’engouement de l’UMP pour prendre part à une cohabitation n’est-il pas un élément nécessaire et suffisant pour que la nouvelle assemblée devienne celle des partis de gauche et de l’écologie ?
Ces incidents mettent en évidence la faiblesse de la démocratie et les carences du suffrage universel direct.
Nous voyons là à quoi ressemble une équipe sans fonctionnement démocratique, mais sous un régime monarchique, une équipe formée par des choix personnels hors considérations de valeurs.
On est en droit de se demander si une nouvelle constitution ne serait pas indispensable.
Mr Valls a déclaré à Mr le Président en parlant de Mr Montebourg : c’est lui ou c’est moi.
A quoi ressemblent ces propos si ce n’est à une intimidation.
Mr le Président, comme par habitude a manqué d’autorité, il ne s’agit pas d’une démission du gouvernement mais d’un simple remaniement.
Toute démission d’un membre du gouvernement ou du gouvernement s’oppose à une nouvelle nomination dans un nouveau gouvernement sous le même quinquennat.
Voilà la raison de cette mascarade.
Par les propos tenus à la réunion du MEDEF par le nouveau premier ministre, nous nous acheminons vers des décisions prises anti démocratiquement en appliquant l’article 49-3, parce que la majorité ne sera pas obtenue à l’assemblée.
En clair, c’est une monarchie qui s’installe avec toutes les graves conséquences qui mettront notre pays dans un chaos sans précédent.
Connaissant ses origines on pouvait s'y attendre.
La disparition d’un parti socialiste dans le pays des droits de l’homme, serait un comble. MERCI, Mr le Président….
Bayard.