~~VILLENEUVE. C’est bon pour la santé.
Qu’importe la boisson pourvu qu’on ait l’ivresse.
La radio locale nous informe qu’une maîtresse d’école et ses élèves ont été fortement incommodés par les émanations d’un traitement phytosanitaire d’une vigne proche de l’établissement.
Si ce phénomène quotidien généralisé dans toute la région viticole du département est constaté individuellement, il n’en est fait aucun cas, laissant ainsi la porte ouverte à tous les abus.
Le personnel employé à ces traitements est protégé par les cabines de conduite particulièrement étanches, protection consolidée par le port de masques.
Imaginons des élèves avec des masques sur le visage ; comment feront-ils pour communiquer avec leur maîtresse ?
Pourtant c’est bien ce l’on risque voir préconisé afin que les contrevenants puissent continuer à détruire l’humanité.
Ces méthodes de traitement sont règlementées. Mais qui donc connait ces règlements ? On peut ignorer ces règlements mais la logique devrait pallier à cette ignorance.
Mais où donc est cette logique quand on ne parle que de rendement et de bénéfices ? Déplorons au passage que la propriétaire de ces vignes serait le magistrat chargé de faire appliquer les règlements et les lois dans sa commune.
A quelle référence faut-il s’accrocher pour être en accord avec la loi ?
Comment peut-on respecter l’humain quand le profit détruit toute considération humaine ? Qui doit-on éduquer les enfants ou les parents ?
Mon épouse et moi-même avons subi le même problème récemment.
Alors que nous circulions sur une route départementale longeant une parcelle de vigne en cours de traitement, notre véhicule a été bombardé par le traitement.
La mise en action des essuies glace a été nécessaire pour retrouver la visibilité sur la route. Comment punir ces contrevenants ?
A-t-on le droit de sacrifier des vies humaines ou de les rendre malades pour une barrique de vin ?
BAYARD