Prochaines Présidentielles. QUAND ?
Quand je suis venu au monde, la France était en guerre contre l’Allemagne.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Mes cellules se souviennent encore de cette tragique époque.
La France, mon pays fut dévasté physiquement et moralement, pourtant elle se releva de ce chaos par la pugnacité et le bon sens de quelques hommes politiques.
Les stigmates des exactions commises par certains citoyens collaborateurs de l’ennemi, trahison indélébile sont ressenties encore à ce jour.
La cohésion sociale de l’époque a permis ce rapide redressement.
La construction de certains fleurons a fait honneur à notre patrie.
Mais ce n’est pas le seul élément de cette contribution, l’indépendance énergétique (mines de charbon et centrales hydroélectriques) et industrielles (acier et aluminium) ont hissé la France parmi les premières puissances mondiales.
Cette indépendance, même si elle ne pouvait être totale, permettait de limiter l’importation, donc de réduire nos dépenses.
Tout comme fonctionnaient les familles du monde rural en 1950 (6 millions d’agriculteurs), les citoyens vivaient de leur production et ne vendaient que l’excédent s’il y en avait.
De nombreuses sociétés se créèrent, régulées automatiquement dans leur production, ce qui rendait la surproduction impossible.
Tous les acteurs d’une filière s’investissaient courageusement pour pérenniser leur entreprise.
Toutes les classes sociales avait la même reconnaissance, le profit n’était pas la motivation majeure, les bons résultats devenaient des stimulateurs.
Mais, le spectre de la spéculation, acquit pendant la période trouble de la guerre favorisait l’enrichissement douteux de certains et le développement des esprits malsains.
A ce jour, nombreux sont encore ceux qui se réclament de l’appartenance à une famille politique, gaullistes, socialistes, communistes, et cherchent à s’identifier en ceux qui ont brillé par leurs qualités et actes patriotiques.
Mais qu’en est-il vraiment de ces usurpateurs ?
Comme tout animal, l’être humain ne peut vivre en société sans heurts, il vit donc dans la division unitaire ou de groupe.
Il ne peut donc se targuer de cet adage : l’union fait la force, parce qu’il ne sait pas réaliser cette union.
La France est au premier rang de ce contexte, divisions de groupes politiques, divisions d’idées au sein même du gouvernement, du patronat, du monde ouvrier, avec cependant, un simulacre d’unité.
Depuis les années 50, ces brèches n’ont cessé de s’élargir.
L’incohérence ne permet plus d’atteindre un consensus d’idées ou d’actes.
La France dérive dangereusement. L’incohérence devient le maître mot.
Tous nos dirigeants politiques gouvernent avec le même canevas, incapables de raisonner sans cette arrière pensée de vouloir conserver le pourvoir le plus longtemps possible.
Chacun écrit sa pièce de théâtre sans se soucier de savoir si on pourra la jouer.
Que nous reste-t-il aujourd’hui ?
La précarité, le chômage, les exclus, un enseignement sans repères, une carence de l’emploi, une surpopulation carcérale, des terres en jachères, une jeunesse sans espoir.
En résumé une cocotte minute sans soupape de sécurité sur le point d’exploser.
Nous sommes tous redevables envers la nation.
C’est peut-être pour cela que ma vie professionnelle est laborieuse, pour cela que j’ai risqué ma vie pour le maintien de l’ordre en Algérie, pour cela que la générosité envers les générations est omniprésente à mon esprit.
AUJOURD’HUI JE ME POSE LA QUESTION DE SAVOIR A QUOI TOUT CELA A SERVI ?