~~La France défigurée.
Notre pays est depuis de nombreuses semaines sous le couperet des tempêtes à répétition. Les conséquences en sont désastreuses, submersion, inondations, glissement de terrain, naufrages, tout un bilan qu’il faudra faire quand ces éléments naturels auront décidé du retour au calme.
Nos anciens savaient qu’après une période agitée des éléments atmosphériques, d’autres suivraient à brève échéance et cela dans les mois à venir. Rappelons-nous les abondantes chutes de neige de l’année 2013 suivie de ces inondations et destruction des sols, particulièrement dans les Pyrénées.
A présent, se sont nos côtes qui subissent la fureur des éléments déchaînés.
Aurait-on déjà oublié les dégâts occasionnés par les deux dernières tempêtes ?
Rappelons-nous ces forêts du littoral anéanties par ces vents violents, ces forêts couchées sur plusieurs hectares et plusieurs kilomètres vers l’intérieur des terres.
Ces arbres plantés de la main de l’homme pour faire barrage à ces éléments connus depuis la nuit des temps.
Ce spectacle de désolation, insupportable au regard cachait une incidence capitale, le tracé d’une voie libre de grande envergure qui allait favoriser le déplacement des masses d’air. Ces dernières ont entrainé dans son sillage la formation de vagues qui ne rencontre plus ce bouchon d’air qui se créait entre l’océan et la forêt.
Cette modification du déplacement du vent sur notre région a également perturbé la circulation des masses d’air sur nos côtes affectant ainsi tout le littoral de la frontière espagnole jusqu’à la frontière belge. Les fortes marées ont accentué le phénomène, mais les conséquences seraient amoindries si la houle était normale.
Le phénomène de fortes marées est habituel et leur action est pratiquement nulle si d’autres éléments aggravants ne venaient se mêler. Certes quelques petits débordements pourraient se déclarer sans affecter les habitations.
Peut-on prévoir un phénomène de cette ampleur ?
Je ne pense pas, même si c’était le cas que pourrions-nous contre cette nature déchaînée ?
Certes des négligences ont été relevées dans l’attribution des permis de construire, mais ces dispositions avaient reçu l’aval des instances responsables. Nous déplorons ces dispositions immatures guidées par des impératifs financiers très discutables.
Le déni du changement climatique est sérieusement écorché, gare à ceux qui persisteront dans une telle voie.
Dernièrement, une information a été lancée annonçant la reprise du dragage de La Garonne. Pourquoi a-t-on cessé cette activité ?
Est-ce parce que l’activité portuaire avait sérieusement diminué ?
Si c’est le cas, force est de constater que si l’intérêt disparaît, on occulte facilement les autres effets.
Sommes-nous capables d’identifier les conséquences de cette déforestation de notre région et de l’érosion de nos côtes ?
La disparition de l’écran forestier ouvre la porte à l’entrée profonde de nos terres par des vents salés qui viendront contrarier la culture de certaines plantes, des nappes d’eau par l’infiltration des sols et par conséquence déplaceront certaines espèces animales.
Ces dernières en quête d’une nourriture viendront détruire l’équilibre de la flore et de la faune sauvage.
Certaines terres cultivables deviendront infertiles de part ce changement.
L’érosion de la côte et l’augmentation de la pression de la mer par son accroissement du niveau viendront renforcer ce déséquilibre.
La surface des terres cultivables vient en diminution alors qu’elle devrait augmenter pour pouvoir nourrir la population en nombre croissant.
Un autre élément et non des moindre vient noircir ce tableau peu lumineux.
Que vont devenir ces populations qui devront quitter leurs habitations ?
De nouvelles constructions vont voir le jour, dépouillant encore davantage les terres cultivables, tout en décuplant la pénurie de logements.
La population concitoyenne va revenir pour le moins à la situation des sans-abris de 1954.