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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 16:01

Quand l’homme met son cerveau au service de l’humanité, il devient l’incomparable concepteur, quand il le met au service de la haine et de l’intérêt personnel, il devient l’ignoble destructeur.

Dans un cas comme dans l’autre, il va inconsciemment jusqu’à l’extrême.

Le pilote inexpérimenté de CESSAC met l’avion sous télécommande étrangère.

Quand on se destine à conduire une action publique on ne peut en décider que si l’esprit est libre de toute autre contrainte.

Il faut mesurer avec précisions ses moyens intellectuels et matériels. Ce n’a pas été le cas pour cette dernière élection municipale.

L’exercice de notre profession permet-il de libérer suffisamment de temps pour s’acquitter des fonctions de maire ?

La communication avec les autres est-elle une prépondérance ?

Le courage décisionnel est-il un trait essentiel du caractère ?

Sommes-nous capables de laisser à la démocratie jouer son rôle ?

Si lors des élections, je n’étais pas en mesure de juger de la présence de ces compétences, aujourd’hui je peux affirmer que l’absence de ces critères aurait changé mon vote.

Qu’il s’agisse du maire sortant ou du nouveau, le refus de vouloir soumettre le projet de ce lac à la volonté des citoyens de CESSAC est le témoignage d’un manque de courage.

Pas de démocratie sans courage.

Je tiens à préciser ici que les actions que je mène vont dans l’intérêt de la commune. Ces actions mettent en cause le comportement de la nouvelle équipe municipale, mais elles seraient identiques si la précédente équipe était réélue.

Il ne s’agit pas des hommes mais de l’application des procédures que les maires ignorent ou ne veulent pas appliquer.

Les faits que je vais développer maintenant en sont des preuves incontestables.

Le 16 avril 2014, Mr le maire a organisé une réunion d’information pour les élus du conseil municipal avec la présence du maître d’ouvrage du projet du lac qui en a fait l’exposé. Ce projet a été préparé par le maire sortant.

Sachant que j’avais assisté aux réunions du précédent mandat et que je m’étais imprégné des pièces principales du dossier, le nouveau maire a souhaité que j’assiste à ce débat.

J’ai répondu favorablement à sa demande non point pour sa personne mais parce que c’était important pour la commune.

L’exposé du maître d’ouvrage terminé, j’ai pris la parole.

Mes questions ont tôt mis en difficulté le maître d’ouvrage au point qu’il en a perdu son sang-froid et a tenu à mon égard des propos de mise en garde.

Je comprends très bien sa réaction qui est celle de ceux qui n’ont pas la conscience tranquille.

C’est à cet instant que Monsieur le maire m’a intimé de me taire.

Curieux comportement…

Je croyais bien naïvement que ma présence était souhaitée pour mettre en balance les arguments du maître d’ouvrage et les nôtres.

Avant son élection, Monsieur le maire critiquait ce projet et déclarait qu’il était pharaonique. C’était sans compter avec les relations privilégiées qu’il entretenait avec le maître d’ouvrage.

Il faudrait être totalement anesthésié pour ne pas comprendre que ce rapprochement entre ces deux parties était conclu antérieurement à la présente réunion.

Imposture ?

Ce point de vue se voit confirmé par deux points importants, premièrement le refus de Monsieur le maire d’organiser une consultation publique avec vote comme prévu par les textes règlementaires, deuxièmement sa précipitation à délibérer sur la poursuite ou l’abandon de ce projet.

Délibération prise contre toute attente le mercredi 23 avril 2014.

Ajoutons à cela le retard volontaire de l’affichage du CR de cette réunion.

Voilà les raisons pour lesquelles je me bats et m’insurge.

Ce projet nécessite une consultation parce que l’engagement financier est considérable pour une commune de cette taille et met en péril son équilibre financier, parce qu’il n’apportera aucun revenu financier à la commune mais provoquera une forte augmentation des impôts au profit du CG du CR, de la Communauté de communes, parties prenantes au financement.

Dans cette hypothèse l’avis des Cessacaises et Cessacais revêt une importance capitale. Un dernier point pour mieux éclairer les citoyens. Vingt et deux hectares de domaine au total seront à entretenir alors que la commune ne dispose pas de matériel et de personnel pour ce faire.

Sous toute réserve parce que l’actuelle convention n’en fait pas état, cet entretien serait pris en charge par le Conseil Départemental.

Gratuitement ?

Faut-il y voir par cela que la commune serait en ingérence ?

En ayant fait confiance à cette nouvelle équipe, je reconnais avoir commis une erreur d’appréciation. Cependant quelques éléments émergent et méritent clémence. Les hommes et les femmes ont changé mais le climat conflictuel reste le même.

Ce dernier projet du lac mis sur pied par le précédent maire verra peut-être le jour pour sa plus grande satisfaction et ravivera les éternels règlements de compte dont les citoyens ne sont pas responsables.

Bonheur pour les uns humiliation pour les autres, c’est ainsi que la roue tourne dans cette commune.

Que faut-il retenir de cela ?

Force est de constater que l’on ne s’improvise pas maire, tout comme on ne s’improvise pas médecin.

Alors, faudrait-il instaurer un certificat d’aptitude pour devenir Maire ?

Afin de permettre à mes concitoyens de considérer réellement la situation, je me dois d’apporter un maximum de précisions.

Il faut savoir que dans la précipitation des décisions prises par le précédent CM, le lac a été débarrassé d’une végétation impropre pour le projet en cours. Le retard pris dans l’élaboration du projet a favorisé la réapparition d’une végétation envahissante qu’il faut à nouveau éliminer. Cette opération est donc à financer et entre dans les financements imprévus.

Le montant des études et travaux figurant dans la convention est sous-estimé.

En conséquence, à ce jour nul ne peut fixer le montant réel restant à la charge de la commune. Sans trop me risquer, je l’estime entre 150 000 € et 180 000 €.

Il faudra ensuite entretenir la totalité du domaine pour un montant évaluable à 25 000 € par an.

Les retombées financières seront nulles voir même négatives. Comment, par ailleurs la commune pourrait-elle financer les travaux urgents : réfection de l’église, entretien du cimetière, du presbytère, de l’appartement en location, des peintures extérieures des menuiseries de la mairie, sécurisation des trottoirs autour de la mairie, entretien de la voierie, du stade …

Ne pas oublier également que les réformes prévues par le gouvernement avec la suppression des départements, la fusion des régions et la privation de 10 milliards d’euros pour les collectivités locales vont handicaper les finances des communes par la diminution ou suppression des subventions.

A ce jour, le maître d’ouvrage déclare que la commune serait redevable de facturations concernant ce projet, il faudrait prendre acte de cette situation et l’étudier minutieusement. Ce que le CM n’a pas fait avant de délibérer.

Conformément aux articles du C.G.C.T la municipalité a le devoir de consulter la population sur des projets comme celui du lac.

Concitoyens de CESSAC,

Dormons tranquillement sur nos deux oreilles,

Le Conseil Municipal se charge de gaspiller notre oseille.

Bayard

Mairie de CESSAC

Mairie de CESSAC

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